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Réflexion - Action - archives février 2012 -
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SUITE 1 de
L’HISTOIRE de France Les
chrétiens sont partis 8 fois en
croisade (de 1095 à 1291), la première fois à l’appel du moine Pierre l’Ermite et du pape Urbain II, pour porter secours aux
chrétiens d’orient et libérer l’accès aux lieux saints de Nicée, Dorylée,
Antioche et Jérusalem. La
croisade des pauvres gens n’atteignit pas Jérusalem, celle des seigneurs,
conduit par Godefroy de Bouillon, s’en
empara en 1099 (voyez les routes des
croisades avec www.saintetiennedetinee.com/juin2009.htm L’expédition
de la quatrième croisade (1198/1204) aboutit à la prise de
Constantinople. NB :
Jérusalem (capitale du Royaume de Juda en -922)
fut dominée par les grecs en -332,
par les romains en -63 et
(re)conquise par les Romains (l’empereur Titus
en 70… et l’empereur Constantin
en 326), par les Arabes (Calife Omar) en 638, en 1071 par les
Turcs, en 1099 par les Croisés, en
1187 par les Arabes (Saladin), en 1244 par les Tartares, en 1250
par les Mamelouks, en 1260 par les
Mongols, en 1347 par les Mamelouks,
en 1516 par l’Empire Ottoman… En
1208,
sous le règne de Philippe Auguste, la
croisade
des Albigeois dirigée par Simon
de Montfort et prêchée par le pape
Innocent III, mit le pays à feu et à sang. La
catégorie des ordres (religieux) mendiants comprend la fondation par
(Saint) François d’Assise de l’Ordre des
Frères mineurs ou
franciscains créée en Italie (1209)
et la fondation de l’Ordre des Frères
prêcheurs ou dominicains par (Saint) Dominique à Toulouse en 1215.
En 1233,
l’inquisition fut confiée à ces derniers. En
1229,
le Traité de Paris entre le roi et le
comte de Toulouse met fin à la lutte entre le Nord et le Midi. En
1244,
la prise de la forteresse Montségur
marqua la fin de l’albigéisme. De
1155 à 1227, l’ombre de Temüdjin ou GENGIS KHAN, le conquérant impitoyable mais homme droit et
juste, plane encore sur les steppes de
Mongolie. En rassemblant toutes les tribus de Mongolie, il constitua une armée
si puissante qu’il parvint à soumettre l’Ukraine, la Chine, l’Iran,
l’Afghanistan… et même une partie de la Turquie. Son empire, deux fois plus vaste que celui des Romains, s’étendait sur
prés de 30 millions de kilomètres carrés : de
l’Océan Pacifique à la Mer Caspienne. Un cas unique dans l’histoire. Le
pape Grégoire IX organisa, en 1231/33,
l’inquisition, tribunal
ecclésiastique pour combattre l’hérésie,
la
sorcellerie et les non-chrétiens. Les sentences allaient de la peine de mort à
la confiscation des biens en passant par la prison temporaire ou à vie. Elle
disparut au XVI° siècle. Dans les villes habitaient les bourgeois
(artisans et marchands). Les compagnons
et les apprentis travaillaient dans les boutiques avec leur patron. Les
corporations (des drapiers -St Martin -,
des bouchers -St Antoine -, des
charpentiers -St Joseph -, des
tisserands - St Erasme -, des orfèvres et des maréchaux -St
Eloi -, des cordonniers –St Crépin -,
des boulangers - St Pierre -, des
jardiniers –St Fiacre- …) avaient
leurs fêtes patronales. Le
maire et les échevins (conseillers) dirigeaient la ville et se réunissaient à
l’hôtel de ville (mairie). La
milice communale protégeait la ville, le veilleur du beffroi sonnait le tocsin
et les hommes du guet le couvre-feu. Au Moyen Age, une croyance populaire
attribuait aux rois de France le pouvoir miraculeux de guérir une maladie ! SAINT-LOUIS
ou LOUIS IX (1226/1270), fils du roi Louis VIII le Lion et de Blanche de Castille était très pieux et très bon. Il permit la
construction de la Sainte-Chapelle et
d’un hospice, les quinze-vingt à Paris. Le
roi rendait la justice sous un chêne à Vincennes.
