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Réflexion - Action - Aout 2009 - Archives -

 

 

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SUITE 3 de l’HISTOIRE DE France et des français…

LA II° REPUBLIQUE (1848/1852), instaurée après la révolution de février 1848, succéda à la monarchie de juillet.

Ce régime fraternel et démocratique évolua, après les » »journées de juin » vers une union des forces de droite – le parti de l’Ordre – avec Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier. LNB, né à Paris en 1808 (décédé en 1873), est l’enfant d’Hortense de Beaumarchais et (peut-être) le troisième fils de Louis Bonaparte, Roi de Hollande.

Chef de file du parti bonapartiste en 1832, il tenta un coup d’Etat en 1836 et en 1840 contre la monarchie.

Il fut condamné à la réclusion à perpétuité. Il s’évada en 1846 et se réfugia une fois de plus à Londres pour revenir à Paris en 1848.

En février/mars 1848, un gouvernement provisoire, avec Albert, Arago, Louis Blanc, Dupont de l’Eure, Garnier-Pagès, Lamartine, Lebrun-Rollin… ®établit le suffrage universelà 21 ans, l’abolition de l’esclavage dans les colonies et de la peine de mort pour les condamnés politiques, la réduction du temps de travail journalier (10 heures à Paris et 11 heures en province) et le rétablissement des libertés de la presse et des réunions…

En avril et juin 1848, les élections ont envoyé à l’Assemblée constituante une majorité de républicains modérés (Arago, Garnier-Pagès, Lamartine, Ledru-Rollin, Marie… et Louis Napoléon Bonaparte (conforté, en septembre, à l’élection complémentaire grâce au parti de l’Ordre et du député Thiers).

Louis Napoléon Bonaparte déclarait : « dans toutes mes aventures, j’ai été dirigé par un principe. Je crois que, de temps en temps, des hommes sont créés pour prendre en mains les destinés de leur pays. Si je me trompe, je peux périr inutilement. Si j’ai raison, la Providence me mettra en état de remplir ma mission ».

La crise économique était générale en Europe et durait depuis 1847.

Les travaux de construction du chemin de fer français s’arrêtèrent.

Avec le chômage de plus en plus important et les salaires en baisse,  la France républicaine s’effondra.

En juin 1848, les ateliers nationaux fermèrent. Les ouvriers et les artisans mécontents dressèrent des barricades.

Les 23/26 juin, l’insurrection se développa rapidement et fut sévèrement réprimée (11000 arrestations et 4000 inculpés).

Face au « péril rouge » et à la division des républicains,

le second Empire va surgir  de cet état d’esprit.

Le 4 novembre 1848, la constitution naissait, fondée sur le double principe de la souveraineté du peuple et de la séparation des pouvoirs.

A l’élection au suffrage universel du Président de la République, 4 candidats se présentèrent :

-         le modéré général Cavaignac, ministre de la guerre et Président du Conseil,

-         le montagnard Ledru-Rollin,

-         le socialiste Raspail

-         et le candidat à la fois populaire et conservateur Louis Napoléon Bonaparte.

 

Le 10 décembre 1848, ce dernier devint facilement Président de la République pour 4 ans, avec Odilon Barrot comme chef d’un gouvernement formé, le 20 décembre, de monarchistes.

Louis Napoléon Bonaparte s’installa au Palais de l’Elysée et pas aux Tuileries (un lieu de mémoire de la Révolution !).              

De somptueuses réceptions y furent organisées. Lamartine, Musset, Delacroix…y participaient.

L’élection à l’Assemblée législative en 1849 donna la majorité aux ennemis de la République.

En 1850, la loi Falloux sur l’enseignement mit fin au monopole universitaire et établit  la liberté  d’enseignement au profit des congrégations.

La loi électorale du 31 mai exigeait d’habiter 3 années dans le Canton pour être électeur et, pour être élu au premier tour d’obtenir 25 % des voix des électeurs du Département.

Un programme ultraconservateur fut mis en place 

(restrictions du suffrage universel et de la liberté de la presse…).

Le 2 décembre 1851, par un coup d’Etat entériné par un plébiscite, LNB  institua un régime présidentiel autoritaire, prélude au rétablissement de l’Empire, proclamé 1 an plus tard.

En janvier 1852, une nouvelle constitution, calquée sur celle de l’an VIII, renforça son pouvoir pour une durée de 10 ans, en lui conférant le titre de « prince président ».

Le plébiscite de novembre sur la proclamation de l’Empire fut largement approuvé.

Sous le Second Empire, l’Elysée fut entièrement restauré. Une entrée triomphale devant le Palais et un souterrain secret furent construits. Ce dernier  permettait à Napoléon III de rejoindre au 18 rue de l’Elysée, entre autre, sa délicieuse maîtresse Louise de Mercy-Argenteau.

Le 2 décembre 1852, le Prince Président devient l’empereur Napoléon III (dernier empereur de la France).

Le duc de Persigny, très attaché depuis 1835 au Prince Président fut un des grands hommes de l’Empire, en tant qu’ami, compagnon, aide de camp, député, conseiller général de la Loire, ministre de l’intérieur en 1852/54 et 1860/64… et aussi ministre de l’Agriculture et du Commerce.

 

 

N B :

Louis Bonaparte, son « père », avait rompu, en 1808, avec Hortense de Beaumarchais, sa mère.

Pour s’évader de la Forteresse de Ham où il était emprisonné, LNB s’habilla en ouvrier maçon. Depuis, il fut baptisé Badinguet (un  plaisantin). Il fut aussi surnommé par ses opposants « l’homme du 2 décembre », « Napoléon le Petit », Naboléon et Boustrapa  pour ses 3 coups d’Etat (BOUlogne, STRAbourg et PAris).

Célibataire (et marié) LNB accumula les conquêtes : Désirée-Eléonore-Alexandrine Vergeot, Mademoiselle Sauvez, Miss Howard née Harriet, qui l’aida à monter sur le trône, Armance Depuille, Pascaline Corbière, la nourrice de ses enfants naturels, Valentine Haussmann, … Virginia Oldoini comtesse de Castiglione… Même un secrétaire, le comte Félix Bacciochi gérait les rendez-vous !

 

Comment s’habillait-on  a cette époque ?

