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Réflexion - Action - Archives - mai 2012 -

 

 

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SUITE 3 de l’HISTOIRE de FRANCE et des français…

LA II° REPUBLIQUE (1848/1852), instaurée après la révolution de février 1848, succède à la monarchie de juillet.

Ce régime fraternel et démocratique évolue, après les » »journées de juin » vers une union des forces de droite – le parti de l’Ordre – avec Louis Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier. LNB, né à Paris en 1808  (décédé en 1873) est l’enfant d’Hortense de Beaumarchais et (peut-être) le troisième fils de Louis Bonaparte, Roi de Hollande.

Chef de file du parti bonapartiste en 1832, il tente un coup d’Etat en 1836  et un autre en 1840  contre la monarchie.

Il est condamné à la réclusion à perpétuité. Il s’évade en 1846 et se réfugie une fois de plus à Londres pour revenir à Paris en 1848.

En février/mars 1848, un gouvernement provisoire, avec Albert, Arago, Louis Blanc, Dupont de l’Eure, Garnier-Pagès, Lamartine, Lebrun-Rollin… établit le suffrage universelà 21 ans, l’abolition de l’esclavage dans les colonies et de la peine de mort pour les condamnés politiques, la réduction du temps de travail journalier (10 heures à Paris et 11 heures en province) et le rétablissement des libertés de la presse et des réunions

En avril et juin 1848, les élections envoient à l’Assemblée constituante une majorité de républicains modérés (Arago, Garnier-Pagès, Lamartine, Ledru-Rollin, Marie… et Louis Napoléon Bonaparte (conforté, en septembre, à l’élection complémentaire grâce au parti de l’Ordre et du député Thiers).

Louis Napoléon Bonaparte déclare : « dans toutes mes aventures, j’ai été dirigé par un principe. Je crois que, de temps en temps, des hommes sont créés pour prendre en mains les destinés de leur pays. Si je me trompe, je peux périr inutilement. Si j’ai raison, la Providence me mettra en état de remplir ma mission ».

La crise économique est générale en Europe et dure depuis 1847. Les travaux de construction du chemin de fer français se sont arrêtés. Avec le chômage de plus en plus important et les salaires en baisse,  la France républicaine s’effondre.

En juin 1848, les ateliers nationaux ont fermés. Les ouvriers et les artisans mécontents dressent des barricades. Les 23/26 juin, l’insurrection se développant rapidement est sévèrement réprimée (11000 arrestations et 4000 inculpés).

Face au  péril rouge  et à la division des républicains, le second Empire va surgir  de cet état d’esprit.

Le 4 novembre 1848, la constitution est établie, fondée sur le double principe de la souveraineté du peuple et de la séparation des pouvoirs. A l’élection au suffrage universel du Président de la République, 4 candidats se présentent :

-      le modéré général Cavaignac, ministre de la guerre et Président du Conseil,

-      le montagnard Ledru-Rollin,

-      le socialiste Raspail,

-      et le candidat à la fois populaire et conservateur Louis Napoléon Bonaparte..

Le 10 décembre 1848, ce dernier devient facilement Président de la République pour 4 ans, avec Odilon Barrot comme chef d’un gouvernement formé, le 20 décembre, de monarchistes.

Louis Napoléon Bonaparte s’installe au Palais de l’Elysée  et pas aux Tuileries (lieu de mémoire de la Révolution !). De somptueuses réceptions  s'organisent... Lamartine, Musset, Delacroix…y participent.

L’élection à l’Assemblée législative en 1849 donne la majorité aux ennemis de la République.

En 1850, la loi Falloux sur l’enseignement met fin au monopole universitaire et établit  la liberté  d’enseignement au profit des congrégations.

La loi électorale du 31 mai exige d’habiter 3 années dans le Canton pour être électeur et, pour être élu au premier tour d’obtenir 25 % des voix des électeurs du Département. Un programme ultra-conservateur est mis en place (restrictions du suffrage universel et de la liberté de la presse…).

Le 2 décembre 1851, par un coup d’Etat entériné par un plébiscite, Louis Napoléon Bonaparte institue un régime présidentiel  autoritaire, prélude au rétablissement de l’Empire, proclamé 1 an plus tard.