Il favorisa la création du Parlement et
de la Chambre des
comptes, après avoir diffuser la monnaie royale dans tout le royaume. Il
participa aux 7° et 8°croisades. Il
mourut à Tunis en 1270. Les
magnifiques cathédrales du MOYEN AGE
sont ornées de sculptures et de vitraux (Clermont-Ferrand, Chartres, Paris, Bourges…). La
cathédrale réglait la vie de la Cité. De
grandes fêtes s’y déroulaient. Sur le parvis, des représentations théâtrales
(sur les mystères et les miracles…) s’y jouaient. Les
églises romanes (sombres) ont été
construites à l’époque des châteaux forts et des monastères, les cathédrales gothiques du temps des
villes bourgeoises. Philippe
III le
Hardi (1270/1285), fils de Louis IX
et de Marguerite de Provence, ne fera pas la guerre à
l’Angleterre mais au royaume espagnol d’Aragon. Il assura un peu plus l’unité
politique du royaume. PHILIPPE
IV le Bel (1285/1314), fils du roi Philippe III le Hardi et d’Isabelle d’Aragon, a repris, en 1297, avec succès la guerre contre les anglais. Il engagea aussi des conflits
sanglants contre les Flamands et
persécuta, pour des raisons religieuses et financières, les Templiers (avec Philippe
de Molay, Grand Maître de l’Ordre), les commerçants étrangers et les juifs. Louis X le Hutin (1314/1316) est le fils
aîné de Philippe IV le Bel et de Jeanne de Navarre. Les grands seigneurs
du royaume reprirent du pouvoir et les privilèges confisqués. Son
fils,
Jean
Ier le Posthume ne régna que 5 jours, victime de la mortalité
infantile d’alors. Philippe
V le
Long
(1317/1322),
frère de Louis X le Hutin, lui succéda. Pour la première fois, le nouveau roi n’est
pas le fils du précédent. Il
avait épousé en 1307 Jeanne de
Bourgogne. Le roi s’appuiera sur la volonté de la nation, représentée par les états généraux, pour asseoir sa légitimité. Il dota les villes
de milices de défense recrutées dans
le peuple. Il
encouragea l’action de la « sainte » inquisition
face à la montée des hérésies. N’ayant
pas eu d’enfant mâle pour lui succéder, c’est
son frère Charles IV le Bel (1322/1328), qui prendra place sur le trône de
France. Il est aussi roi de Navarre sous
le nom de Charles Ier. Il
affirma la fonction royale en
précisant les frontières du pays. Il effectuera le premier recensement du royaume en 1326. La fin
de son règne marque aussi celle des Capétiens directs (soit 341 années). La fille du défunt Charles IV le Bel (cousin germain de Philippe
VI de Valois) fut écartée de la succession au royaume de France en
vertu de la loi »salique ». Edouard III Plantagenêt est roi d’Angleterre.
Ce dernier se déclara seul héritier légitime de Philippe
le Bel. Il voulait être roi de
France, à la place de Philippe VI de Valois (1328/1350), fils de Charles de Valois
et de Marguerite de Sicile, déjà désigné comme régent. La guerre « de
cent ans « éclata, en 1337, entre les deux
souverains. Les anglais écrasèrent l’armée française à Crécy en août 1346, envahirent la Bretagne et
prirent Caen et Calais (à 28 kilomètre de
Douvres) en 1347. Ils y restèrent 211
ans. Les habitants ont été sauvés grâce au dévouement des 6
bourgeois
de Calais dont Eustache de
Saint-Pierre. Jean II le Bon (1350/1364), fils de Philippe VI
de Valois et de Jeanne de Bourgogne, fut capturé par les anglais
(défaite de Poitiers en 1356). Le Traité de Brétigny réduisit d’un tiers le territoire national :
l’économie fut paralysée, la monnaie perdit les 9/10 de sa valeur, la peste
noire entraîna plusieurs millions de morts en Europe… Sous
Charles
V le Sage (1364/1380), fils de Jean II le Bon et de Bonne de Luxembourg, la France se redressa… Il renversa et supprima le prévôt des marchands Etienne Marcel qui avait soulevé une partie de la bourgeoisie parisienne.
Il s’entoura d’excellents conseillers tels que Nicolas Oresme et le connétable
Bertrand du Guesclin.. Ce
dernier débarrassa la France des Grandes
Compagnies (demi-brigands) en les emmenant combattre en Espagne. Il
chassa peu à peu les Anglais de France, par une guerre d’embuscades. Il sera enterré,
en 1380, à Saint-Denis
auprès des rois de France. En 1392, sous le roi Charles
VI le Bien Aimé – 1380/1422 - (fils de Charles V
le Sage et de Jeanne de
Bourbon) les rivalités et les luttes familiales déchirèrent à nouveau le
Pays. Une véritable guerre civile entre Armagnacs
(Louis d’Orléans) et Bourguignons (Philippe
le Hardi puis Jean sans Peur) entraina, face à l’armée anglaise, la défaite d’Azincourt en 1415. Sous la Régence d’Elisabeth de Bavière dite Isabeau, épouse du roi malade, le Traité de Troyes, en 1420, permit au roi d’Angleterre Henri V de devenir régent et héritier du
Royaume de France. Odette de Champdivers, maîtresse du roi Charles VI appelé aussi le Fol, était la seule à pouvoir
l’approcher durant ses crises de folie. Le
jeune Charles VII le victorieux (1422/1461) hérita de son
père une situation catastrophique. Le roi
d’Angleterre Henri VI se fit sacré, en 1431,
roi de France à Paris, alors que
Charles VII avait été couronné à Reims en 1429… Charles
VII se retira à Bourges ne disposant
que d’un pouvoir restreint sur un petit territoire au sud de la Loire. On l’appela, par moquerie :
« roi de Bourges » ! Mais