Une femme portait une robe longue et très ample ; les manches à gigot étaient bouffantes du poignet à l’épaule. Une large collerette faisait pèlerine. Les cheveux étaient enroulés en chignon sur le sommet de la tête.

Monsieur, avec un haut de forme, portait un pantalon assez collant, avec des sous-pieds. Le frac était une redingote serrée à la taille avec deux rangs de boutons ; le col était très relevé et laissait à peine voir la cravate.

 

En décembre 1851, l’écrivain romantique Victor Hugo, qui condamna le coup d’Etat, s’exila  à Jersey  (Iles Anglo-normandes).

 

Karl Marx (1818/1883) élabora en 1848 la théorie du « matérialisme historique ». En 1864 à l’Internationale communiste, il fixa un objectif : l’abolition  du capitalisme.

 

Louis Pasteur (1822/1895) étudia les levures… et créa la pasteurisation.

Il travailla sur les maladies et leurs microbes (le choléra, la rage…) dans son Institut (1888).

 

LE SECOND EMPIRE du 2/12/1852 au 4/09/1870 :

NAPOLEON III, Empereur des français pendant 18 ans, épousa, le 22 janvier 1853, Marie-Eugénie de Guzman et Kirkpatrick dit la Belle Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, marquise de Moya…, fille de Cyprien de Guzman et Porto Carrero et de Marie-Manuella Kirkpatrick de Closeburn. Contrairement à l’habitude des mariages arrangés tous les deux ont vécu un vrai mariage d’amour.

Leur fils, Louis-Eugène Napoléon, né le 16 mars 1856 à Paris, sous-lieutenant d’artillerie et volontaire pour l’Afrique du Sud, mourut en 1879, tué par les zoulous.

En 1858, l’attentat d’Orsini, un révolutionnaire italien du groupe Mazzini, contre l’Empereur provoqua un durcissement du régime.

Sous le Second Empire, la France :

·        connaîtra une période de prospérité, dans l’industrie

(Wendel, Schneider…), le commerce (la Samaritaine,

le Printemps…), la banque (le Crédit Foncier, Pereire, Rothschild ; le Crédit Lyonnais et la Société Générale furent créés…), l’extension du réseau routier et des chemins de fer, l’aménagement des campagnes, les travaux dans Paris du Préfet Haussmann, la plantation de la forêt des Landes, l’ouverture du Canal de Suez… et les Expositions Universelles de 1855 et de 1867, pour admirer le beau travail économique français ;

·        poursuivra en Europe une politique de défense

des nationalités (en mars 1854, avec l’Angleterre,

la déclaration de guerre à la Russie contre son expansion vers Constantinople et pour la protection des lieux saints avec la guerre de Crimée - 1854/56 - et le siège de Sébastopol ; avec

la guerre d’Italie en mai 1859 ou 2ème guerre d’indépendance italienne : -  pour aider le Piémont-Sardaigne du roi Victor-Emmanuel II à chasser les Autrichiens du Nord de l’Italie. 

(Le Traité de Zurich le 10 novembre fait suite aux victoires françaises et sardes à Magenta et à Solferino) et

                 - contre les nationalistes italiens de Garibaldi afin de défendre Rome et les Etats du Pape…) ;

·        s’engagea dans l’expansion coloniale, en Afrique

du Nord et noire, en Extrême Orient (campagne de Chine en 1858/63 dirigée par le général Cousin de Montauban…) et au Moyen Orient (le canal de Suez, dont la création par Ferdinand de Lesseps, se déroula entre 1854 et 1869)…

La France aura des difficultés en Algérie et au Mexique

de 1862 à 1867. L’intervention française aux côtés de Maximilien d’Autriche, empereur du Mexique depuis 1864, tourna à la déroute. Napoléon III voulait-il créer un empire catholique pour contrebalancer le pouvoir des Etats-Unis protestants ?

Cet echec et la montée d’une opposition de gauche en 1869 aux élections du Corps législatif et l’entrée en fonction en avril 1870 du gouvernement d’Emile Ollivier menacèrent le régime.

L’Empire est pourtant plébiscité en mai 1870 à près de 70 %.

Il était hors de question, pour la France, que l’Allemagne et l’Espagne reconstituent l’union dynastique au temps de Charles Quint !

Après la dépêche d’Ems du rusé chancelier prussien Bismarck, en 1870, relative à la mésentente sur la succession au trône d’Espagne et à l’imprudente déclaration de guerre du chef de gouvernement influencé par le ministre des Affaires Etrangères Gramont, la fin de l’Empire sonna. Cette guerre franco-prussienne marqua l’avènement de l’unification allemande.

Les armées de Napoléon III écrasées à  Wissembourg,

Reichshoffen, Froeschwiller, Forbach, Bazeilles, Sedan

(sous le commandement du maréchal Mac Mahon) et

Metz (avec le maréchal Bazaine) capitulèrent respectivement en septembre et octobre 1870.

Napoléon III fut capturé à Sedan le 2 septembre et emprisonné en Allemagne à Wilhelmshöse  jusqu’en mars 1871. Il mourut victime de la « maladie de (la) pierre », le 9 janvier 1873, en exil en Angleterre à Chislehurst, auprès de son épouse l’impératrice Eugénie.

Jules Favre et Gambetta annoncèrent au peuple parisien

la déchéance de Napoléon III qui venait d’être prononcée

à la Tribune de la Chambre des députés.

 

NB : 

En 1793, le 4 février, le département français des Alpes Maritimes fut créé à partir du Comté de Nice ; le 24 mars, 3 Districts (Menton, Nice et Puget-Théniers et 20 Cantons) composèrent le Département.

En 1800, le 17 février, les Arrondissements de Nice, Monaco et Puget-Théniers complétèrent la liste.

Monaco fut rendue aux Grimaldi en 1814, le Comté de Nice, en 1815, au royaume de Sardaigne, Grasse et Saint Paul retournèrent au Var.

En 1848, le Comté de Nice (Royaume de Sardaigne) annexera Menton et Roquebrune Cap Martin, auparavant monégasques, qui deviendront « villes libres ».

