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Réflexion - Action - Archives - mars 2012 -
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Suite 2 de L’HISTOIRE DE France… Le
23 juin 1789, le comte, député du Tiers Etat, Mirabeau,Honoré
Gabriel Riqueti, un des futurs rédacteurs de la Déclaration des droits de l’homme et du
citoyen , apostrophe le marquis
de Dreux-Brézé, grand maître des cérémonies à Versailles par : Allez dire au roi que nous sommes ici par la volonté du peuple et que
nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes . De
Robespierre, il dira : Il ira
loin, parce qu’il croit tout ce qu’il dit… . LA REVOLUTION
FRANCAISE (1789/1799) est en route… Elle représente l’ensemble des événements qui, de
la transformation des Etats Généraux
en Assemblée
nationale constituante au coup d’Etat du 18 Brumaire an VIII (1799), mit fin à l’Ancien Régime
en France. Cette
Assemblée possède à la fois les pouvoirs
exécutif et législatif. Le « roi des français » ne garde qu’un droit de veto dans cette monarchie
constitutionnelle. Le
4 août 1789, les privilèges et les droits féodaux sont abolis et le 26 août la Déclaration des droits de l’homme
et du citoyen est promulguée. Les
biens du clergé sont confisqués et vendus aux enchères en novembre 1789. Le
15 janvier 1790, les départements sont créés et le 21 octobre l’emblème national est le
drapeau tricolore -bleu, blanc et rouge-. Pour
le 1er anniversaire de la prise de la Bastille, les français, y compris le
roi, se réconcilièrent à la Fête de
la Fédération, sur le Champ de Mars.
Cette réconciliation fut de courte durée. Une Révolution
présentée comme légitime, festive, fraternelle et fruit de la
« raison »… Or, ce fut une des périodes les plus sanglantes de l’Histoire, inaugurant une succession de
révolutions et de conflits qui marquèrent l’Europe jusqu’au milieu du XX°
siècle . La
persécution fut d’une extrême cruauté. En haine de la foi, elle fit périr 8000
prêtres, religieux et religieuses, et plusieurs milliers de laïcs. En
1790, tous les ordres monastiques sont supprimés. La
Constitution civile du clergé crée une nouvelle Eglise de France, dépendante de l’Etat
et séparée de Rome. Les
prêtres réfractaires , c'est-à-dire ceux qui refusent de
prêter serment, sont soit chassés, soit déportés ou mis à mort. On force les
jureurs à se marier ou à renoncer au sacerdoce. Le 1er octobre 1791, l'Assemblée législative succède à l’Assemblée constituante. Très
rapidement les intérêts divergents du roi et de ses partisans (les Feuillants) et des
républicains (Girondins et Montagnards)
menèrent la France vers l’échec (économie endettée, chute de la valeur de
l’assignat -ancêtre du billet de banque- déclaration de guerre…) pour aboutir à
la proclamation de la République. Le
roi essaie de s’enfuir mais il est arrêté à Varennes. Le
10 août 1792, les révolutionnaires s’emparent des Tuileries (siège du Pouvoir Exécutif). Louis
XVI
est détrôné et emprisonné au Temple
(ancien Monastère fortifié des Templiers). Le
roi des français écrira dans ses
mémoires : « Le désordre régnait partout ». LA REPUBLIQUE est
PROCLAMEE le 22 septembre 1792 (cette 1ère République n’'a pas de véritable Président). L’Assemblée Législative (où les députés font
les lois) proclame la Patrie en danger et fait appel à tous les citoyens pour
défendre le pays contre les Prussiens et les Autrichiens (soutenus par les
Anglais) qui menacent nos frontières. Des
volontaires s’engagent en grand nombre dans toutes les Provinces de France.