l’arrivée providentielle de Jeanne d’Arc va lui permettre de reconquérir une partie de
son royaume. Elle
est devenue la patronne de la France. Sorel
Agnès, la Dame de Beauté, la favorite du
roi fut la première maîtresse officielle d’un roi de France. En 1453,
la victoire de Castillon en Guyenne au Sud-Ouest de la France (sous domination
anglaise depuis 3 siècles) marqua la fin victorieuse de la guerre de cent ans. Il ne resta
plus aux anglais que Calais. NB :
N’oubliez
pas la prise de Constantinople par les Turcs (Mehmet II) en 1453 qui est
surtout significative pour l’Orient.. Louis
XI le
Prudent (1461/1483), fils de Charles VII
et de Marie d’Anjou, utilisa la diplomatie plutôt que les armes, pour restaurer
et agrandir le royaume. Il
lutta contre le Duc de Bourgogne,
Charles le Téméraire, prince fol ou peu s'en faut et la « Ligue du bien public ». Pendant
l’attaque de Beauvais Jeanne Hachette
s’illustra, mais ce fut un échec. Appelé
« l’universelle araignée » Louis XI
administra le royaume avec sagesse et l’aide des bourgeois. Il mit
cependant ses prisonniers dans de petites cages appelées fillettes. Il encouragea les paysans, la fabrication de la soie à
Tours, développa l’imprimerie, les grandes foires et créa la Poste. Autrefois,
les livres étaient des manuscrits
(copiés à la main par les moines, décorés de belles enluminures et de riches
reliures). Ces parchemins étaient rares
et chers. Gutemberg inventa les caractères d’imprimerie et la
presse. Il imprima beaucoup de livres à la fois. Le
premier livre imprimé fut la Bible. Le
règne de Charles VIII l’Affable
(1483/1498), fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, était intermédiaire entre le Moyen
Age passé et la Renaissance à venir. La Provence
et l’Orléanais entrèrent
définitivement dans le domaine royal. La Bretagne
y entra grâce au mariage avec Anne de
Bretagne en 1491. Le
Roussillon, l’Artois, la Franche-Comté et le Charolais (en Bourgogne) en sortirent provisoirement. Son cousin Louis XII le Père du peuple (1498/1515), fils de Charles d’Orléans et de Marie de Clèves, nouveau roi, réduisit la pression fiscale et remit
de l’ordre dans la justice avec l’aide du Cardinal
d’Amboise, son conseiller. Il poursuivit les guerres d’Italie… Des
chrétiens reprochaient à certains prêtres d’être ignorants, à quelques
évêques de vivre comme de riches seigneurs et au pape Jules II de vivre plus en
chef de guerre qu’en guide des âmes. Le seigneur dauphinois Pierre du Terrail, dit Chevalier
Bayard, remporta sur les Vénitiens,
en 1509, la victoire d’Agnadel. La Sainte Ligue italienne
expulsa d’Italie, en 1513, les
armées françaises. Les
anglais et les suisses envahirent le royaume de France. Le
roi maria sa fille la bonne Claude de France à François 1er et eut 7
petits enfants. Son
cousin et gendre, FRANCOIS I er (1515/1547) fils de Charles, Comte d’Angoulême, chef de la branche des Valois d’Angoulême, et de Louise
de Savoie, reprendra les guerres d’Italie… N B : Comme Hannibal (-
218), FRANCOIS 1er passa, en 1515, le Col de Larche (1991 m) avec 40 000 hommes
pour aller vers ses conquêtes italiennes (du Milanais, des duchés de Parme et
de Plaisance). Les
suisses furent battus, le 13 septembre 1515, à Marignan, par les armées
françaises, sous le commandement de Bayard, Chevalier « sans peur et sans reproche ». François 1er, âgé de 21 ans, reçut comme un honneur d’être
armé chevalier, par son connétable,
le soir de cette bataille victorieuse. Il
signa en 1516 le concordat de Bologne avec le pape Léon X. Cette convention permit au roi
de France de nommer les évêques et de prendre le contrôle du clergé en France. Bayard se distingua au
combat dans les guerres contre Charles
Quint (Maître de l’Allemagne, des Flandres, de l’Autriche, de l’Espagne et
d’une partie de l’Italie). Le
récit de ses hauts faits, écrit en 1527,
connut un gros succès auprès de certains nobles, nostalgiques des traditions
chevaleresques des XII° et XIII° siècles. Après
avoir perdu pour la 3ème fois le Milanais, François 1er rêve de le reprendre et
de conquérir Naples. Ce
fut le désastre de Pavie en février 1525. Après
la Paix de Cambrai (ou des Dames) en 1529, François 1er chercha l’alliance des
princes protestants allemands, et celle des Turcs de Soliman le Magnifique, au grand scandale de la Chrétienté. Le roi vivait au milieu d’une cour nombreuse,
composée de gentilshommes et de leurs
dames (ou courtisans). Une de ses maîtresses, la Duchesse d’Estampes (Anne de
Pisseleu) l’influença pendant plus de vingt ans. Les
seigneurs construisirent (déjà sous Louis
XII et après sous Henri II) de
beaux châteaux au bord de la Loire (Amboise, Azay-le-Rideau, Blois, Chambord, Chenonceau) et Fontainebleau,
le « Jardin de la France », Madrid au Bois de
Boulogne. Le
roi allait de château en château avec sa cour. Il donnait des fêtes, des bals
où l’on dansait la gavotte et le menuet. « Car tel est notre plaisir » disait Sa Majesté ! Il
chassait dans les forêts voisines. François 1er fut appelé le « père des Arts et des Lettres ». Avec
son fils, le futur Henri II, ils
aimèrent la compagnie des poètes (Marot
et Ronsard), des artistes (le peintre
Clouet, Pierre Lescot et Jean Goujon)
et de l’écrivain Montaigne. En
