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3 de l’HISTOIRE de FRANCE et des français…
LA II°
REPUBLIQUE (1848/1852), instaurée après la révolution de février 1848, succède
à la monarchie de juillet.
Ce régime
fraternel et démocratique évolue, après les » »journées de juin » vers une union des forces de droite – le parti de l’Ordre – avec Louis
Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier. LNB,
né à Paris en 1808 (décédé
en 1873) est l’enfant d’Hortense
de Beaumarchais et (peut-être) le
troisième fils de Louis Bonaparte, Roi de Hollande. Chef de
file du parti bonapartiste en 1832,
il tente un coup d’Etat en 1836 et
un autre en 1840 contre la
monarchie. Il est
condamné à la réclusion à perpétuité. Il s’évade en 1846 et se réfugie une fois de plus à Londres pour revenir à Paris en 1848. En février/mars 1848, un gouvernement provisoire, avec Albert,
Arago, Louis Blanc, Dupont de l’Eure, Garnier-Pagès, Lamartine, Lebrun-Rollin…
établit le suffrage universel… à 21 ans, l’abolition de
l’esclavage dans les colonies et de la peine
de mort pour les condamnés politiques, la réduction du temps de travail journalier (10
heures à Paris et 11 heures en province) et le
rétablissement des libertés de la presse et des réunions… En avril et juin 1848, les élections
envoient à l’Assemblée constituante une majorité de républicains modérés
(Arago, Garnier-Pagès, Lamartine, Ledru-Rollin, Marie… et Louis Napoléon
Bonaparte (conforté, en septembre, à l’élection
complémentaire grâce au parti de l’Ordre et du député
Thiers). Louis
Napoléon Bonaparte déclare :
« dans toutes mes aventures, j’ai été dirigé par un principe. Je crois
que, de temps en temps, des hommes sont créés pour prendre en mains les
destinés de leur pays. Si je me trompe, je peux périr inutilement. Si j’ai
raison, la Providence me mettra en état de remplir ma mission ». La crise économique est générale en Europe et dure depuis 1847.
Les travaux de construction du chemin
de fer français se sont arrêtés. Avec le chômage de plus en plus important et
les salaires en baisse, la France
républicaine s’effondre. En juin 1848, les ateliers nationaux ont
fermés. Les ouvriers et les artisans mécontents dressent des barricades. Les 23/26 juin, l’insurrection se
développant rapidement est sévèrement réprimée (11000 arrestations et 4000
inculpés). Face au péril rouge
et à la division des républicains, le second Empire va surgir de cet état d’esprit. Le 4 novembre 1848, la constitution est établie, fondée sur
le double principe de la souveraineté du peuple et de la séparation des
pouvoirs. A l’élection au suffrage universel du Président de la République, 4 candidats se présentent : -
le modéré général Cavaignac,
ministre de la guerre et Président du Conseil, -
le montagnard Ledru-Rollin, -
le socialiste Raspail, -
et le candidat à la fois populaire et conservateur
Louis Napoléon Bonaparte.. Le 10 décembre 1848, ce dernier devient facilement Président
de la République pour 4 ans,
avec Odilon Barrot comme chef d’un gouvernement formé, le 20 décembre, de
monarchistes. Louis Napoléon Bonaparte s’installe au Palais de l’Elysée et pas aux Tuileries (lieu de mémoire de
la Révolution !). De somptueuses réceptions s'organisent... Lamartine, Musset, Delacroix…y
participent. L’élection
à l’Assemblée législative en 1849 donne la majorité aux ennemis de la
République. En 1850, la loi Falloux sur l’enseignement met fin au monopole universitaire et
établit la liberté d’enseignement au profit des congrégations. La loi électorale du 31 mai exige d’habiter
3 années dans le Canton pour être
électeur et, pour être élu au premier tour d’obtenir 25 % des voix des