En janvier 1852, une nouvelle constitution, calquée sur celle de l’an VIII, renforce son pouvoir pour une durée de 10 ans, en lui conférant le titre de « prince présidentt ». Le plébiscite de novembre  sur la proclamation de l’Empire est largement approuvé.

Sous le Second Empire, l’Elysée est entièrement restauré. Une entrée triomphale devant le Palais et un souterrain secret sont construits. Ce dernier  permet à Napoléon III de rejoindre au 18 rue de l’Elysée, entre autre, sa délicieuse maîtresse Louise de Mercy-Argenteau.

Le 2 décembre 1852, le Prince Président devient l’empereur Napoléon III (dernier empereur de la France). Le duc de Persigny, très attaché depuis 1835 au Prince Président est un des grands hommes de l’Empire, en tant qu’ami, compagnon, aide de camp, député, conseiller général de la Loire, ministre de l’intérieur en 1852/54 et 1860/64… et aussi ministre de l’Agriculture et du Commerce.

N B :  Louis Bonaparte, son « père », avait rompu, en 1808, avec Hortense de Beaumarchais, sa mère.

Pour s’évader de la Forteresse de Ham où il était emprisonné, LNB s’habilla en ouvrier maçon. Depuis, il fut baptisé Badinguet (un  plaisantin). Il fut aussi surnommé par ses opposants « l’homme du 2 décembre », « Napoléon le Petit », Naboléon et Boustrapa  pour ses 3 coups d’Etat (BOUlogne, STRAbourg et PAris).

Célibataire (et marié) LNB accumula les conquêtes : Désirée-Eléonore-Alexandrine Vergeot, Mademoiselle Sauvez, Miss Howard née Harriet, qui l’aida à monter sur le trône, Armance Depuille, Pascaline Corbière, la nourrice de ses enfants naturels, Valentine Haussmann, … Virginia Oldoini comtesse de Castiglione… Même un secrétaire, le comte Félix Bacciochi gérait les rendez-vous !

En décembre 1851, l’écrivain romantique Victor Hugo, qui condamna le coup d’Etat, s’exila  à Jersey  (Iles Anglo-normandes).

Karl Marx (1818/1883) élabora en 1848 la théorie du « matérialisme historique ». En 1864  à l’Internationale communiste, il fixa un objectif : l’abolition  du capitalisme.

Louis Pasteur (1822/1895) étudia les levures… et créa la pasteurisation. Il travailla sur les maladies et leurs microbes (le choléra, la rage…) dans son Institut (1888).  

Comment s’habillait-on  a cette époque ?

Une femme portait une robe longue et très ample ; les manches à gigot étaient bouffantes du poignet à l’épaule. Une large collerette faisait pèlerine. Les cheveux étaient enroulés en chignon sur le sommet de la tête.

Monsieur, avec un haut de forme, portait un pantalon assez collant, avec des sous-pieds. Le frac était une redingote serrée à la taille avec deux rangs de boutons ; le col était très relevé et laissait à peine voir la cravate.

LE SECOND EMPIRE du 2/12/1852 au 4/09/1870 :

NAPOLEON III, Empereur des français pendant 18 ans, épouse, le 22 janvier 1853, Marie-Eugénie de Guzman et Kirkpatrick dit la Belle Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, marquise de Moya…, fille de Cyprien de Guzman et Porto Carrero et de Marie-Manuella Kirkpatrick de Closeburn. Contrairement à l’habitude des mariages arrangés tous les deux ont vécu un vrai mariage d’amour.

Leur fils, Louis-Eugène Napoléon, est né le 16 mars 1856 à Paris. (Sous-lieutenant d’artillerie et volontaire pour l’Afrique du Sud, il meurt en 1879, tué par les zoulous).

En 1858, l’attentat d’Orsini, un révolutionnaire italien du groupe Mazzini, contre l’Empereur provoque un durcissement du régime.