1530,
le Collège de France fut créé. L’empereur
Charles Quint fit mouiller sa flotte,
en mai 1538, à Villefranche et
son rival de toujours, François Ier
installa, jusqu’en juin, son Quartier
Général à la Forteresse de
Villeneuve-Loubet près de Nice. Après
un arrêt à Antibes, le roi prendra
possession de ce château, bâti en 1230
par Roméo de Villeneuve et réaménagé
au XIV° siècle, appartenant à la comtesse Anne de Lascaris et de son fils Claude
de Savoie. De
là partiront les émissaires royaux,
le loyal Montmorency et le Cardinal de Lorraine. Le
21 juin 1538 au Château de
Villeneuve, François 1er ratifia la Trêve
de Nice avec le Pape Paul III et l’Empereur Charles Quint, pour mettre fin à la 8° guerre d’Italie. Le
roi profita d’inspecter les travaux de reconstruction des anciens remparts de Saint-Paul de Vence, ville royale pris
d’assaut en 1524 et 1536. François
1er meurt en 1547. Les hostilités reprendront en 1552 avec son successeur. Le
roi Henri
II (1547/1559) épousa en 1533 Catherine de Médicis qui lui donna 10 enfants dont les rois François
II (marié à Marie Stuart d’Ecosse), Charles IX (qui laissa exercer le pouvoir à sa mère) et Henri III (qui combattit les huguenots ou calvinistes). Sa
politique fut influencée par sa femme, aussi sa maîtresse Diane de Poitiers, et les responsables catholiques et protestants
qui protégeaient leurs intérêts. L’Eglise
avait besoin d’une grande réforme. Mais Luther
et Calvin n’attendirent pas celle que
décida le concile de Trente. D’autres catholiques
« protestèrent » aussi et les suivirent. Ces protestants ne voulaient plus prier Marie, ni les saints. Ils refusèrent
d’obéir au pape et aux évêques. Ils
ne reconnaissaient pas la transformation réelle et substantielle du pain et du
vin en corps et sang du Christ… Les
français étaient alors divisés en 2
clans. Les uns comme les autres oublièrent que Jésus avait prêché la douceur et
la bonté. NB : Le Moyen Age
laissa la place à une France lumineuse des Arts et des Idées, au Louvre
à Paris et à Versailles sur fond d’absolutisme. Au
confluent des cultures antiques, byzantine, chrétienne et musulmane, l’Europe
va de découverte en découverte, de la Renaissance jusqu’à la Révolution. Des savants remirent
en question les idées et les croyances traditionnelles : Copernic,
Galilée, Léonard de Vinci, Erasme… Ignace
de Loyola fonda en 1540, à Paris, un
ordre monastique, la société de Jésus (les Jésuites). C’est
à la
Renaissance que le parfum, chez
les hommes, a été pour la première fois vécu comme un geste d’élégance à part
entière. Déjà
l’homme de Neandertal, avant de
partir à la chasse, s’enduisait d’herbes aromatiques. De même, tout au long de
l’Antiquité et jusqu’au Moyen Age, les huiles, eaux parfumées et onguents
étaient utilisés, comme instruments d’hygiène. On ne se lavait presque jamais
et il fallait donc bien masquer les mauvaises odeurs… Les bonnes odeurs ne furent-elles pas aussi une manière d’affirmer un
pouvoir certain, avant de
séduire ? Un
marin génois (tisserand d’origine) Christophe
Colomb, en cherchant la route des Indes, atteint l’Amérique en 1492 (nom donné par Améric Vespuce, un autre navigateur). Le portugais Vasco de Gama découvre la route des Indes en 1447. Le
français Magellan fait le premier
tour du monde de 1519 à 1522. En 1635,
le français Jacques Cartier arrive au
Canada. « Lors
d’un bal à la cour d’Henri II, fils de
François 1er, le duc de Nemours et la Princesse de Clèves se rencontrèrent et tout sembla se conjuguer
pour les réunir… ». Ce roman écrit par Madame
de La Fayette en 1678
analyse et révèle toute une société du XVI ° siècle. Le
roi François
II (1559/1560), influencé par les Guises, persécuta les protestants en réprimant avec cruauté la conjuration d’Amboise en 1560. Les
catholiques étaient dirigés par les ducs
de Guise et les protestants par l’amiral de Coligny. Michel de l’Hospital, chancelier du roi Charles
IX (1560/1574) choisi par la reine mère Catherine de Médicis, essaya de les réconcilier au colloque de Poissy, qui échoua… Chaque
camp chercha à se rendre maître du pays. Ces guerres dites de
religion, au XVI° siècle, donnèrent lieu à d’horribles massacres. Le massacre de la
Saint Barthélemy, en 1572, voulu par la mère du
roi, déclencha une guerre plus atroce encore qui ruina la France. La
guerre, c'est, en vérité la science de nous entre-détruire et entre-tuer, et de
ruiner et de perdre notre propre espèce écrivait l'écrivain Michel Eyquem de
Montaigne. Henri
III,
dernier Valois (1574/1589) fit un mariage d’amour
avec Louise de Lorraine en 1575, qui
dura 14 ans. Il oscilla longtemps
entre la Ligue catholique, dirigée
par les Guises et les protestants, soutenus par Henri de Navarre. Il dut gérer 4 autres guerres de religion. Humilié,
il fit assassiner, à Blois, le duc de
Guise et s’allia enfin au roi de
Navarre, le futur roi de France. La
Maison des Bourbons, consolida la
monarchie absolue et unifia le royaume de France. HENRI
IV,
roi
de Navarre (1589/1610), était
le fils d’Antoine de Bourbon et de Jeanne III d’Albret, reine de Navarre. Il
épousa Marguerite de Valois « la
reine Margot » fille d’Henri
II et de Catherine de Médicis, en
1572..