En 1860, le 24 mars, avec le Traité de Turin, la Savoie et le Comté de Nice sont en fin rattaché à la France, sauf Menton et RCM qui deviendront monégasques. (la France reconnaîtra les nouvelles frontières du Piémont-Sardaigne) ;

le 15 avril, un plébiscite confirma à 99 % l’annexion ;  

le 23 juin, la deuxième création du Département des ALPES MARITIMES engloba l’Arrondissement de Grasse, détaché du Var ;

le 24 octobre, l’organisation du Département se réalisa  en Chef lieu : NICE, en sous-préfectures : GRASSE et PUGET-THENIERS.

En 1861, le 2 février, un Traité d’union douanière avec Monaco vit le jour.En 1862, le rattachement de MENTON et de RCM (achetés 400 millions de francs à Monaco) se réalisa.

EN 1947, LE 10 FEVRIER, LE TRAITE DE PARIS PERMIT LE RATTACHEMENT DES VALLEES SUPERIEURES DE LA TINEE, DE LA VESUBIE ET DE LA ROYA  A LA FRANCE.

Un gouvernement provisoire, présidé par le général Trochu, s’installa à l’Hôtel de ville après la République proclamée le 4 septembre 1870 aux Tuileries.

Le 19 septembre, les Prussiens mettaient le siège devant Paris.

En novembre 1870, un gouvernement de la Défense nationale s’installa, avec à la tête le député Gambetta.

Ce dernier organisa la défense nationale contre les Allemands avec les généraux Chanzy et Faidherbe.

Gambetta quitta Paris en ballon pour Tours, puis Bordeaux en s’appropriant la fonction de ministre de la Guerre.

Il démissionna le 6 février 1871.

Le territoire est occupé. La France perd l’Alsace et la Lorraine.

En 1875, Thiers et Gambetta firent alliance sur les lois constitutionnelles.

Gambetta deviendra, en 1879, Président de la Chambre des députés et en 1881 Président du Conseil et Ministre des Affaires Etrangères. Il créa deux journaux la République française et la Petite République qui diffusaient des idées républicaines modérés. Républicain radical, il fut intransigeant face à l’Empire. Il décéda le 31 décembre 1882 et fut inhumé au cimetière du Château à Nice.

LA III° REPUBLIQUE du 4/09 1870 au 10/07/1940 :

La France du Second Empire a connu à Sedan (septembre 1870) une défaite humiliante.

Sous la III° République, le premier gouvernement de Léon Gambetta signera l’armistice avec le chancelier Prussien Bismarck, le 28 janvier 1871.

Adolphe Tiers, désigné par la nouvelle Assemblée Nationale, exécutera un traité de Paix le 10 mai 1871 à Francfort, qui confirmera celui (préliminaire) de Versailles en février, qui amputera le territoire et imposera une rançon de 5 milliards de franc-or.

Ernest Renan écrira dans « la réforme intellectuelle et morale » : tout à croulé comme dans une vision d’apocalypse.

Thiers, chef du pouvoir exécutif, à majorité monarchique, envoya le Maréchal Mac Mahon à la tête des « versaillais » (troupes de soldats libérés et de paysans à peine formés) pour écraser le mouvement insurrectionnel des fédérés de Paris ou communards (de la Commune de Paris). Au cours de cette semaine sanglante, du 22/29 mai 1871, la répression donna un bilan à peu près équivalent de victimes et de détenus que sous la Révolution.

 

Marie-Louis-Joseph-ADOLPHE THIERS  sera le premier président de la III° République du 31 août 1871 au 24 mai 1873, avec le soutien de Jules Ferry et de Clémenceau.

Né à Marseille le 15 avril 1797 et élevé par sa mère et sa grand-mère d’origine grecque, il connut peu son père Pierre-Louis Thiers. Plus tard, ce fut encore entre deux femmes, son épouse Emilie Dosne (marié en 1833) et sa bienveillante belle-mère Sophie Dosne, qu’il passa sa vie de famille.

François-Auguste Mignet,  ami et confident, compta beaucoup pour Adolphe Thiers, avocat, devenu journaliste et historien.

Le romancier Honoré de Balzac prit ce bourgeois avide de pouvoir pour modèle : Rastignac dans le Père Goriot et la Comédie Humaine.

En 1823, dans le salon du banquier Laffitte, Monsieur Thiers fit la connaissance de Talleyrand, le « Diable boiteux ». Ce dernier reconnut dans ce jeune ambitieux son alter ego.

Contre les reproches de ceux qui traitaient son protégé de parvenu, Talleyrand répondait « Thiers n’est pas parvenu, il est arrivé ! ».

Thiers fut un actionnaire du journal bourgeois d’affaires le Constitutionnel et fonda en 1829 son propre journal le National. Par le biais du journalisme, il s’engagea dans la vie  politique.

Il s’affirma un des champions de l’opposition libérale au gouvernement du roi Charles X.

Après la révolution des Trois Glorieuses en juillet 1830,

député d’Aix, il fit partie de ceux qui portèrent Louis-Philippe  sur le trône. IL écrivit « le roi règne et ne gouverne pas ».

Il rêvait d’une monarchie parlementaire.

A 33 ans et jusqu’à sa mort, il ne quitta guère les allées du pouvoir. Il s’imposa malgré sa petite taille… Il fut surnommé « Foutriquet » par les communards.

Comme ministre de l’Intérieur, il se signala aux affaires par l’arrestation de la duchesse du Berry en 1832.

Il étouffa dans le sang les insurrections de Lyon et l’attentat sur le roi en 1835. Il deviendra Président du Conseil en 1836.

En mars 1840, ministre des Affaires Etrangères, il poursuivra les fortifications de Paris.

Il se retira devant Guizot, chef du parti de la Paix.

En 1848, député et chef du parti de l’Ordre, il favorisa

l’élection de Louis Napoléon Bonaparte à la Présidence de la République. Mais, farouche opposant à l’Empire après l’avoir servi, il fut arrêté et exilé.

En 1863, député, il devint le chef de l’opposition libérale.

Devenu Président de la République en 1871, il réorganisa

la France vaincu, en payant grâce à deux emprunts le tribut exigé par les Allemands, les finances et l’armées. Avec de nombreuses exceptions le service militaire passa à 5 ans.

Politiquement libéral et socialement conservateur, Thiers restera le symbole de l’accès de la bourgeoisie au pouvoir.