Sous le Second Empire, la France :

·        connaît une période de prospérité, dans l’industrie(Wendel, Schneider…), le commerce (la Samaritaine, le Printemps…), la banque (le Crédit Foncier, Pereire, Rothschild ; le Crédit Lyonnais et la Société Générale sont créés…), l’extension du réseau routier et des chemins de fer, l’aménagement des campagnes, les travaux dans Paris du Préfet Haussmann, la plantation de la forêt des Landes, l’ouverture du Canal de Suez… et les Expositions Universelles de 1855 et de 1867, pour admirer le beau travail économique français ;

·        poursuit en Europe une politique de défense des nationalités (avec l’Angleterre en mars 1854, la déclaration de guerre à la Russie contre son expansion vers Constantinople et pour la protection des lieux saints avec la guerre de Crimée - 1854/56 - et le siège de Sébastopol ; avec la guerre d’Italie en mai 1859  (2ème guerre d’indépendance italienne) d'une part pour aider le Piémont-Sardaigne  du roi Victor-Emmanuel II à chasser les Autrichiens du Nord de l’Italie (Le Traité de Zurich le 10 novembre fait suite aux victoires françaises et sardes à Magenta et à Solferino) et d'autre part contre les nationalistes italiens de Garibaldi afin de défendre Rome et les Etats du Pape…) ;

·        s’engage dans l’expansion coloniale, en Afrique du Nord et noire, en Extrême Orient (campagne de Chine en 1858/63 dirigée par le général Cousin de Montauban…) et au Moyen Orient (le canal de Suez, dont la création par Ferdinand de Lesseps, se déroule entre 1854 et 1869)…

La France a des difficultés en Algérie  et au Mexique  de 1862 à 1867. L’intervention française aux côtés de Maximilien d’Autriche, empereur du Mexique depuis 1864, tourne à la déroute.

Napoléon III voulait-il créer un empire catholique pour contrebalancer le pouvoir des Etats-Unis protestants ?

Cet échec et la montée d’une opposition de gauche en 1869 aux élections du Corps législatif et l’entrée en fonction en avril 1870 du gouvernement d’Emile Ollivier menacent le régime.

L’Empire est pourtant plébiscité en mai 1870 à près de 70 %.

Il est hors de question, pour la France, que l’Allemagne et l’Espagne reconstituent l’union dynastique au temps de Charles Quint !

Après la dépêche d’Ems du rusé chancelier prussien Bismarck, en 1870, relative à la mésentente sur la succession au trône d’Espagne et à l’imprudente déclaration de guerre du chef de gouvernement influencé par le ministre des Affaires Etrangères Gramont, la fin de l’Empire sonne. Cette guerre franco-prussienne marque l’avènement de l’unification allemande.

Les armées de Napoléon III écrasées à  Wissembourg, Reichshoffen, Froeschwiller, Forbach, Bazeilles, Sedan (sous le commandement du maréchal Mac Mahon) et Metz  (avec le maréchal Bazaine) capitulent respectivement en septembre et octobre 1870.

Napoléon III est capturé à Sedan le 2 septembre 1870 et emprisonné en Allemagne à Wilhelmshöse  jusqu’en mars 1871. Jules Favre et Gambetta annoncent au peuple parisien la déchéance de Napoléon III qui vient d’être prononcée à la Tribune de la Chambre des députés.

Après la République proclamée le 4 septembre 1870 aux Tuileries , un gouvernement provisoire, présidé par le général Trochu, s’installe à l’Hôtel de ville. Le 19 septembre, les Prussiens mettent le siège devant Paris.

Les Parisiens, pendant le siège, se nourrissent d'un mélange gluant et noir de riz, d'avoine et de son, rationné à 300 grammes et 30 grammes de viande de cheval, par jour et par personne.

En novembre 1870, un gouvernement de la Défense nationale s’installe, avec à la tête le député Gambetta..

Ce dernier, avec les généraux Chanzy et Faidherbe, organisent la défense nationale contre les Allemands. Il quitte Paris en ballon pour Tours, puis Bordeaux en s’appropriant la fonction de ministre de la Guerre.

Il démissionne le 6 février 1871. Le territoire est occupé. La France perd l’Alsace et la Lorraine.

Le 9 janvier 1873,  Napoléon III meurt victime de la «maladie de (la) pierre », en exil en Angleterre à Chislehurst, auprès de son épouse l’impératrice Eugénie.

En 1875, Thiers et Gambetta font alliance sur les lois constitutionnelles.

Gambetta devient, en 1879, Président de la Chambre des députés et en 1881, Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères. Il crée deux journaux la République française et la Petite République qui diffusent des idées républicaines modérés (Républicain radical, il fut intransigeant face à l’Empire). Il décède le 31 décembre 1882 et  est inhumé au cimetière du Château à Nice.