Après
l’annulation de son mariage, il épousa, en 1600,
Marie
de Médicis, fille du grand-duc de
Toscane et de Jeanne, archiduchesse d’Autriche. Protestant,
il se convertit au catholicisme (Paris
vaut bien une messe ! a-t-il dit). Il
conquit le royaume de France sur les ligueurs
des provinces et les Espagnols. Il
est sacré roi de France à Chartres le 24
février 1594. Il fit la paix avec
son ancienne communauté par l’Edit de Nantes en 1598. Avec
son ami et ministre Sully, ils rendirent la France plus prospère et belle, en
développant l’industrie (manufactures de tapis, de verres de cristal…), en
faisant renaître le commerce et en encourageant l’agriculture (en particulier
la culture du mûrier et l’élevage du ver à soie…) : « Pâturage et labourage sont les deux mamelles de la
France » disait-on… NB : Qui a dit
« Ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin
de l’honneur et de la victoire » ? Ce « Vert Galant » a eu une vie
sentimentale très mouvementée. Ses trente maîtresses et plus, dont Gabrielle d’Estrées, Henriette d’Entragues et Charlotte Des Essarts justifièrent cette
appellation. (Tous nos souverains
ou presque ont eu de nombreuses favorites
ou maîtresses (même royales !). Quand à Louis XVI, il
est resté sage… « La sagesse conjugale des rois et la longueur de leur règne
n’ont jamais eu de lien de cause à effet… »). Ce
« bon » roi Henri IV est assassiné, en 1610, par Ravaillac : Ce dernier a-t-il agi seul ? Louis
XIII le Juste (1610/1643), fils d’Henri
IV et de Marie de Médicis,
épousa, en 1615, Anne d’Autriche, fille de
Philippe III, roi d’Espagne, du Portugal, de Naples, de Sicile et de
Sardaigne. Sa
mère assura la Régence avec son
favori et ministre Concino Concini,
marquis d’Ancre et maréchal de France (sans
avoir jamais tiré l’épée !). Pendant
cette période, rien ne se faisait en
France sans la volonté de ce dernier, prétentieux, arrogant et intéressé,
et de son épouse Léonora Galigaï,
amie d’enfance et « âme damnée »
de Marie de Médicis. Le
futur roi avait surtout deux plaisirs : la chasse et la musique. Son
amour de la danse lui permit de surmonter sa timidité. Son
ministre, Armand Jean du Plessis, Cardinal et duc de Richelieu était
inflexible et voulait que les protestants et les nobles obéissent au roi. Il
entra même en conflit avec la mère du roi, en 1630, journée des Dupes. A
partir de ce jour, le roi ne rencontra plus d’opposition au sein du Conseil
royal. Richelieu
punit durement les nobles qui se battaient en duel. Il assiégea les protestants
dans la Rochelle. Le
roi leur accorda la grâce d’Alès. L’Auvergne
entra définitivement dans le domaine royal et Sedan fut rattaché ; Saint-Pierre-et-Miquelon, la Guyane, la Guadeloupe, la
Martinique et la Réunion devenaient terres françaises. L’Académie
française fut créée pour purifier et enrichir la langue française. Richelieu engagea la France
dans la
guerre de Trente Ans, qui ravagea l’Europe de 1618 à 1648, contre la Maison de Habsbourg. La taille, impôt direct payé par les roturiers augmenta pour financer ce
conflit religieux et politique. Dans les campagnes du Sud-ouest, de nombreuses jacqueries (révoltes paysannes…)
éclatèrent... Le Grand Condé (Louis II de Bourbon), duc
d’Enghien et général, s’illustra à la
victoire sur les Espagnol, en
mai
1643, à Rocroi. Ce même mois,
le royaume fut endeuillé par le décès du roi. N B : Les Cadets de Gascogne (les puînées des
grandes familles) étaient au service du roi. LOUIS
XIV le Grand (1643/1715), fils de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, (plutôt d’Espagne), a régné 72 ans. Il épousa, en 1660,
l’infante Marie-Thérèse d’Autriche.
Cette union essentiellement politique scella le Traité des Pyrénées (1659). Louis Dieudonné s’intéressa très tôt
aux lettres, aux romans et au théâtre. Il était un brillant guitariste et
touchait le clavecin et dansait en virtuose. Lully a senti que la majesté et la grâce étaient ses vraies
qualités d’interprète. Pour
son père Louis XIII, la musique était
restée chose privée, lui, imposa son style dans ce domaine,
comme dans les autres… Il choisit Quinault…
Du Mont… De Lalande… Sous
la
régence de sa mère, la royauté et le
Cardinal Mazarin (Jules - Giulio Mazarini -) sortirent
affermis du
soulèvement de la bourgeoisie parlementaire et des Princes pendant la Fronde
- 1648/1652 -. Même
les « mazarinades » (écrits
et chansons satiriques) ne traînèrent plus Mazarin dans la boue. Richement
marié, procureur général du roi et surintendant des finances, Fouquet fut
arrêté, le 5 septembre 1661, par quatre
mousquetaires dont d’Artagnan, pour ses malversations et raison d’Etat… La
misère était grande dans le pays. «Le
bon Monsieur Vincent » appelé « le père de la patrie » vint au secours des malheureux, avec
l’aide de Louise de Marillac,
co-créatrice des « filles de la charité ».