Refusant l’enrôlement et pour renverser la République au nom du roi et de la
religion, des Vendéens et des Bretons (les Chouans)
se révoltent, conduits par Cathelineau
(un voiturier) et d’Elbée (un noble). Les
Prussiens avaient envahi le Pays. Commandés par Kellermann, les volontaires, mal habillés et avec peu d’expérience,
ont pu les repoussés, à la Bataille de Valmy (le Moulin) le
20 septembre 1792. La Terreur de 1792 a pour cause cette
invasion prussienne. Elle
se manifesta par l’arrestation du roi et les massacres de septembre. Louis XVI est guillotiné, le 21 janvier 1793. Marie
Antoinette,
l’ancien maire de Paris Bailly, le
grand chimiste Lavoisier, le poète André Chénier… d’autre notables et
bourgeois sont amenés à la guillotine dans des charrettes. Le
culte de l’Etre suprême prit le pas sur le culte de la Raison. Le
christianisme survécut à ce traumatisme et connut une nouvelle naissance. La Terreur de 1793/94
provoque l’élimination des Girondins (Brissot, Vergniaud… Condorcet) et la
mise en place d’un Régime d’exception, par l’incorruptible
Robespierre et ses amis
(Saint-Just, Couthon… membres du Club des Jacobins et du groupe politique des Montagnards), également maîtres de la Convention. Le
massacre franco-français des réfractaires
vendéens et de leurs familles, qui s’opposaient à la Terreur, eut lieu en 1793/94, par les colonnes infernales du Général Républicain Turreau. Cette dérive terroriste de la Révolution était bien un génocide, une répression de masse organisée d’en haut... La Vendée
n’a-t-elle pas en définitive sauvé la République de l’oppression des
consciences ? N B : Pour
marquer cette rupture, en 1793, un
nouveau calendrier -Républicain -
remplaça le calendrier grégorien. Ce
fut le poète Fabre d’Eglantine qui choisit les noms des jours, décades et mois, inspirés
de l’agriculture et du climat. Ce calendrier
n’a pas survécu longtemps ! Le calendrier grégorien du Pape Grégoire XIII, en 1582, avait remplacé le calendrier julien de l’’empereur romain
Jules César. Il s’utilise actuellement. Le
Capitaine Rouget de L’Isle, en poste
à Strasbourg, compose un chant de guerre pour l’Armée du Rhin. Ce
chant fut repris par les Fédérés de
Marseille. Ce
chant national du 14 juillet 1795 est la
Marseillaise, notre hymne national. Les
héros des armées révolutionnaires ont été nombreux. Sur mer, ceux du Vengeur
avec l’amiral Villaret-Joyeuse face aux Anglais, ont chanté la Marseillaise avant de mourir. L’Alsace
et la Vendée sont, par le général Hoche,
le premier libéré, l’autre pacifiée. Le général
Marceau est admiré par ses soldats et par ses ennemis autrichiens (dont le
général Kray). La 1re République se
passa en 4 périodes : - La Convention de 1792 à juin 1793, - Le Comité du Salut Public jusqu’en juillet 1794, - La Convention
Thermidorienne du 27 juillet 1794 (9
Thermidor an II) au 22 août 1795 (Constitution de l’an III) et - Le Directoire de 1795 au 9 novembre 1799 (coup d’Etat du 18 Brumaire an VIII) Le
Directoire a du faire face à une
crise insurrectionnelle, à
la faillite de la monnaie et de l’Etat, à la guerre contre la seconde coalition des Etats Européens. Le
général
BONAPARTE a le pouvoir et
la responsabilité de la remise en ordre
du Pays. NB : Le 4
février 1793, la Convention décréta que le
Comté de Nice devienne, sous le
nom d’ Alpes-Maritimes , le 85°
Département de la République.