NB :  En 1793, le 4 février, le département français des Alpes Maritimes fut créé à partir du Comté de Nice ; le 24 mars, 3 Districts (Menton, Nice et Puget-Théniers et 20 Cantons) composèrent le Département.

En 1800, le 17 février, les Arrondissements  de Nice, Monaco et Puget-Théniers complétèrent la liste.

Monaco fut rendue aux Grimaldi en 1814, le Comté de Nice, en 1815, au royaume de Sardaigne, Grasse et Saint Paul retournèrent au Var.

En 1848, le Comté de Nice (Royaume de Sardaigne) annexera Menton et Roquebrune Cap Martin, auparavant monégasques, qui deviendront « villes libres ».

En 1860, le 24 mars, avec le Traité de Turin, la Savoie et le Comté de Nice sont enfin annexés à la France, sauf Menton et RCM qui deviendront monégasques. (la France reconnaîtra les nouvelles frontières du Piémont-Sardaigne) ; le 15 avril, un plébiscite confirma à 99 % l’annexion ;  le 23 juin, la deuxième création du Département des ALPES MARITIMES engloba l’Arrondissement de Grasse, détaché du Var ; le 24 octobre, l’organisation du Département se réalisa  en Chef lieu : NICE, en sous-préfectures : GRASSE et PUGET-THENIERS.

En 1861, le 2 février, un Traité d’union douanière avec Monaco vit le jour. En 1862, le rattachement de MENTON et de RCM (achetés 400 millions de francs à Monaco) se réalisa.

EN 1947,  LE 10 FEVRIER, LE TRAITE DE PARIS  PERMIT LE RATTACHEMENT DES VALLEES SUPERIEURES DE LA TINEE, DE LA VESUBIE ET DE LA ROYA  A LA FRANCE.

 

LA III° REPUBLIQUE du 4/09 1870 au 10/07/1940 :

La France du Second Empire a connu à Sedan (septembre 1870) une défaite humiliante.

Sous la III° République, le premier gouvernement de Léon Gambetta signe, le 28 janvier 1871, l’armistice avec le chancelier Prussien Bismarck.

Adolphe Tiers, désigné par la nouvelle Assemblée Nationale, exécute un traité de Paix le 10 mai 1871 à Francfort, qui confirme celui (préliminaire) de Versailles en février, qui ampute le territoire et impose une rançon de 5 milliards de franc-or. Ernest Renan écrit dans « la réforme intellectuelle et morale » : tout à croulé comme dans une vision d’apocalypse.

Thiers, chef du pouvoir exécutif, à majorité monarchique, envoie le Maréchal Mac-Mahon à la tête des « versaillais » (troupes de soldats libérés et de paysans à peine formés) pour écraser le mouvement insurrectionnel des fédérés de Paris ou communards (de la Commune de Paris). Au cours de cette semaine sanglante, du 22/29 mai 1871, la  répression donne un bilan à peu près équivalent de victimes et de détenus que sous la Révolution.

Marie-Louis-Joseph-ADOLPHE THIERS  est le premier président de la III° République du 31 août 1871 au 24 mai 1873, avec le soutien de Jules Ferry et de Clémenceau.

Né à Marseille le 15 avril 1797 et élevé par sa mère et sa grand-mère d’origine grecque, il connait peu son père Pierre-Louis Thiers. Plus tard, c'est encore entre deux femmes, son épouse Emilie Dosne (marié en 1833) et sa bienveillante belle-mère Sophie Dosne, qu’il passe sa vie de famille.

François-Auguste Mignet,  ami et confident, compte beaucoup pour Adolphe Thiers, avocat, devenu journaliste et historien.

Le romancier Honoré de Balzac prend ce bourgeois avide de pouvoir pour modèle : Rastignac dans le Père Goriot et la Comédie Humaine.

En 1823, dans le salon du banquier Laffitte, Monsieur Thiers  fait la connaissance de Talleyrand, le « Diable boiteux ». Ce dernier reconnait dans ce jeune ambitieux son alter ego. Contre les reproches de ceux qui traitent son protégé de parvenu, Talleyrand répond « Thiers n’est pas parvenu, il est arrivé ! ».