Ils s’occupèrent des malades et des enfants abandonnés. Ils portèrent secours
aux provinces dévastées et ravitaillèrent les parisiens affamés. « Il faut se dépouiller de soi, pour se
remplir de Dieu, il faut se donner à Dieu, pour se dépouiller de soi » recommandait Saint-Vincent de
Paul (aumônier des
galériens… et de la reine Margot…). Louis XIV fut un monarque
absolu de droit divin, qui imposa sa volonté à l’Europe au prix de
guerres incessantes et ruineuses (de 1659 à 1714). Colbert
« homme de marbre et bœuf de
labour » fut
un ministre travailleur, dévoué à son roi et
à son pays. Il installa la Manufacture
des Gobelins (ateliers de tapisseries) et celle de Saint Gobains (glaces). Colbert développa la marine
pour faire le commerce avec les colonies du Canada, de la Louisiane et des
Antilles. Pour
conduire ses armées, Louis XIV avait
de remarquables chefs : -Turenne (Henri de la Tour d’Auvergne, vicomte et Maréchal de France) s’illustra dans la Guerre
de Trente Ans –Traités de Westphalie en 1648, la Fronde - contre (le Grand) Condé -… et les espagnols ;
la guerre de Dévolution en 1667… et celle de Hollande contre les
Provinces-Unies des Pays-Bas. Il
réussit à chasser les Allemands
d’Alsace. -Vauban (Sébastien Le Prestre, seigneur, ingénieur et Maréchal) protégea les
villes frontières par des Fortifications.
Il construisit de nombreux ouvrages militaires (300 places fortes) et créa des ports. Par Exemple la Citadelle de la France à Entrevaux, une Place forte Vauban avec
ses remparts, ses 6 pont-levis, son
chemin de ronde, ses 2 tours
bastionnées, sa redoute à mâchicoulis, sa double corne, ses cachots, ses
souterrains et fossés… sans oublier la cathédrale fortifiée et les Moulins à
huile et à farine. Vauban s’intéressa aussi aux perfectionnements
des techniques d’attaque, équipa l’infanterie de fusils à baïonnette et remporta de nombreux sièges… Les
Dragonnades durèrent de 1681 à 1685. Sous les ordres de Louvois (François Michel Le Tellier,
marquis et ministre d’Etat de la Guerre, après la mort de Turenne), des régiments de dragons
persécutèrent les protestants afin qu’ils abjurent leur foi. Les
Calvinistes des Cévennes, révoltés
contre les persécutions religieuses, furent appelés les camisards (parce
qu’ils portaient, la nuit pour se reconnaître, des chemises blanches). Le
roi révoqua l’Edit de Nantes en 1685 : «un roi, une loi, une foi »
était la maxime. Il
lutta contre le Jansénisme (destruction du Monastère de Port-Royal-des-Champs
en 1709/11. Le
« roi Soleil » fit construire le somptueux Palais
de Versailles, sous la conduite du Marquis
de Louvois,
surintendant des Bâtiments, des Arts et Manufactures et grâce aux architectes leVau et Mansart. Une partie avait
déjà été édifiée par Philibert Le
Roy sous Louis XIII : sa construction
dura 50 ans. Le
sculpteur Pierre Puget et le peintre Le Brun décorèrent les salles du château
de Versailles. Le parc, jardin à la française, fut tracé par Le Nôtre.
La
cour se divertissait en écoutant les pièces de théâtre de Corneille, de Molière ou de Racine,
et les opéras de Lulli. Les sermons
et les discours de Bossuet, les vers
et fables de La Fontaine, les Contes
de Perrault et les épitres et satires
de Boileau avaient un certain succès. L’accession
au trône d’Angleterre de Guillaume III
(au détriment du roi catholique Jacques Stuart II chassé, en
1689,
ranima les luttes et les rivalités politiques. Le
Palatinat allemand fut ravagé par la France en 1674 et en 1689. Une
coalition contre Louis XIV se forma, comprenant d’une part des Etats
protestants (Angleterre, Hollande, Brandebourg) et de l’autre les Etats
catholiques de la Ligue d’Augsbourg
(Allemagne, Espagne, Danemark et
Savoie). Le
maréchal de Luxembourg
(François-Henri de Montmorency-Bouteville) fut victorieux à Fleurus en 1690. La
guerre de la Ligue d’Augsbourg dura 9 ans
et la Paix sera signée à Ryswick en 1697. Louis
XIV rendit de nombreuses régions dont
les «clés de l’Italie » : Pignerol, Casale et Nice au duc de Savoie. La
guerre de succession d’Espagne dura treize
années contre la quadruple-Alliance
de la Haye (1701). Les
Paix d’Utrecht (1713) et de Rastadt (1714) confirmèrent l’accession de Philippe d’Anjou son petit-fils, un
Bourbon, au trône d’Espagne. La victoire de
DENAIN, le 24 juillet 1712, fut le dernier éclat de ce grand règne de Louis
XIV. Son fils le Grand
Dauphin mourut en 1711 et son petit-fils le duc de Bourgogne en 1712. Regrettant
d’avoir trop aimé la guerre, il recommanda à son arrière petit fils, le futur Louis XV : « mon enfant, ne m’imitez pas, ni dans les
grandes dépenses que j’ai faîtes. Soulagez vos peuples ». « Après
six jours et six nuits de souffrances, d’activité testamentaire, de face-à-face
chrétien avec sa propre fin, Louis
XIV décéda le 1er septembre 1715 ». N B : Les
favorites et maîtresses de LOUIS XIV furent
nombreuses : En
1661, la
Duchesse
de LaVallière (Louise Françoise de La Baume Le Blanc, fille du
Gouverneur du château d’Amboise) eut de lui 4
enfants dont 2 seulement survécurent. En 1670, la Marquise
de Montespan (Françoise Athénaïs de Rochechouart de
Mortemart, fille du duc de Mortemart et épouse du marquis de Montespan dont
elle
eut un fils le duc d’Autin) devint la favorite officielle du roi. Ils
eurent 8 enfants dont 5 survécurent et furent légitimés. En 1680, la Marquise fut compromise dans l’affaire des Poisons, une mystérieuse affaire criminelle… La
Duchesse de Fontanges (Marie-Angélique de Scoraille de Roussile) ravit
l’amour du roi à la Marquise de Montespan. La
Marquise
de Maintenon (Françoise d’Aubigné, petite fille du poète protestant
d’Agrippa d’Aubigné) fut la gouvernante des enfants illégitimes de Madame de Montespan et du roi (1669/1673).