électeurs du Département. Un programme ultra-conservateur est mis en
place (restrictions du suffrage universel et de la liberté de la presse…). Le 2 décembre 1851, par un coup d’Etat entériné par un plébiscite, Louis Napoléon
Bonaparte institue un régime présidentiel autoritaire, prélude au rétablissement de
l’Empire, proclamé 1 an plus tard. En janvier 1852, une nouvelle
constitution, calquée sur celle de l’an
VIII, renforce son pouvoir pour une durée de 10 ans, en lui conférant
le titre de « prince présidentt ». Le plébiscite de novembre sur
la proclamation de l’Empire est largement approuvé. Sous le Second
Empire, l’Elysée est
entièrement restauré. Une entrée triomphale devant le Palais et un souterrain
secret sont construits. Ce dernier
permet à Napoléon III de rejoindre au 18 rue de l’Elysée, entre autre, sa délicieuse maîtresse Louise de Mercy-Argenteau. Le 2 décembre 1852, le Prince Président devient l’empereur
Napoléon III (dernier empereur de la France). Le duc de Persigny, très attaché depuis 1835 au Prince Président est
un des grands hommes de l’Empire, en tant qu’ami, compagnon, aide de camp,
député, conseiller général de la Loire, ministre de l’intérieur en 1852/54 et 1860/64…
et aussi ministre de l’Agriculture et du Commerce. N B : Louis
Bonaparte, son « père »,
avait rompu, en 1808, avec Hortense de Beaumarchais, sa mère. Pour s’évader de la Forteresse
de Ham où il était emprisonné, LNB s’habilla en ouvrier maçon. Depuis, il
fut baptisé Badinguet (un plaisantin). Il fut aussi surnommé par
ses opposants « l’homme du 2 décembre », « Napoléon le
Petit », Naboléon et Boustrapa pour ses 3 coups d’Etat (BOUlogne,
STRAbourg et PAris). Célibataire
(et marié) LNB accumula les conquêtes : Désirée-Eléonore-Alexandrine
Vergeot, Mademoiselle Sauvez, Miss Howard née Harriet,
qui l’aida à monter sur le trône, Armance Depuille, Pascaline
Corbière, la nourrice de ses enfants naturels, Valentine Haussmann,
… Virginia Oldoini comtesse de Castiglione… Même un secrétaire,
le comte Félix Bacciochi gérait les
rendez-vous ! En décembre 1851, l’écrivain romantique
Victor Hugo, qui condamna le coup d’Etat, s’exila à Jersey
(Iles Anglo-normandes). Karl Marx (1818/1883) élabora en 1848 la
théorie du « matérialisme historique ». En 1864 à l’Internationale communiste, il fixa un
objectif : l’abolition du capitalisme. Louis Pasteur (1822/1895) étudia
les levures… et créa la pasteurisation. Il travailla sur les maladies et leurs
microbes (le choléra, la rage…) dans
son Institut (1888). Comment
s’habillait-on a cette époque ? Une femme portait
une robe longue et très ample ; les manches à gigot étaient bouffantes du
poignet à l’épaule. Une large collerette faisait pèlerine. Les cheveux étaient
enroulés en chignon sur le sommet de la tête. Monsieur, avec un haut de
forme, portait un pantalon assez collant, avec des sous-pieds. Le frac était
une redingote serrée à la taille avec deux rangs de boutons ; le col était
très relevé et laissait à peine voir la cravate. LE SECOND EMPIRE du 2/12/1852 au 4/09/1870 : NAPOLEON III, Empereur
des français pendant 18 ans, épouse,
le 22 janvier 1853, Marie-Eugénie de Guzman et Kirkpatrick dit la Belle
Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, marquise de Moya…, fille de Cyprien
de Guzman et Porto Carrero et de Marie-Manuella Kirkpatrick de
Closeburn. Contrairement à
l’habitude des mariages arrangés tous
les deux ont vécu un vrai mariage d’amour. Leur
fils, Louis-Eugène Napoléon, est né le 16 mars 1856 à Paris. (Sous-lieutenant
d’artillerie et volontaire pour l’Afrique du Sud, il meurt en 1879, tué par les
zoulous). En 1858,
l’attentat d’Orsini, un