Cependant, la guerre contre l’armée royale sarde et les barbets
se poursuivra dans le haut-pays jusqu’au printemps
1794. A cette date, les troupes françaises
occupèrent complètement la haute-vallée
de la Tinée. Une jeune
normande Charlotte Corday poignarda Marat, un héros des sans-culottes, dans sa baignoire le 13 juillet 1793. Ce montagnard a payé pour les massacres des 1300 détenus (prêtres, aristocrates et
petits délinquants…). La vengeresse,
âgée de 24 ans, fut guillotinée le 17 juillet 1793. En
1794, l’esclavage fut aboli dans les
colonies françaises. La
Terreur
blanche désigne les périodes de répression exercées par les royalistes contre leurs opposants
aussi bien en 1795 qu’en 1799. Un
complot d’enlèvement du Consul par un ancien chouan Georges Cadoudal fut déjoué
en 1804. Fusillé
dans les fossés du château de Vincennes, Louis Antoine Henri, duc d’Enghien, prince de la famille des Bourbons
(1772/1804) était-il impliqué ? Bonaparte se brouilla
définitivement avec les royalistes. NAPOLEON BONAPARTE né
en Corse, à Ajaccio, en 1769, est le fils de Charles Marie Bonaparte et de Maria
Letizia Ramolino. Il
est nommé général, à 24 ans, en 1793, à la suite de la prise
de Toulon occupé par les Anglais. Il
bénéficie du soutien de Robespierre,
puis de Barras. Bonaparte
épouse civilement à Paris, le 9 mars 1796, Joséphine
de Beauharnais, née Marie-Joseph-Rose Tascher de la Pagerie et
ex-maîtresse de Barras. Il adopte les deux enfants de son épouse qu'il
appellera désormais Joséphine. Ce
général fait preuve d’un véritable génie militaire et se révèle un grand
stratège, écrasant plusieurs armées sardes
et autrichiennes avec de faibles
moyens. Avec ses Héros en Guenilles, il remporte les
victoires de Lodi, d’Arcole et Rivoli (en 1797) où Masséna, « l’enfant chéri de la victoire »
s’illustra. Ce dernier fut fait, en 1808, duc
de Rivoli, puis en 1810 Prince
d’Essling. Le
Traité de Paix de Campo-Formio de 1797
fut confirmé en 1801 par le Traité de Lunéville, entre Bonaparte et
l’Autriche à la suite des Campagnes d’Italie victorieuses. De
retour d’Egypte, qu’il a soumis ainsi
qu’une partie de la Syrie, Bonaparte prend le pouvoir en 1799 (coup
d’Etat du 18 Brumaire An VIII) , avec l’appui de Sieyès, du général Murat
et des politiciens Fouché et Talleyrand. A
30 ans, il devient Premier Consul de la République pour arrêter tous les
désordres de la révolution. Travailleur
infatigable, son Consulat dure de 1799 à 1804. Son
frère Lucien, qui l’aida pourtant au coup d’Etat,
est envoyé en exil, par jalousie… Jérôme proclamé roi
de Wesphalie en Allemagne. Louis gouverne un temps la Hollande et Joseph reçoit Naples puis
Madrid, pour être à la tête du Royaume d’Espagne. En
1801, Bonaparte signe avec le Pape
Pie VII le Concordat pour régler les conflits avec l’Eglise. Il
impose
à la France une constitution de l’An VIII
(en 1799) impérieuse et une autre en
l’An X - été 1802 -. Malgré
la Paix d’Amiens signée en 1802 avec les Anglais les hostilités
reprennent. Le
30 octobre 1804, il épouse Joséphine religieusement aux Tuilerie. Le
2 décembre, il se proclame Napoléon Ier lors du sacre, à Notre Dame de Paris, en
présence du Pape. Ce dernier donne secrètement
sa bénédiction au couple. Napoléon élève Joséphine au rang d'impératrice. L'empereur
vit aux Tuileries avec l’Impératrice
et la cour impériale autour de Masséna,
Lannes, Murat, Davout, Ney… Orgueilleux,
il veut dominer l’Europe et être le seul maître… La
défaite, le 21 octobre 1805, de la flotte franco-espagnole, sous
les ordres de Villeneuve, à Trafalgar, pousse l’empereur à mettre en place le blocus continental pour
isoler l’Angleterre… Celui-ci
échoue. Le
2 décembre, l’Autriche et la Russie perdent la
bataille d’Austerlitz (la bataille des 3 empereurs). En
1806, la Prusse perd les batailles d’Iéna
et d’Auerstadt. La
route de Berlin est ouverte… La Grande Armée de Napoléon
intervient même en Espagne pour aider Joseph
Bonaparte, le frère de l’empereur. En
1810,divorcé, il épouse l’archiduchesse Marie-Louise
de Habsbourg, fille de François II
d’Autriche. Elle
lui donne un fils : l’Aiglon. Ce dernier est proclamé,
en 1811, Roi de Rome. Napoléon
réorganise les finances, la justice (en promulguant les Codes : Napoléon - Civil -,