Ce dernier l’épousa en secret après la mort de Marie Thérèse d’Autriche. Elle créa la Maison de Saint-Louis à
Saint-Cyr. Sachez que l’ancien régime est l’époque des rois
absolus. La
puissance de la France rayonna dans le monde. En 1682, Robert Cavalier de la Salle baptisa la
Louisiane en l’honneur du roi. Des plantations
sucrières voient le jour aux Antilles et des Comptoirs au Sénégal. Le corsaire Jean Bart est anobli en 1694 après la
guerre de course (navale). En 1695, l’impôt de capitation finança les
guerres royales. Le « Masque de Fer » fut incarcéré à la
Bastille en 1698 : était-il le frère jumeau du roi ou Eustache Danger,
valet du surintendant des finances Fouquet ou… ? Louis
XIV se rêvait en Alexandre le Grand en
admirant « la Famille de Darius aux pieds d’Alexandre », l’une des
onze tapisseries issues du Chef d’œuvre
de Charles le Brun. Le duc Philippe
d’Orléans (gendre
du roi défunt), assura la régence, jusqu’à la majorité du futur
roi, le duc d’Anjou. Le
XVII° siècle restera comme le « siècle du roi soleil » ou le
« grand siècle » - 1654/1715 -. Une femme portait une jupe longue, décorée de
falbalas ; le corsage était serré à la taille. Un grand manteau, très
ouvert sur le devant, était relevé derrière ; les manches étaient courtes et boutonnées au coude. Une écharpe
était posée sur la tête. Un
homme avait un justaucorps, fermé par des
brandebourgs ; le col était ouvert pour laisser passer une cravate de
mousseline ou de dentelle. La culotte, courte et collante, n’était pas
visible ; les bas montaient jusqu’aux genoux. Il portait une perruque aux
cheveux longs et frisés. A
la cour du Roi Louis XV, la mouche qu’une
dame plaçait sur le front était appelée LA MAJESTUEUSE. Et la
coquette ? Et la
galante ? Et l’effronté ? Louis
XV le Bien aimé (1715/1774), duc d’Anjou et dernier survivant
des fils du duc de Bourgogne et de Marie-Adélaïde
de Savoie, fut le dernier héritier en ligne directe du trône de France. Salué
pour sa prestance et sa simplicité, il souffrit cependant de la contestation du
pouvoir absolu. Son
image fut ternie aussi par ses nombreuses conquêtes
féminines dont : -
les 4 sœurs Mailly-Nesle, -
la Marquise
de Pompadour (Jeanne Antoinette Poisson) : Elle fréquentait les salons de Madame de
Tencin et de Madame de Geoffrin. Elle est devenue la maîtresse du roi en
1745. La Pompadour favorisa la publication de l’Encyclopédie,
malgré l’opposition du clergé et du Parlement. Elle contribua à la création de
la Manufacture de Sèvres, la Place
de la Concorde et du Petit Trianon… Elle fit aménager ses
nombreuses résidences : Bellevue, La Celle-Saint-Cloud, Crécy et l’Hôtel d’Evreux (aujourd’hui Palais de l’Elysée). -
la Comtesse
du Barry (Jeanne Bécu) : Elle se trouva au centre des intrigues de la
cour et contribua à la chute du secrétaire d’Etat Choiseul et à l’avènement de
Maupeou, futur réformateur du système judiciaire royal. Elle fut guillotinée lors de la Révolution. Le
Traité de Vienne, en 1738, mit fin à la guerre de Succession de
Pologne et donna le contrôle de la Lorraine au royaume de France. La
guerre de Succession d’Autriche (1740/48)
ne profita qu’au roi de Prusse et se termina par le Traité d’Aix-la-Chapelle. La
France avait de belles colonies aux Indes
et en Amérique du Nord. Dupleix
a défendu Pondichéry contre les
Anglais. Il envoyait en France de la soie, du thé, du poivre, du
coton… Montcalm résista contre les Anglais pour conserver le Canada. Mais
pendant la Guerre de Sept Ans (1756/1763), avec le Traité de Paris, l’Inde et le Canada ont été perdus au profit de l’Angleterre. Choiseul, Etienne François, comte de Stainville et duc, successivement
ambassadeur, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères puis à la Guerre et à
la Marine, renforça et modernisa l’armée et la marine. Il négocia l’achat, à la république de Gênes,
de la Corse en 1768, afin de rétablir les positions
stratégiques françaises en Méditerranée. Il chercha à se concilier l’opposition parlementaire
et janséniste, en faisant expulser
les jésuites, considérés comme des agents de l’étranger. Le
règne de Louis XV se termina en 1774. Les
idées libérales des philosophes (Voltaire,
Rousseau, Diderot, d’Alembert…)
préparaient déjà la Révolution. Louis
XVI (1774/1792), fils du dauphin
Louis (petit-fils du roi Louis XV
et de Marie Josèphe de Saxe), épousa
en 1770
l’archiduchesse Marie-Antoinette,
fille de l’empereur François Ier et
de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche. Le
roi prit Turgot (Anne Robert
Jacques, baron de l’Eaune) comme secrétaire d’Etat à la Marine puis contrôleur général des Finances. Le
Tiers Etat,
composé de paysans, d’ouvriers et de bourgeois était très mécontent et irrité
des privilèges accordés aux nobles de la cour. Pour calmer les paysans Turgot supprima la corvée royale, c'est-à-dire l’obligation d’entretenir les routes et
les chemins. Il
supprima les corporations et rendit
libre le commerce. Les privilégiés, soutenus par la reine, protestèrent. Turgot fut remplacé par Necker (père de Madame
de Staël), un grand admirateur de Colbert.