Les intrigues  de ses adversaires et sa mise en minorité

à l’Assemblée le contraignit à quitter ses fonctions

le 24 mai 1873.

« Il faut tout prendre au sérieux, mais rien au tragique »

disait-il.

Il ne put plus dire « ils n’ont personne » espérant qu’on le rappellerait. Mac Mahon fut élu, à 65 ans, Président de la République.

Thiers mourut, à 80 ans, le 3 septembre 1877.

Gambetta, les ruraux et provinciaux  le saluèrent du titre de « libérateur du territoire » ; les parisiens de « fusilleur du peuple ». Etait-il vraiment un tyran aux ordres de la bourgeoisie financière ? Il restera surtout « Monsieur Thiers ». Sa dépouille est ensevelie au cimetière Père-Lachaise.

Marie Edme Patrice Maurice comte de MAC-MAHON,

né le 13 juillet 1808 au château de Sully en Saône et Loire, monarchiste, maréchal de France du Second Empire,

duc de Magenta et « prince de Solferino », deviendra

le deuxième Président de la III° République Française

du 24 mai 1873 au 30 janvier 1879.

D’origine irlandaise, son père le comte de Mac Mahon, un fidèle au roi et sa mère Pélagie Riquet de Caraman, une grande dame et mère de famille très nombreuse, lui

donnèrent une éducation chrétienne.

Sa vie était un exemple de chasteté.

En 1827, ce Saint-Cyrien fit partie de l’expédition en Algérie, avec Bugeaud

Le 13 mars 1854, à Paris, il épousa Elisabeth de la Croix de Castries. Ils eurent quatre enfants.

Sous Napoléon III en septembre 1855, vainqueur avec ses zouaves à Sébastopol en Crimée, il prononça devant la tour de Malakoff  « j’y suis, j’y reste ».

Sénateur en 1856, il poursuivit son activité de soldat et d’administrateur, notamment en Algérie (où il deviendra gouverneur de 1864 à 1870).

Il participa à la guerre d’Italie en 1859 (victoires de Magenta et de Solferino).

Ecrasé à  Wissembourg le 4 août 1870,  à Froeschwiller le 6 août, blessé et fait prisonnier le 1 septembre à Sedan, le Maréchal de Mac Mahon fut envoyé en Allemagne avec l’Empereur. A sa libération, il écrasa la Commune de Paris en mai 1871.

Au départ du Président Monsieur Thiers, le comte Patrice de Mac Mahon fut choisi par les monarchistes  pour restaurer la royauté.

Celle-ci n’ayant pas eu lieu à cause de l’intransigeance  du comte de Chambord, Mac Mahon devint Président de la République. La majorité royaliste à l’Assemblée lui assura le pouvoir pour sept ans (loi du 20/11/1873).

Il prononça : «Avec l’aide de Dieu, le dévouement de l’armée qui sera toujours l’armée, de la loi et l’appui

des honnêtes gens nous continuerons ensemble l’œuvre de libération du territoire et de rétablissement de l’ordre public ».

Une Constitution en 1875  a vu le jour dans une France divisée politiquement entre des bonapartistes, monarchistes, républicains modérés et radicaux.

N B :

Visitant un champ de bataille, à l’occasion d’un voyage d’affaires, un banquier de Genève Henri Dunant s’indigna du sort fait aux blessés. Il organisa donc les premiers secours. Avec quatre amis, il créa le 17 juillet 1863 la CROIX ROUGE).

Thiers partagea avec Gambetta la direction du parti républicain dans la violente lutte contre de Broglie et les monarchistes.

Le comte de Paris (fils de Louis-Philippe) intransigeant sur le drapeau blanc de la royauté, se désista au profit de l’autre branche royale, prétendante au trône de France.

Le comte de Chambord (petit-fils de Charles X) entêté, lui aussi, fit échouer les dernières espérances monarchistes.

De Broglie préféra consolider momentanément le pouvoir du légitimiste Mac Mahon, gardien de l’ordre moral.

Mac Mahon, visitant une région inondée, répondit aux journalistes qui l’interrogeaient : « Que d’eau !  Que d’eau ! »…

L’amendement Wallon, proposé par le député orléaniste Henri Wallon, fut adopté : « Le Président de la République est élu à la pluralité des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée Nationale ».

En 1876, la victoire des républicains le mettra en difficulté. Le duc de Broglie, député (puis sénateur) conservateur (re)viendra à la tête du gouvernement.

Les républicains feront alors de la résistance.

Le Président Mac Mahon, en juin 1877, dissoudra la Chambre des députés.

Aucun autre président de la III° République Française n’osera recourir à la dissolution de l’Assemblée des députés.

Est-ce la cause qui installa l’instabilité politique  jusqu’en 1940 ?

En théorie, le Président de la République avait raison de dire après la dissolution de 1877 :

« La République sortira plus forte que jamais des urnes populaires. Les partis passés seront définitivement vaincus et la France pourra regarder l’avenir avec confiance et sérénité ».

Mais en pratique, le peuple souvent en décide autrement. (SOUVENEZ-VOUS DE LA DISSOLUTION manquée de 1997 !).

Pendant la campagne pour préparer les élections d’octobre, Gambetta dira :

« Il faudra se soumettre ou se démettre quand le peuple aura parlé ».

Les Républicains gagnèrent les élections des députés et celles des sénateurs en janvier 1879.

Mac Mahon se soumettra en démissionnant le 30/01/1879 et cédera sa place à Jules Grévy, un homme d’Etat, véritable républicain qui s’était opposé en 1848  au pouvoir présidentiel. Il était à cette époque partisan d’une démocratie parlementaire (législative).

Mac Mahon mourut le 08 octobre 1893 au Château de la Forêt à Montcresson dans le Loiret.

François JULES Paul GREVY, né en 1807 à Mont-sous-Vaudrey, dans le Jura, est le fils de Jeanne Gabrielle Planet  et de François Hyacinthe Grévy qui exploitait une tuilerie (le chaume n’étant plus utilisé).

Avocat et républicain convaincu, il deviendra Commissaire de la République (préfet), député en 1848 à la Constituante et en 1849 à la Législative.

Sous la monarchie de Juillet, il plaida lors de procès politiques contre la monarchie.