de l’Economie ou du Commerce, de d’Instruction Criminelle et Pénal en 1810 ) et la police dirigée par Fouché… Il
hiérarchise et centralise l’Administration
sous l’autorité des Préfets. Il
crée les Lycées, l’oral du Baccalauréat, la Banque de France, le Conseil
d’Etat, la Légion d’Honneur… Dirigé
d’une main de fer par l’empereur
NAPOLEON Ier après son sacre et
un plébiscite triomphal, l’Empire
(1804/1815) couvre rapidement la
plus grande partie de l’Europe (130
Départements en 1810/1813). En 1810, l’empire
napoléonien est à son apogée. Dans
la Grande Armée, les grognards de la Vieille Garde ou les vieux de la vieille , les fidèles de l’Empereur, répondirent
toujours présents pour le suivre. N B : LA FRANCE FIT FACE A PLUSIEURS
COALITIONS : - 1793/1797, la première regroupait l’Angleterre,
la Russie, la Sardaigne, l’Espagne, Naples, la Prusse et l’Autriche. Elle fut
disloquée par les Traités de Paris, de
Bâle, de la Haye et de Campoformio. - 1798/1799, la deuxième formée de l’Angleterre,
la Russie, l’Autriche, la Turquie, les Deux-Siciles, quelques princes allemands
et la Suède, prit fin après la signature des Paix de Lunéville et d’Amiens. - 1805/1806,
la troisième alliance entre l’Angleterre, la Russie et l’’Autriche fut conclue contre
Napoléon 1er. Les victoires sur le
continent n’effacèrent pas la défaite en mer de TRAFALGAR. Associé aux
espagnols contre la flotte de l’Amiral
Nelson, cette bataille navale enleva à Napoléon tout espoir de débarquer
en Angleterre et de soumettre la perfide Albion. - 1806/1807, la quatrième contre la France
napoléonienne par l’Angleterre, la Russie et la Prusse, s’arrêta par les Traités de Tilsit, pour déboucher sur
des accords secrets entre Napoléon 1er et le Tsar Alexandre 1er. - 1809, la cinquième coalition entre l’Autriche et l’Angleterre
tenta de profiter des échecs militaires français en Espagne. L’Autriche,
battue à Eckmühl et à Wagram, perd une partie de ses
possessions par le Traité de Vienne en
1809. Le
23 avril, Napoléon se blesse au pied devant Ratisbonne. Pendant
toutes ces campagnes, ce fut la première fois ! En
passant le Niémen en juin 1812, un lièvre déboula sous les
sabots de son cheval. Désarçonné, il s’écria : Mauvais présage, un Romain
reculerait ! . Ayant
rompu avec le tsar Nicolas 1er, Napoléon 1er entreprend la
campagne de Russie qui se soldera par un
grave échec en 1812 avec le
désastre de la Bérézina… Il
neigeait. On était vaincu par sa conquête. Pour la première fois l’aigle baissait
la tête...
La
France recule également à la bataille des
Nations à Leipzig en 1813, du 16
au 19 octobre, face aux armées
européennes (Autriche, Prusse,
Russie et Suède). Une
sixième coalition entraîne à nouveau l’Europe contre la France. Pour la première fois
depuis la création de l’empire, la France est envahie. Elle sert de champ de
bataille en 1814… Après
l’abandon de ses alliés, les trahisons de Talleyrand
et de Murat, son abdication à Fontainebleau et son exil sur l’île d’Elbe, le Traité de Paris est signé en 1814. Ce traité ramène la
France à ses frontières de 1792. Le Congrès de Vienne (1814/15) redessine
la carte de l’Europe, profondément déstabilisée par les guerres
révolutionnaires et napoléoniennes (2 000 000 de morts). Ce Traité permet aussi l’abolition de la traite des noirs (et non pas de
l’esclavage, abolition
supprimée en 1802
sous le Consulat) et la neutralité de la Suisse. La Sainte Alliance des grandes
monarchies y veilla ! . L’année 1815 marque
la première année de la Restauration pour le Royaume de France, mais c’est également une année charnière
pour le département des Alpes Maritimes
puisqu’à cette date le royaume Piémont-Sardaigne reprend le Comté de
Nice, alors département français depuis 1792 ! La Savoie connaît de nouveau
l’occupation autrichienne. Après le 2° Traité de Paris le 20/11/1815, la
Région toute entière retrouve le Régime
Sarde jusqu’en 1860 et Français ensuite : Elle ne
connaîtra plus d’occupations étrangères jusqu’en 1940. Il
en est de même pour les Alpes Maritimes, le Léman et le Mont-Blanc qui ne font plus partie du territoire du Royaume de
France. De 130
départements, la France en conserve 86. La
septième
coalition brève est provoquée par le retour de l’empereur de l’île d’Elbe et se termine à Waterloo, le 18 juin 1815. Napoléon débarque par surprise