Thiers est un actionnaire du journal bourgeois d’affaires le Constitutionnel et lance en 1829 son propre journal le National. Par le biais du journalisme, il s’engagea dans la vie  politique.

Il s’affirme un des champions de l’opposition libérale au gouvernement du roi Charles X. Après la révolution des Trois Glorieuses en juillet 1830, député d’Aix, il fait partie de ceux qui portent Louis-Philippe  sur le trône. Il écrit « le roi règne et ne gouverne pas ». Il rêve d’une monarchie parlementaire.

A 33 ans et jusqu’à sa mort, il ne quitte guère les allées du pouvoir. Il s’impose malgré sa petite taille… Il est surnommé « Foutriquet » par les communards.

Comme ministre de l’Intérieur, il se signale aux affaires par l’arrestation de la duchesse du Berry en 1832. Il étouffe dans le sang les insurrections de Lyon et l’attentat sur le roi en 1835. Il devient Président du Conseil en 1836. En mars 1840, ministre des Affaires étrangères, il poursuit les fortifications de Paris. Il se retire devant Guizot, chef du parti de la Paix.

En 1848, député et chef du parti de l’Ordre, il favorise l’élection de Louis Napoléon Bonaparte  à la Présidence de la République. Mais, farouche opposant à l’Empire après l’avoir servi, il est arrêté et exilé.

En 1863, député, il devient le chef de l’opposition libérale.

Devenu Président de la République en 1871, il réorganise la France vaincu (en payant grâce à deux emprunts le tribut exigé par les Allemands), les finances et l’armée. Avec de nombreuses exceptions le service militaire passe à 5 ans.

Politiquement libéral et socialement conservateur, Thiers reste le symbole de l’accès de la bourgeoisie au pouvoir. Les intrigues  de ses adversaires et sa mise en minorité à l’Assemblée le contraint à quitter ses fonctions

le 24 mai 1873. « Il faut tout prendre au sérieux, mais rien au tragique » dit-il.

Il ne put plus dire « ils n’ont personne » espérant qu’on le rappellerait.

Le 24 mai 1873, MAC-MAHON est élu, à 65 ans, Président de la République.

Thiers meurt à 80 ans, le 3 septembre 1877. Gambetta, les ruraux et provinciaux  le saluent du titre de « libérateur du territoire », les parisiens de « fusilleur du peuple ». Etait-il vraiment un tyran aux ordres de la bourgeoisie financière ?

Il restera surtout « Monsieur Thiers ». Sa dépouille est ensevelie au cimetière Père-Lachaise.

Marie Edme Patrice Maurice comte de MAC-MAHON, né le 13 juillet 1808 au château de Sully en Saône et Loire, monarchiste, maréchal de France du Second Empire, duc de Magenta et « prince de Solferino », devient le deuxième Président de la III° République Française  jusqu'au 30 janvier 1879.

D’origine irlandaise, son père le comte de Mac Mahon, un fidèle au roi et sa mère Pélagie Riquet de Caraman, une grande dame et mère de famille très nombreuse, lui donnent une éducation chrétienne. Sa vie était un exemple de chasteté.

En 1827, ce Saint-Cyrien fait partie de l’expédition en Algérie, avec Bugeaud…

Le 13 mars 1854, à Paris, il épouse Elisabeth de la Croix de Castries. Ils auront quatre enfants.

Sous Napoléon III en septembre 1855, vainqueur avec ses zouaves à Sébastopol en Crimée, il prononce devant la tour de Malakoff : « j’y suis, j’y reste ». Sénateur en 1856, il poursuit son activité de soldat et d’administrateur, notamment en Algérie (où il est gouverneur de 1864 à 1870). Il participe à la guerre d’Italie en 1859 (victoires de Magenta et de Solferino).

Ecrasé à  Wissembourg le 4 août 1870,  à Froeschwiller le 6 août, blessé et fait prisonnier le 1 septembre à Sedan, le Maréchal de Mac Mahon part en Allemagne avec l’Empereur. A sa libération, il écrase la Commune de Paris en mai 1871.

Au départ du Président Monsieur Thiers, le comte Patrice de Mac-Mahon  est choisi par les monarchistes  pour restaurer la royauté.  Celle-ci n’ayant pas eu lieu à cause de l’intransigeance  du comte de Chambord, Mac-Mahon devient Président de la République. La majorité royaliste à l’Assemblée lui assure le pouvoir pour sept ans (loi du 20/11/1873). Il prononce : «Avec l’aide de Dieu, le dévouement de l’armée qui sera toujours l’armée, de la loi et l’appui des honnêtes gens nous continuerons ensemble l’œuvre de libération du territoire et de rétablissement de l’ordre public ».