Il se maria à Paris, le 29 août 1848, avec Coralie Fraisse,

fille d’un tanneur de Narbonne. Ils ont une fille, Alice

(1849/1938).

Opposant à l’Empire, il deviendra en 1868 membre du Corps législatif (député du Jura).

Il s’opposa avec Thiers et Gambetta à la déclaration de guerre en 1870. Il condamna l’insurrection de la Commune de Paris.

Il prononça l’éloge funèbre de Thiers.

De 1871 à 1873 et de 1876 à 1879, il sera Président de l’Assemblée Nationale.

Il fut élu, à 72 ans, Président de la III° République selon la nouvelle loi constitutionnelle, pour sept ans, par le Congrès réuni à Versailles le 30 janvier 1879.

IL sera aussi LE PREMIER A OBTENIR, EN 1885,

UN DEUXIEME MANDAT PRESIDENTIEL CONSECUTIF.

Le 6 février 1879, son message a été lu aux deux Chambres : « Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n’entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale exprimée par ses organes institutionnels ».

Il renonça donc à user du droit de message (droit donné

au Président Thiers de s’adresser à l’Assemblée en lisant

un message de sa part) et du droit de dissolution.

Cette nouvelle constitution non écrite fut appelée

« Constitution Grévy ».

Le 14 juillet 1880, il proclama le 14 juillet comme jour de fête nationale.

En 1880, sous l’influence française, les travaux pour le canal de Panama commencèrent.

En 1881, sous l’impulsion de Jules Ferry (1832/1893), un des pères fondateurs de l’identité républicaine en France et ministre de l’Instruction Publique, les deux Chambres votèrent l’enseignement primaire laïque et gratuit dans les écoles publiques… et obligatoire (par la loi du 28 mars 1882).

Jules Ferry relança l’expansion coloniale, en imposant

le protectorat de la France en Tunisie, sur l’Annan

et le Tonkin. La France s’imposa en Algérie, au Sénégal, au Congo et à Madagascar…

Il lutta contre le sentiment de revanche  envers l’Allemagne et rentra en conflit avec le boulangisme naissant.

Il décida de rendre au Panthéon de Paris le statut de temple républicain pour les héros et les martyrs.

Il écarta du pouvoir présidentiel Léon Gambetta et Jules Ferry. Il démissionna le décembre 1887 à la suite du « scandale des décorations » (la légion d’honneur pouvait être obtenue en payant). Son gendre, le député d’Indre et Loire Daniel Wilson, était au cœur du trafic géré par le général Caffarel.

Jules Grévy fut à titre personnel éclaboussé par cette affaire familiale devenue affaire d’Etat.

Comme tout élu, « indirectement révocable » peut quitter sa fonction ou le pouvoir, sous la pression de l’opinion publique.

 

Sadi CARNOT prit la relève du 3 décembre 1887  au 25 juin 1894.

 Jules Grévy décéda le 09 septembre 1891 à Mont-sous-Vaudrey.

Marie François Sadi CARNOT, né le 11 août 1837

à Limoges, est le fils de Jeanne-Marie Dupont et

de Lazare Hippolyte Carnot. Il devient député en 1839 et ministre de l’Instruction publique en 1848.

Il épousa Marie-Pauline Dupont-White dont le père était l’économiste Charles Brook. Ils eurent quatre enfants dont deux devinrent députés.

Sadi Carnot, polytechnicien et ingénieur des Travaux Publics, conçut et fit construire, en 1874, les « vannes du Thiou », système de régulation de la sortie des eaux du Lac d’Annecy.

En 1871, il sera député et préfet de la République en Seine-inférieure, puis ministre des Travaux Publics en 1880/81 et Ministre des Finances en 1886.

Homme intègre et respectueux de l’Eglise, Sadi Carnot

fut élu à la présidence de la République à une écrasante majorité le 3 décembre 1887.

L’exposition Universelle de Paris en 1889  fêta le 100ème

anniversaire de la Révolution Française et la construction de la Tour Eiffel  (312,27 mètres de hauteur ; les travaux de fondation durèrent 5 mois et 21 mois ceux de la partie métallique de la Tour).

 Le président fut confronté à une agitation permanente, causée par un climat de revendications sociales et de scandales politico-financiers, comme l’affaire de Panama, dans laquelle étaient compromises d’importantes personnalités républicaines (des politiques et des industriels).

En 1892, le gouvernement d’Emile Loubet tomba…

Il ne fut pas le seul, déjà avant cette date et après, de nombreuses passations de pouvoir et de nouvelles nominations se sont succédées….

Entre 1892 et 1894, plus de quatre cents anarchistes furent arrêtés. L’Assemblée avait voté les « lois scélérates » destinées à réprimer l’activité anarchiste, après qu’Auguste Vaillant ait lancé une bombe, le 9 décembre 1893, à la Tribune des députés.

L’union latine ou Convention monétaire (ou union européenne avant la lettre) née sous Napoléon III, fut relancée avec la Belgique, l’Italie, la Suisse et la Grèce.

 

N B :

Sadi Carnot, faisant partie d’une grande famille de Bourgogne, est le petit-fils de Lazare Carnot (le Grand Carnot). Ce dernier fut l’organisateur de la victoire de Wattignies en 1793 en tant qu’ingénieur militaire. Il est aussi l’un des créateurs, avec son maître Monge, de la géométrie moderne. Lazare et Sadi Carnot reposent au Panthéon de Paris.

L’amitié franco-américaine se célébra par l’inauguration, le 28/10/1886, de la statue (un cadeau français) de la Liberté éclairant le monde à l’entrée du port de New York.

Le « général Revanche » Georges Boulanger, ministre de la Guerre en 1886, rendit le service militaire obligatoire pour les ecclésiastiques, réduisit le temps du service militaire, ordonna l’utilisation du fusil Lebel, expulsa les princes de l’armées, avec sa troupe fraternisa avec les mineurs en grève de Decazeville… Il avait deux passions : l’espoir de revanche contre l’Allemagne et l’espoir d’une politique sociale

Relevé de ses fonctions ministérielles en 1887 et mis à la retraite en 1888, il deviendra à la fois le point de ralliement des mécontents et le point de rencontre des espérances les plus contradictoires. Député de province en 1888 et de Paris en 1889, il dut s’enfuir en Belgique, en avril, poursuivi pour « atteinte à la sécurité de l’Etat ».