Il tenta sans succès de redresser les finances publiques, en tant que directeur général du Trésor puis des Finances. Ce
dernier dira à son roi : « Sire,
il faut vous armer contre votre bonté… » et « Sire, n’oubliez jamais que c’est la faiblesse
qui a mis la tête du roi d’Angleterre Charles 1er sur le billot ». Le
roi protesta par « Il n’y a que
Monsieur Turgot et moi qui aimons le peuple ! ». Le
roi Louis XVI n’a plus d’argent… En mai 1789, à Paris et dans les
campagnes du royaume de France, la colère gronde… des voix s’élèvent : assez du régime féodal, assez des
inégalités… dime, gabelle et autres impôts ne cessent d’asphyxier le
peuple… Les
Etats Généraux (réunion des députés représentant le clergé,
la noblesse et le tiers état de
toutes les provinces) furent convoqués à Versailles.
Les
députés du Tiers, avec Bailly leur président, avaient juré de donner une Constitution à la France : C’était
le
serment du Jeu de Paume, dans une salle où les enfants du roi jouaient
à la balle… Le
peuple de Paris se révolta en prenant la Bastille (une puissante forteresse) le 14
juillet 1789. L’Ancien Régime s’effondra dans le sang et
la terreur. N B : François Marie Arouet dit Voltaire (1694/1778) et Jean Jacques Rousseau (1712/1778) incarnent l’esprit des Lumières. « Réunis
au Panthéon (Eglise Sainte-Geneviève)
ils symbolisent les valeurs fondatrice inscrites au fronton des mairies :
LIBERTE. EGALITE. FRATERNITE. Les
descendants de Voltaire et les disciples de Rousseau composent encore la
société française d’aujourd’hui. Les uns soutiennent les sciences, le progrès
technique, la croissance et le confort ; d’autres défendent la pureté
naturelle, la voix de l’instinct, la vie simple… ». En 1750, Mandrin, chef des faux sauniers (contrebandiers)
attaquait les fermes Générales et greniers à sel… Il luttait contre
l’iniquité des Taxes dont la Gabelle… Avant 1763, la
Nouvelle France désignait l’ensemble des territoires de l’Amérique du
Nord, sous administration française. Avant 1713
(Traité d’Utrecht) il y avait 5 colonies : le Canada, l’Acadie,
la Baie d’Hudson, Terre-Neuve et la Louisiane.. Joseph Cugnot, ingénieur
militaire, inventa une voiture à vapeur, le « fardier » en 1769. En
1771,
Bougainville publia son « voyage autour du monde ». L’affaire du collier de la reine -1785/1786- entraîna un procès qui
condamna l’instigatrice la Comtesse de la
Motte, acquitta le Cardinal de Rohan
et déconsidéra la Reine Marie Antoinette innocente, mais en l’accusant
de dépensière. Une
grande passion entre la Reine et le suédois Axel de Fersen a fait dire que ce
dernier était le père du futur Louis XVII ! En 1786, la France et
l’Angleterre signèrent le Traité d’Eden,
visant à une diminution des tarifs douaniers entre les deux pays. Eon de Beaumont fut nommé Censeur royal pour l’Histoire et
les Belles Lettres, puis s’affilia au «Secret
du Roi » Louis XV. Diplomate
remarquable, il mena une vie de don juan
au masculin et féminin sous Louis XVI.
Le chevalier Charles-Geneviève d’Eon
de Beaumont, espion à la belle figure était néanmoins un homme. Marie Joseph Paul
Yves Roch Gilbert Motier, marquis de la Fayette, républicain
sous la Monarchie, monarchiste sous la République, s’engagea dans l’Armée
Américaine insurgée, en révolte contre l’Angleterre. Il deviendra le confident
du Chef d’Etat Major George Washington, futur premier Président des Etats-Unis. Il
fut le héros de trois Révolutions, celle de l’indépendance américaine, celle de
1789 et celle de 1830. En 2002, à titre posthume, il devient citoyen d’honneur des Etats
Unis d’Amérique. Malesherbes, Chrétien, Guillaume
de Lamoignon, avocat de Louis XVI lors de son procès, contribua à faire
accorder l’état civil aux
protestants en 1787. En
1789, le
Club des Jacobins ou Société des
amis de la Convention s’installa à Paris au Couvant dominicain des Jacobins situé rue Saint Honoré. Les
députés, tels que Barnave, La Fayette, Mirabeau, Talleyrand, Sieyès,
Robespierre, Petion… en faisaient partie.
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