Une Constitution en 1875  voit le jour dans une France divisée politiquement entre des bonapartistes, monarchistes, républicains modérés et radicaux.

L’amendement Wallon, proposé par le député orléaniste Henri Wallon, est adopté : « Le Président de la République est élu à la pluralité des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en Assemblée Nationale ».

En 1876, la victoire des républicains le mettra en difficulté. Le duc de Broglie, député (puis sénateur) conservateur (re)viendra à la tête du gouvernement. Les républicains feront alors de la résistance.

Le Président Mac Mahon, en juin 1877, dissoudra la Chambre des députés.

Aucun autre président de la III° République Française n’osera recourir à la dissolution de l’Assemblée des députés.

Est-ce la cause qui installa l’instabilité  politique  jusqu’en 1940 ?

En théorie, le Président de la République avait raison de dire après la dissolution de 1877 :

« La République sortira plus forte que jamais des urnes populaires. Les partis passés seront définitivement vaincus et la France pourra regarder l’avenir avec confiance et sérénité ».

Mais en pratique, le peuple souvent en décide autrement. (SOUVENEZ-VOUS DE LA DISSOLUTION manquée  de 1997 !).

Mac-Mahon était-il ce militaire égaré dans la politique, cette cible des caricaturistes honni des Républicains ?

Pendant la campagne pour préparer les élections d’octobre, Gambetta lance :

« Il faudra se soumettre ou se démettre quand le peuple aura parlé ».

En janvier 1879, les Républicains gagnent les élections des députés et celles des sénateurs. Mac-Mahon se soumet en démissionnant le 30/01/1879  et cède sa place à Jules Grévy, un homme d’Etat, véritable républicain qui s’était opposé en 1848  au pouvoir présidentiel. Il était à cette époque partisan d’une démocratie parlementaire (législative).

Mac-Mahon meurt le 08 octobre 1893 au Château de la Forêt à Montcresson dans le Loiret.

 

N B : Visitant un champ de bataille, à l’occasion d’un voyage d’affaires, un banquier de Genève Henri Dunant s’indigna du sort fait aux blessés. Il organisa donc les premiers secours. Avec quatre amis, il créa le 17 juillet 1863 la CROIX ROUGE).

Thiers partagea avec Gambetta la direction du parti républicain  dans la violente lutte contre de Broglie et les monarchistes.

Le comte de Paris  (fils de Louis-Philippe) intransigeant sur le drapeau blanc de la royauté, se désista au profit de l’autre branche royale, prétendante au trône de France. Le comte de Chambord  (petit-fils de Charles X) entêté, lui aussi, fit échouer les dernières espérances monarchistes.

De Broglie  préféra consolider momentanément le pouvoir du légitimiste  Mac-Mahon, gardien de l’ordre moral.

Mac-Mahon, visitant une région inondée, répondit aux journalistes qui l’interrogeaient : « Que d’eau !  Que d’eau ! »…

François  JULES Paul GREVY, né en 1807 à Mont-sous-Vaudrey, dans le Jura, est le fils de Jeanne Gabrielle Planet  et de François Hyacinthe Grévy qui exploite une tuilerie (le chaume n’étant plus utilisé).

Avocat et républicain convaincu, il devient Commissaire de la République (préfet), député en 1848 à la Constituante et en 1849 à la Législative. Sous la monarchie de Juillet, il plaide lors de procès politiques contre la monarchie.

Il se marie à Paris, le 29 août 1848, avec Coralie Fraisse, fille d’un tanneur de Narbonne. Ils ont une fille, Alice (1849/1938).

Opposant à l’Empire, il est élu en 1868 membre du Corps législatif (député du Jura). Il se dresse, avec Thiers et Gambetta, contre  la déclaration de guerre en 1870. Il condamne l’insurrection de la Commune de Paris. Il prononce l’éloge funèbre de Thiers. De 1871 à 1873 et de 1876 à 1879, il préside l'Assemblée Nationale.

 

 

 

  

 

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