à Golfe Juan avec 900 grenadiers et
profite du mécontentement latent pour reprendre le pouvoir au roi Louis XVIII. Cette escapade dure
100 jours avant la dernière défaite. Cette
bataille de WATERLOO, en 1815,
se termine par la victoire décisive de deux armées, celle des britanniques et
néerlandais commandée par le duc de
Wellington et celle des prussiens du Maréchal
Blücher. Napoléon abdique une
deuxième fois. Envoyé
sur l’île
de Sainte-Hélène, au large du Sud de l’Afrique, il meurt le 5 mai 1821… (son fils, le roi de Rome, le 22 juillet 1832). En 1840, les
cendres de l’empereur des français ont été retournées triomphalement aux
Invalides à Paris, ainsi que celles de son fils, un peu plus tard. N B : Comme Hannibal et
François 1er, NAPOLEON a lui-même franchi les Alpes avec son armée, en l’an
1800, par le Col du Grand Saint Bernard… pour surprendre, en Italie (à Milan)
les Autrichiens. HANNIBAL BARCA,
de Carthage, avait aussi de bonnes raisons, mais vis-à-vis des Romains : « Je jure que dès que l’âge me le
permettra… j’emploierai le feu et le fer pour briser le destin de Rome »
avait-il annoncé ! « Hannibal fut non seulement un
meneur d’hommes, mais aussi un brasseur d’idées. Derrière le Général qui fit trembler
Rome se cache l’homme politique né dans une Carthage soumise aux influences grecques. Il se pose comme le
continuateur d’ALEXANDRE LE GRAND, comme l’homme du rassemblement des Etats
méditerranéens ». En 218 av. J. C.
Hannibal traversa l’Espagne, les Pyrénées, le Rhône et franchit, avec une armée composée de 60 000 hommes, de
4 000 bêtes de somme et 37 éléphant, les
Alpes, sans doute et c’est le tracé le plus direct, par le Col de Larche et non par le Col du Clapier ou les Cols du
Petit Saint-Bernard, du Mont Cenis et du Mont Genèvre… pour arriver, avec des
troupes très réduites, dans la Plaine du Pô et continuer la descente vers Rome.
Après de nombreuses victoires dont
celles du Tessin et de la Trébie, les
Gaulois se rallièrent au carthaginois, contre les romains… CARTHAGE, ville prospère, domina la
Méditerranée jusqu’au III° siècle et rivalisa avec ROME par la splendeur de ses
monuments. Les symboles du 1er Empire étaient la couronne impériale, symbole
de souveraineté, l'aigle, symbole de puissance et d'immortalité et les
abeilles,symboles d'immortalité et de résurrection. Le franc Germinal ou nouvel étalon monétaire fut établi
sous Napoléon Bonaparte le 17 Germinal
An XI (7 avril 1803). Il remplaça le « franc décimal » et avant le « franc d’argent », «l’écu d’or à la couronne » et « le franc à cheval » en or de 1360. Entre 1879 et 1928, l’unité monétaire devient le
franc-or. Le « franc Poincaré », ce
« franc à quatre sous » parce que dévalué de 80 % prendra le relai,
puis apparut le « nouveau franc » ou « franc lourd »
d’Antoine Pinay en 1963. Une histoire de 700 ans
se termina avec la création de l’Euro, le 17 février 2002. La Banque de France fut créée en 1800 et réorganisée en 1806 par Napoléon. Son statut fut profondément
modifié en 1936 sous le Front Populaire. Sa nationalisation
s’effectua en 1945 et sa privatisation en 1994. Avant de
devenir la banque des banques, elle reçut le monopole de l'émission de
billets. En contre partie de cette faveur, elle devait venir en aide aux
différents gouvernements pour la recherche de fonds, d'abord pour financer les
guerres, puis pour faire face à des dépenses de toute nature. Pascal Paoli (1725/1807)
fut proclamé Général de la nation corse en 1755. Il la
gouverna pendant 14 ans. Il la dota d’une Constitution, d’un Administration,
d’une Justice et d’une Armée. Pasquale Paoli fut aussi bien l’adversaire de la
France (1768/69) que son ami en pleine Révolution. Il n’a jamais confondu Liberté et Indépendance. La Corse perdit son
indépendance en 1769. Le « Père de la Nation Corse » s’exila en
Angleterre pendant 20 ans et plus… En 1790, l’île devenant
département français… les français la quittèrent en 1794. A
cette date, un royaume Anglo-Corse se créa, administré par un vice-roi anglais
Sir Gilbert Elliot, pendant 2 ans. En 1796, l’île fut à nouveau occupée
par les troupes françaises. A nouveau Pascal Paoli s’exila en Grande Bretagne.