révolutionnaire italien du groupe Mazzini,
contre l’Empereur provoque un durcissement du régime. Sous le Second Empire, la France : ·
connaît une période de prospérité, dans
l’industrie(Wendel, Schneider…), le
commerce (la Samaritaine, le Printemps…),
la banque (le Crédit Foncier, Pereire, Rothschild ; le Crédit Lyonnais et la
Société Générale sont créés…), l’extension du réseau routier et des chemins de
fer, l’aménagement des campagnes, les travaux dans Paris du Préfet Haussmann,
la plantation de la forêt des Landes, l’ouverture du Canal de Suez… et les
Expositions Universelles de 1855 et de 1867, pour admirer le
beau travail économique français ; ·
poursuit en Europe une politique de
défense des nationalités (avec l’Angleterre en mars 1854, la
déclaration de guerre à la Russie contre son expansion vers Constantinople et pour la
protection des lieux saints avec la guerre
de Crimée - 1854/56 - et le siège de Sébastopol ; avec la guerre d’Italie en mai 1859 (2ème
guerre d’indépendance italienne) d'une
part pour aider le Piémont-Sardaigne du
roi Victor-Emmanuel II à chasser les Autrichiens
du Nord de l’Italie (Le Traité de Zurich le 10 novembre fait
suite aux victoires françaises et sardes à Magenta et à Solferino) et
d'autre part contre les nationalistes italiens de Garibaldi afin de défendre Rome et les Etats du Pape…) ; ·
s’engage dans l’expansion coloniale, en Afrique du Nord et noire, en Extrême Orient (campagne de Chine en 1858/63 dirigée par
le général Cousin de Montauban…) et au Moyen Orient (le canal de Suez, dont la création par Ferdinand de Lesseps, se déroule entre 1854 et
1869)… La France a des difficultés en Algérie et au Mexique
de 1862 à 1867. L’intervention
française aux côtés de Maximilien
d’Autriche, empereur du Mexique depuis 1864,
tourne à la déroute. Napoléon
III voulait-il créer un empire catholique pour contrebalancer le pouvoir des
Etats-Unis protestants ? Cet échec
et la montée d’une opposition de gauche en 1869 aux élections du Corps législatif et l’entrée en fonction
en avril 1870 du gouvernement d’Emile
Ollivier menacent le régime. L’Empire
est pourtant plébiscité en mai 1870 à près de 70 %. Il est hors de question, pour la France, que l’Allemagne et
l’Espagne reconstituent l’union dynastique au temps de Charles Quint ! Après la dépêche d’Ems du rusé chancelier
prussien Bismarck, en 1870, relative à la mésentente sur la succession au trône
d’Espagne et à l’imprudente déclaration de guerre du chef de gouvernement
influencé par le ministre des Affaires Etrangères Gramont, la fin de l’Empire
sonne. Cette guerre franco-prussienne marque l’avènement de l’unification
allemande. Les
armées de Napoléon III écrasées à Wissembourg, Reichshoffen, Froeschwiller, Forbach, Bazeilles, Sedan (sous le commandement du maréchal Mac Mahon) et Metz
(avec le maréchal Bazaine) capitulent respectivement en septembre et
octobre 1870. Napoléon
III est capturé à Sedan le 2 septembre 1870 et emprisonné en Allemagne à
Wilhelmshöse jusqu’en mars 1871. Jules Favre et
Gambetta annoncent au peuple parisien la déchéance de Napoléon III qui vient
d’être prononcée à la Tribune de la Chambre des députés. Après la République proclamée le 4 septembre 1870 aux Tuileries , un
gouvernement provisoire, présidé par le général Trochu, s’installe à l’Hôtel de
ville. Le 19 septembre, les
Prussiens mettent le siège devant Paris. Les
Parisiens, pendant le siège, se nourrissent d'un mélange gluant et noir de riz,
d'avoine et de son, rationné à 300 grammes et 30 grammes de viande de cheval,
par jour et par personne. En novembre
1870, un gouvernement de la Défense
nationale s’installe, avec à la tête le député Gambetta.. Ce