Clémenceau dira de lui : « Il est mort comme il a vécu en sous-lieutenant ».

 

 

Sadi Carnot fit front devant la crise boulangiste.

Il favorisa la politique d’alliance avec la Russie.

L’expansion coloniale se poursuivit en Afrique (Soudan,

Niger, Dahomey, Ouganda…) avec le prince Auguste d’Arenberg et avec Eugène Etienne, qui, ce dernier s’intéressa aussi à l’Indochine.

Le 25 juin 1894, lors d’un voyage à Lyon, pendant l’exposition internationale et coloniale,  le Président Sadi Carnot fut assassiné par l’anarchiste italien Santo Caserio, qui voulait se venger de la mort de l’anarchiste Ravachol et du refus de grâce à Vaillant.

Jean Casimir PERIER prit la succession le 27 juin 1894 :

« Un pays qui au milieu de si cruelles épreuves, se montre capable de tant de vitalité politique, saura unir ces deux forces sociales sans lesquelles les peuples périssent : la liberté et un gouvernement ».

Jean Paul Pierre CASIMIR-PERIER, né à Paris le 8 novembre 1847, est le fils de Camille Fontenilliat (fille du Régent de la Banque de France) et d’Auguste Casimir-Perier (1811/76), ministre de l’Intérieur dans le Ministère de Thiers. Son grand-père Casimir Périer (1777/1832) était Président du Conseil sous Louis-Philippe (Monarchie de Juillet).

Il épousa à Paris, le 17 avril 1873, Hélène Perier-Vitet, sa cousine qui lui donna deux enfants.

Riche industriel, Conseiller général en 1873, député en 1876 et 1894, sous-secrétaire d’Etat à la Guerre (1883/85), puis Président du Conseil en 1885 et 1895, il créa le ministère des Colonies en 1893.

Il devient Président de la République le 27 juin 1894.

Il combattit les anarchistes et les syndicalistes, par des lois jugées « scélérates ».

Il s’opposa au député Jean Jaurès et aux socialistes dont

l’influence devenait de plus en plus grande.

Il démissionna le 15 janvier 1895, après 6 mois de présidence, accusant notamment ses ministres de ne pas l’’informer  de la situation politique et de ne pas collaborer honnêtement.

Il fut également touché par les premiers effets de la nouvelle affaire d’Etat, née de la condamnation pour haute trahison du Capitaine Dreyfus. Il refusa la présidence, en 1899, d’un gouvernement sous Emile Loubet.

N B :

Les bustes de Napoléon III  furent remplacés dans les mairies par Marianne. Marianne  est le symbole de la République, de la Liberté… C’est une femme coiffée d’un bonnet phrygien. L’origine en reviendrait  à Barras qui désigna son groupe d’opposants (Fouché, Tallien, Fréron…) à l’Incorruptible Robespierre, du prénom de Marie-Anne Reubell (née Mouhat) épouse de son homme de confiance. En 1891, la Marianne triomphante et sereine sera adoptée par une majorité de députés.

Le général Mercier, ministre de la Guerre, met en cause en 1894  le capitaine Alfred  Dreyfus, à partir de son écriture, identique à celle d’un bordereau compromettant. Ce document, selon une responsable des Services de Renseignements français, prouvait qu’un officier français informait les responsables allemands du Renseignement.

Casimir PERRIER s’éteignit le 11 mars 1907 à Paris.

LES REPAS de MARIAGE faisaient partie de l’ensemble du faste que devait revêtir cette cérémonie. La dot et les cadeaux étaient exposés à tous les invités. Les célibataires s’associaient à la fête pour favoriser certaines rencontres : MENU du 3 Février 1894

Potage royal    Bouchées Montglas

Truite du lac sauce Brésilienne

Selle de chevreuil sauce Poivrade

Volaille du Mens truffées

Chaudfroid de cailles    Sorbets au Cliquot

Asperges branches sauce Mousselin

Bécasses et Bécassines sur canapés

Parfait de foie gras au champagne

Buisson d’écrevisses

Temple de l’ Hyménée                Navire Paul Antoinello

Vigne sur rocher       Glace amazone     Fruits - Desserts

 

Félix FAURE, né à Paris le 30 janvier 1841, est le fils de Rose Adélaïde Cuissard et de Jean Marie Faure, fabriquant de chaises.

Il épousa Berthe Bellevot en 1869. Ils eurent deux filles.

Riche négociant en cuir du Havre, plusieurs fois député, à partir de 1881, et ministre des Colonies et de la Marine entre 1892 et 1894, il fut élu en janvier 1895 Président de la République.

Surnommé le « Président Soleil » en raison de son goût démesuré pour le faste (habit à toute heure, redingote et haut de forme), il aimait se déplacer en calèche à six chevaux, précédée et suivie de pelotons de cuirassiers.

En 1896, il renforça l’alliance franco-russe en recevant à Paris Nicolas II. Cette alliance signée était dirigée contre l’Allemagne.

Confronté, à partir de 1897, aux remous terribles de

l’affaire Dreyfus, qui coupa réellement et durablement

le pays en deux, le Président fut hostile à la révision du procès. En janvier 1898, l’écrivain-journaliste Emile Zola prit le parti du capitaine Dreyfus en publiant le célèbre « J’accuse… ».

En 1898, un ultimatum émanant des anglais demanda

à la France de se retirer de Fachoda, où la mission du

capitaine Marchand  (qui progressait vers le Soudan et vers le Nil depuis 1896) échoua en définitive… Une crise fut évitée.

La mort subite à l’Elysée du Président Faure, le 16 février 1899, dans des circonstances galantes défraya la chronique et provoqua une vive agitation politique. Clémenceau dira : « Il a voulu vivre César et il est mort Pompée ». Pendant les obsèques du Président, le nationaliste et antidreyfusard Déroulède tenta un coup de d’Etat de carnaval  (que le général Boulanger avait refusé dix ans plus tôt).

Lors de l’affaire Dreyfus (1894/1906)  Paul Déroulède se signala par un antisémitisme aussi outrancier que salonnard.