Il mourut le 6 février 1807. Le Général Eberlé, chevalier de l’Empire,
préserva le soir du 14/15 mai 1814 NICE d’un incendie et du pillage. Il
commanda entre autres les troupes françaises cantonnées à Antibes. La Comtesse de Ségur,
auteur des « malheurs de Sophie » était la fille de Fiodor Rostopchine,
gouverneur-incendiaire de Moscou, face aux Armées de Napoléon. Elle épousa en 1818, à Paris, Eugène de Ségur, neveu de l’aide de camp de
l’Empereur. Charles XIV
ou Charles-Jean, Charles Jean-Baptiste BERNADOTTE,
Maréchal d’Empire et roi de Suède (1818/1844)
se distingua en tant qu’officier sous la Révolution et lors des campagnes
napoléoniennes. Il se brouilla avec l’Empereur. Louis
XVII, Duc de Normandie, fils
cadet de Louis XVI et de Marie Antoinette, dauphin à la mort, le 4 juin 1789,
de son frère aîné Louis de France, le « Grand Dauphin », fut enfermé
au Temple avec sa famille après la journée du 10 août 1792 des sans culottes
parisiennes. Il y mourut… à l’âge de 10 ans. Sa
soeur, Madame Royale épousa le duc
d’Angoulême pour assurer la continuité dynastique. Le duc de Berry,
Charles Ferdinand de Bourbons, 2ème fils du comte d’Artois (futur Charles X), fut assassiné en 1820. Decazes, successeur de Fouché
comme ministre de la Police de Louis XVIII sera renvoyé. La duchesse de Berry, Marie-Caroline
de Bourbon-Sicile, sa 2èmeépouse, tenta, sans succès, de soulever la
Provence, puis la Vendée, contre Louis-Philippe 1er, après la chute
des Bourbons, en juillet 1830. Elle eut un fils le futur comte
de Chambord. En 1832, elle tenta un
soulèvement légitimiste… Elle fut
enfermée à la citadelle de Blaye où elle accoucha d’une fille en 1833…
LA RESTAURATION désigne
la période entre la chute du Premier Empire, le 6 avril 1814 et la
Révolution des Trois Glorieuses des 27, 28 et 29 juillet 1830. Elle
consiste en un retour à la souveraineté monarchique, exercée
dans le cadre d’une monarchie limitée (mais constitutionnelle) par la
Charte de 1814, sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, frères du roi Louis XVI. C'est le retour des
Bourbons sur le trône de France. La Charte constitutionnelle est plus libérale
et respectueuse des principes
révolutionnaires… que les Constitutions
de Bonaparte. LES ROIS REVIENNENT
EN France AVEC LOUIS XVIII, CHARLES X et LOUIS-PHILIPPE de 1814 à 1848. Le
drapeau blanc remplace, jusqu'en 1830, le drapeau tricolore. LOUIS XVIII, Comte de Provence, est
roi de France et de Navarre de 1814 à 1824. Aidé
entre autre par Monseigneur de La Fare, il
reviendra 2 fois sur le trône, en
1814 (1re Restauration)
et en 1815 (2èmeRestauration). Il
est le
frère de Louis XVI et du Comte d’Artois (futur Charles X). Après
l’abdication de Napoléon 1er et avec
l’appui de l’Angleterre et du Gouvernement provisoire présidé par Talleyrand, il est appelé au pouvoir à
l’âge de 63 ans. Quatre
grands principes sont contenus dans la Charte (sorte de Constitution) de
1814 : -
La liberté de la
Presse, -
la liberté de
Religion (la
religion d’Etat restant la religion catholique) -
l’indépendance de la
Justice et -
la création de 2
Chambres pour présenter les projets de lois (celle des pairs
nommés par le roi, celle des députés élus par les notables fortunés).
Louis
XVIII réussit à faire
accepter la monarchie à un peuple
marqué par la révolution et l’Empire. Le
libéralisme se termine avec la mise en place d’un nouveau ministère composé d’ultra-royalistes, menés par le comte de Villèle, en 1821. Ce dernier
garde le pouvoir jusqu’en 1827. La
France intervient même en Espagne pour aider le roi Ferdinand VII contesté. Marie-Joséphine de
Savoie,
la « reine velue » (1753/1810) n’a pas été reine, puisque
son époux Louis Stanislas Xavier de France est devenu le roi LOUIS XVIII en 1814. CHARLES X, Comte d’Artois, roi de France (68ème)
et coprince d’Andorre de 1824 à 1830
est le dernier frère de Louis XVI. Il succède à son
autre frère Louis XVIII, à sa mort en
1824. Il manifeste son
attachement aux traditions de l’Ancien
Régime. Marié
à la princesse Marie-Thérèse de
Savoie-Sardaigne, ils eurent deux fils, en 1775, le duc d’Angoulême et en 1778, le duc
de Berry. Le
couple se désunit très vite. Sa
maîtresse Madame de Polastron, née
Louise d’Esparbes de Lussan, lui sera fidèle jusqu‘à sa mort. Charles X se fait sacrer roi, à Reims, en 1825. Le
roi prend des mesures impopulaires, telle la loi du milliard des émigrés la
même année, qui dédommage les émigrés royalistes victimes de la Révolution (lire Madame
Firmiani d'H de Balzac). L’intervention
en faveur des Grecs (victoire de Navarin en
1827) permit l’affranchissement de la Grèce en 1830. L’expédition
militaire contre le dey d’Alger, qui aurait offensé le Consul de France et
contre Alger, foyer de piraterie maritime, aboutit à la prise de la ville le 6 juillet 1830. NB :
Louis XVII, fils de Louis XVI et roi sans trône, est prisonnier des révolutionnaires… Il meurt à
l’âge de dix ans. Louis
XIX et Henri V, respectivement
fils et petit-fils de Charles X, ne sont ni
proclamés ni reconnus. Charles
X est chassé par le peuple de Paris, en juillet 1830 (la
Révolution
des 3 glorieuses). Ainsi s’achève le
règne des Bourbons instauré par Henri IV. Un
Orléans, cousin du
Roi renversé, va leur succéder. LOUIS-PHILIPPE 1er (roi-Citoyen) est né en 1773 à Paris, de Louise Marie Adelaïde de Bourbon et de Louis-Philippe-Joseph, duc d’Orléans. Il
devient roi des français le 30 juillet 1830 jusqu’en
1848. Il abdiquera le 24 février 1848 au profit de son petit-fils, le comte de Paris… C’est
un révolutionnaire libéral qui a
beaucoup voyagé (la Suisse, les Etats-Unis, l’Allemagne, en Scandinavie,
l’Angleterre et la Sicile où il épousa en 1809 Marie-Amélie, fille du roi de
Naples Ferdinand 1er. Il
prête serment sur la Charte révisée de
1814 et accepte le drapeau tricolore en donnant un ton bourgeois à la
monarchie. Ce régime politique
de 1830 à 1848 (la Monarchie de Juillet) est dominé par deux grands partis, les conservateurs
et les libéraux. Alternativement
au pouvoir, Laffitte, Perier, Soult,
Thiers et Guizot, marquent cette
période. La
légitimité du roi est remise en cause par le Comte de Chambord, héritier
des Bourbons, mais aussi par les Républicains.