 

Pour remettre de l’ordre, un cabinet de coalition, dirigé par un « dreyfusard » Waldeck-Rousseau, sera mis en place par les Républicains et le socialiste Millerand.

Emile Loubet, élu Président de la République par la majorité de gauche, en 1899, gracia finalement le capitaine Dreyfus.

Emile François LOUBET, né le 31 décembre 1838 à Marsanne, est le fils de Marie-Marguerite Nicolet et d’Auguste Loubet, cultivateur dans la Drôme.  Il se maria avec Marie-Louise Picard en 1869. La famille s’agrandit avec quatre enfants.

En 1870, avocat, il sera élu maire de Montélimar, suit un mandat de député (1876), puis de sénateur (1885) et deviendra ministre de l’Intérieur en 1892/93  et Président du Sénat en 1896.

Soutenu par Clémenceau, il fut élu Président de

la République le 18 février 1899...

En 1900, l’exposition universelle de Paris marqua le rayonnement français à l’aube du XX° siècle.

En 1902, le Président du Conseil Waldeck-Rousseau démissionna pour laisser la place à l’anticatholique notoire Emile Combes.

Ce dernier mena une politique anticléricale très violente conduisant à la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905.

Cette loi choqua profondément une grande majorité

de français catholiques et entraîna la rupture avec

le Saint-Siège.

La fin du mandat d’Emile Loubet restera marquée par

cet état de crise, de division et d’instabilité.

En politique étrangère, il participa à la mise en place de relations fortes avec la Russie… et l’Angleterre (l’Entente cordiale).

Son mandat de sept ans se termina le 18 février 1906.

Armand Fallières lui succéda.

Emile Loubet mourut à Montélimar dans la Drôme le 20/12/1929.

 

Armand FALLIERES, né le 6 novembre 1841 à Mézin dans le Lot-et-Garonne, est le fils de Marie Madeleine Sérizac et de Pierre Fallières, arpenteur-géomètre et huissier de justice..

Avec son accent gascon, il séduira et épousera Jeanne Bresson le 14 janvier 1868. Deux enfants naquirent.

Avocat, maire de Nérac, conseiller général du Lot-et- Garonne en 1871, il deviendra député en 1876 et ministre de l’Intérieur (des Cultes aussi) en 1880.

Sénateur et Président du Sénat entre 1890 et 1899, il s’impliqua dans la vie politique comme membre éminent de la gauche.

Le 18 mai 1877, il vota la motion de censure avec 362 autres parlementaires contre le duc de Broglie.

En 1906, il est élu Président de la République française.

Il réintégra dans l’armée Dreyfus, reconnu innocent, au grade de commandant.

Il devra faire appliquer la loi de 1905 qui suscita encore des oppositions (des catholiques, des nationalistes et des conservateurs).

La France signa un accord diplomatique et militaire avec l’Angleterre et la Russie, la Triple-Entente.

Il se rendit en 1908 au Royaume Uni et en 1911 en Belgique et au Pays –Bas.

La politique coloniale française au Maroc provoqua à nouveau une vive tension avec l’Allemagne de Guillaume II  (menace d’Agadir en 1911).

Ce pays, avec un sentiment de revanche, voulait-il affirmer sa toute puissance dans une Europe glorieuse ?

Ces tensions ajoutées aux conflits des Balkans firent alors planer le spectre d’une guerre.

Pour organiser les votes secrets, il instaura en 1912 l’isoloir.

Le 17 avril 1912,  jour du naufrage du Titanic,  il présenta ses condoléances au nom de la France  au roi George V  roi d’Angleterre et au Président des Etats-Unis  d’Amérique.

En 1913, à la fin de son mandat il se retira… et décéda, le 22 juin 1931, dans sa résidence de Loupillon, à Mézin dans l’Aquitaine.

Membre du cabinet d’Union nationale de janvier 1912 à janvier 1913 et ministre des Affaires étrangères, le lorrain RAYMOND POINCARE  était partisan de la fermeté vis à vis de l’Allemagne.

Raymond POINCARE, est né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc dans la Meuse, de Janine Marie Ficatier et d’Antoni Poincaré, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Il épousa civilement le 17 août 1904 à Paris Henriette Benucci, divorcée et veuve.

Avocat, directeur du Cabinet Develle, député de la Meuse, académicien et professeur, il fut aussi quatre fois Ministre, trois fois Président du Conseil et le dixième PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE du 17/02/1913 au 17 février 1920.

Il favorisa l’Entente cordiale avec l’Angleterre et l’alliance franco-russe, et accéléra le réarmement de la France. Ce Grand Lorrain  donna le message suivant le 4/08/14 :

« La France  sera  héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l’ennemi, l’UNION SACRE, et qui sont aujourd’hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l’agresseur, et dans une même foi patriotique ».

Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie et son épouse sont assassinés à Sarajevo. Ce fait ultime va provoquer un des plus grands conflits de tous les temps.

Un mois plus tard, l’Autriche-Hongrie déclara une guerre « préventive » à la Serbie soutenue par la Russie, ce qui, par le jeu des alliances, amena la Première Guerre mondiale.

« Poincaré-la-Guerre » participa activement, en août 14, à la constitution du gouvernement d’« union sacrée » qui regroupait tous les partis politiques.

Pendant la guerre, il s’efforça de respecter la Constitution (maintien du pouvoir exécutif sous le contrôle du Parlement).

Le 16 mai 1916, en pleine guerre mondiale, le diplomate français Georges Picot et le conseiller anglais sir Mark Sykes signèrent un accord secret.  Ce plan prévoyait le démantèlement de l’empire ottoman et le partage du Moyen Orient sous influence française et anglaise, en violation de la promesse d’indépendance faite, par un officier britannique Laurence d’Arabie, aux alliés arabes. La Russie tsariste donna son accord comme l’Italie aux termes  du traité secret.

Ce dernier est-il l’une des causes des tensions permanentes que connaît le Proche-Orient ?

En 1917, le « Tigre » Clémenceau, Président du Conseil, fit ombrage au Président… Ce dernier l’éclipsa du pouvoir.

Le 11 novembre 1918, l’Allemagne signa l’armistice pour signifier la fin de la guerre 14/18 et restituer, à la France, l’Alsace et la Lorraine.