Des
mouvements violents éclatent à la suite du durcissement de la politique du ministre
Guizot, qui pourtant industrialise le pays. N B : La loi
Guizot du 28/06/1833 porte
sur la liberté de l’enseignement Primaire et son organisation (une Ecole
Normale d’Instituteurs dans chaque Département et une Ecole Primaire de garçons dans chaque Commune de plus
de 500 habitants)… En 1840, les ouvriers
travaillent parfois jusqu’à 15 heures par jour. Les titres
nobiliaires supprimés par les
révolutions de 1789 et de 1848 furent rétablis par le décret du 27 janvier 1852… Selon Guizot, les problèmes ne sont pas
économiques mais politiques et sociologiques. Il
favorise la bourgeoisie en préconisant que seuls ceux qui possèdent et paient
des impôts votent. Guizot n’a-t-il pas été
l’inventeur du concept de « la lutte
des classes » ? Le
développement d’une classe ouvrière pauvre (1846/48) et l’opposition des
républicains au moment de la « Campagne
des Banquets » (réunions des « Réformateurs ») entraînent la révolution populaire de Paris de
février 1848. Des
barricades construites dans les rues poussent le roi et
sa famille nombreuse à rejoindre l’Angleterre. La
République est proclamée. Louis-Philippe 1er, dernier roi de l’histoire de France, s’éteindra
deux ans plus tard au château de Claremont, dans le
Surrey en Angleterre, prêté par la Reine Victoria. LA SECONDE REPUBLIQUE
dura de 1848 à 1852. Le poète Lamartine empêche les
révolutionnaires de prendre le drapeau
rouge comme emblème national : « Gardez le drapeau tricolore, il a
fait le tour du monde ; il s’est couvert de gloire » leur
a-t-il dit. NB : Depuis le règne de Charles X, les français font la guerre contre les
arabes, en Algérie. Après la prise d’Alger, en juillet 1830,
l’émir Abd-el-kader proclama la guerre sainte contre les
français. Le maréchal Bugeaud, envoyé par le roi
Louis-Philippe, l’attaqua avec des colonnes
mobiles et légères composées de soldats, zouaves, spahis ou chasseurs d’Afrique. Le duc d’Aumale, fils de Louis-Philippe, réussit à prendre la smalah
de l’émir en 1843. Ce dernier se
soumit en 1847. Le sol de l’Algérie était couvert de friches, de broussailles ou
de marais. Des routes, des ponts, des fermes, des villages… devaient être
construits. Dans la douleur, la sueur, le sang, par l’épée et la
charrue… le pays deviendra de plus en plus prospère. Le Père Bugeaud se
voulait plus colonisateur ardent que
combattant vainqueur, pour fonder quelque chose d’utilement durable pour la
France. De nombreux colons s’installèrent en Algérie qui fut dès lors
commandée par des gouverneurs généraux. En 1844, la guerre franco-marocaine se termina par le Traité de Tanger. La frontière entre
l’Algérie et le Maroc fut fixée en 1845. L’Afrique du Nord, terre d’islam depuis le VII° siècle composa
avec une présence chrétienne. Des explorateurs, des médecins… et des missionnaires partirent
pour découvrir des terres nouvelles, pour apporter les bienfaits de la
civilisation en construisant des léproseries, des hôpitaux, des écoles, des
chapelles…, pour connaître le Christ…,
pour apprendre à travailler… Une instruction aux missionnaires… du XVII° siècle les avertissait déjà : « Respectez
les usages de tous les peuples, sans les
comparer à ceux de l’Europe ».
Cette sagesse a-t-elle été toujours suivie ? N’oublions pas Etienne Flacourt (1607/1660) et Alfred Grandidier (1836/1921) pour Madagascar, René Caillé (1799/1838) à Tombouctou, le Cardinal Lavigerie (1825/1892)
et ses 3 exigences : « vous
parlerez la langue des gens, mangerez leur nourriture et porterez leur
habit », Savorgnan de Brazza (1852/1905)
vers les côtes du Gabon et le Bassin du Congo, Louis-Gustave Binger (1856/1889) explora l’A. O. F., le lieutenant colonel Monteil (1855/1923)
au Sahara oriental pour atteindre Tripoli, le vicomte (Père) Charles
de Foucauld (1858/1916) au
Maroc en 1883/84 et le Sahara avec
les Touareg, le général Marchand (1863/1935) au Haut Niger, puis du
Congo à la Mer Rouge…, et bien d’autres connus ou inconnus... Veuillez
réfléchir sur la carte de l’Europe, en 1815, au lendemain du Congrès de Vienne…
avec : www.saintetiennedetinee.com/juillet2009.htm
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