Le 28 juin 1919, un Traité de Paix à Versailles, entre l’Allemagne et les Alliés, régla le conflit qui débuta à Sarajevo (9 millions de morts dont 1 400 000 pour la France et 6 millions de mutilés).

Arrivant à la fin de la durée légale de son mandat en 1920, Poincaré le Lorrain ne quitta pas la vie politique pour autant sous les trois présidences suivantes.

En 1922/24, sénateur, président du Conseil Général, Ministre des Affaires étrangères, il fit occuper la riche région de la Ruhr à titre de dédommagement.

En 1924, le banquier américain Charles Dawes présenta un arrangement pour le paiement des réparations allemandes dues après la première guerre mondiale.

Il proposa l’évacuation de la Rhur occupée par les français et la réduction des réparations.

Ce plan favorisa le rétablissement du mark et la reprise des investissements américains en Allemagne.

Raymond Poincaré démissionna.

Le Cartel des gauches, victorieux aux élections législatives françaises en mai 1924 et en 1932, regroupa les radicaux et les socialistes (SFIO, ce parti refusa de gouverner). Les communistes  restèrent dans l’opposition. Edouard Herriot, Paul Painlevé et Aristide Briand se succédèrent à la tête du gouvernement jusqu’en 1926.

La droite reviendra au pouvoir grâce à Raymond Poincaré de 1926 à 1929 (Président du Conseil et Ministre des Finances).

Se situant au dessus des querelles partisanes, il dévalua le franc. Le « Franc Poincaré » fut créé en 1928.

Réélu en 1934 conseiller général, il décéda le 15/10 de

la même année. Il est enterré à Nubécourt (Meuse).

Parti de Marseille pour son premier voyage vers Saïgon, le paquebot Georges Philippar brûla dans la nuit du 16 au 17 mai 1932 dans le Golfe d’Aden lors du voyage de retour. Il coula trois jours après au large du Cap Guardafui, provoquant la mort de cinquante deux personnes, dont le célèbre journaliste français Albert Londres.

Etait-ce un acte criminel ?

 

N B : Le « Tigre »  Georges CLEMENCEAU (28/09/1841- 24/11/1929), « Tombeur de ministères » au « Père la Victoire » en passant par le « Briseur de grèves » des mineurs ou des viticulteurs et l’ardent défenseur du capitaine Dreyfus, est un grand homme politique de la III° République.

Comme Gambetta et Jaurès, il excellait aussi bien à la tribune du Parlement qu’avec sa plume. En 1901, il fonda le parti républicain radical.

En 1905, le ministre des Finances de son gouvernement Joseph Caillaux introduisit l’impôt progressif sur le revenu qui s’ajouta aux « quatre vieilles » : contributions foncière, mobilière, patente et impôt sur les portes et fenêtres.

En 1913, il créa le journal « l’Homme libre » devenu pendant la guerre de 14/18 « l’Homme enchaîné ». A 72 ans, il écrivit à la jeunesse un article intitulé « VIVRE OU MOURIR » : 

« Un jour, au plus beau moment où fleurit l’espérance… tu t’en iras… au-devant de la mort affreuse qui fauchera des vies humaines en un effroyable ouragan de fer. Et voilà qu’à ce moment suprême… ta cause te paraîtra si belle, tu seras si fier de tout donner pour elle que, blessé ou frappé à mort, tu tomberas content ! ».

Le « Vieux » repose dans le Parc de la maison familiale de Mouchamps (Pays de la Loire).

     Jean JAURES (1859/1914) est la figure la plus sacrée de l’histoire et de la mémoire des socialistes français. Philosophe, enseignant, journaliste, conseiller municipal, maire-adjoint de Toulouse et député, il est un des pères de la loi 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Issu lui-même d’une tradition catholique, il défendit « l’idée que les croyances religieuses d’un individu ne sauraient le priver d’appartenir lui aussi à une communauté de destin ».

La gauche divisée dans l’affaire Dreyfus sera grâce à Jaurès, Blum, Lucien Herr… du côté des droits de l’homme.

Il fonda le journal « l’Humanité » en 1904 (en 1920, il est la tribune du parti communiste).

En 1905, la section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) aura à sa tête l’incontournable Jaurès.

Pacifiste et contre la loi « des trois ans » de service militaire, il milita aussi contre l’impérialisme français. Il fut assassiné, par un nationaliste, au café du croissant à Paris, le 31 juillet 1914.

Léon BLUM (9 avril 1872-30 mars 1950) écrivain, Maître des Requêtes au Conseil d’Etat, député… adhéra au parti socialiste en 1899, en admiration pour Jaurès.

Animé d’une conscience aigüe de ses responsabilités de juif, il s’engagea dans le combat pour Alfred Dreyfus dès que le scandale antisémite éclata. Il collabora au journal « l’Humanité ». En 1914, il occupa le poste de chef de cabinet de Marcel Sembat. Il soutiendra l’effort de guerre et la politique de l’union sacrée. En 1924, il fonda le Cartel des gauches.

Charles Maurras, inspirateur de l’Action Française, et Xavier Vallat se déchaînèrent contre lui, parce qu’il était juif. Il créa, en 1928, le « Comité socialiste pour la Palestine ».

Il assura la direction du gouvernement de la France de juin 1936 à juin 1937 (LE FRONT POPULAIRE) et en 1938, l’alliance entre socialistes, communistes et radicaux. Les accords de Matignon débouchèrent sur un relèvement des salaires, la semaine des 40 heures, la mise en place des congés payés, la scolarité obligatoire à 14 ans…

Désavoué par la bourgeoisie financière, le Front Populaire s’acheva en laissant dans certains esprits un « New Deal » français.

En 1940, le procès de Blum fut suspendu par la Cour de Riom et repris en 1942, pour le même motif : il était accusé d’être le responsable de la défaite de 1940 avec Edouard Daladier, Guy Lachambre, Maurice Gamelin et Robert Jacomet. Ils furent envoyés en prison. En 1943, Léon Blum sera déporté à Buchenwald, puis à Dachau.

Il échappa à la mort et reviendra prendre le pouvoir en décembre 1946 et janvier 1947, comme Président du dernier Gouvernement provisoire de la République française.

Il meurt, à l’âge de 78 ans.

 

 

 

 

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