dernier, avec les généraux Chanzy et Faidherbe, organisent la défense
nationale contre les Allemands. Il quitte Paris en ballon pour Tours,
puis Bordeaux en s’appropriant la
fonction de ministre de la Guerre. Il
démissionne le 6 février 1871. Le territoire est occupé. La France perd
l’Alsace et la Lorraine. Le 9 janvier 1873,
Napoléon III meurt victime de la «maladie
de (la) pierre », en exil en Angleterre à Chislehurst, auprès de son épouse l’impératrice Eugénie. En 1875, Thiers et Gambetta font alliance sur
les lois constitutionnelles. Gambetta
devient, en 1879, Président de la Chambre des députés et en 1881, Président du
Conseil et Ministre des Affaires
étrangères. Il crée deux journaux la République
française et la Petite République qui
diffusent des idées républicaines modérés (Républicain
radical, il fut intransigeant face à l’Empire). Il décède le 31 décembre
1882 et est inhumé au cimetière du Château à
Nice. NB : En 1793, le 4 février, le département
français des Alpes Maritimes fut créé à partir du Comté de Nice ; le 24
mars, 3 Districts (Menton,
Nice et Puget-Théniers et 20 Cantons)
composèrent le Département. En 1800, le 17 février, les Arrondissements de Nice, Monaco et Puget-Théniers
complétèrent la liste. Monaco fut rendue aux Grimaldi en 1814, le Comté de Nice,
en 1815,
au royaume de Sardaigne, Grasse et Saint Paul retournèrent au Var. En 1848, le Comté de Nice (Royaume de Sardaigne) annexera Menton et
Roquebrune Cap Martin, auparavant monégasques, qui deviendront « villes
libres ». En 1860, le 24 mars, avec le Traité de
Turin, la Savoie et le Comté de Nice sont enfin annexés à la France,
sauf Menton et RCM qui deviendront
monégasques. (la France reconnaîtra les nouvelles frontières du
Piémont-Sardaigne) ; le 15 avril, un plébiscite confirma à 99 % l’annexion ; le 23 juin, la deuxième création du
Département des ALPES MARITIMES engloba l’Arrondissement de Grasse, détaché du
Var ; le 24 octobre, l’organisation du Département se réalisa en Chef lieu : NICE, en
sous-préfectures : GRASSE et PUGET-THENIERS. En 1861, le 2 février, un Traité d’union
douanière avec Monaco vit le jour.
En
1862, le rattachement de MENTON
et de RCM (achetés 400 millions de francs à Monaco) se réalisa. EN 1947, LE 10
FEVRIER, LE TRAITE DE PARIS PERMIT
LE RATTACHEMENT DES VALLEES SUPERIEURES DE LA TINEE, DE LA VESUBIE ET DE LA
ROYA A LA FRANCE. LA III° REPUBLIQUE du 4/09 1870 au 10/07/1940 : La France
du Second Empire a connu à Sedan (septembre 1870) une défaite humiliante. Sous la III°
République, le premier gouvernement de Léon Gambetta signe, le 28 janvier
1871, l’armistice avec le chancelier Prussien
Bismarck. Adolphe
Tiers, désigné par la nouvelle Assemblée
Nationale, exécute un traité de Paix le
10 mai 1871 à Francfort, qui confirme celui (préliminaire) de Versailles en février, qui ampute le
territoire et impose une rançon de 5
milliards de franc-or. Ernest Renan écrit dans « la réforme
intellectuelle et morale » :
tout à croulé comme dans une vision
d’apocalypse. Thiers,
chef du pouvoir exécutif, à majorité monarchique, envoie le Maréchal Mac-Mahon
à la tête des « versaillais »
(troupes de soldats libérés et de paysans à peine formés) pour écraser le
mouvement insurrectionnel des fédérés
de Paris ou communards (de la Commune
de Paris). Au cours de cette semaine sanglante, du 22/29 mai 1871, la
répression donne un bilan à peu près équivalent de victimes et de
détenus que sous la Révolution. Marie-Louis-Joseph-ADOLPHE THIERS est le premier président de la III°
République du 31 août 1871 au 24 mai 1873,
avec le soutien de Jules Ferry et de Clémenceau. Né à
Marseille le 15 avril 1797 et élevé par sa mère et sa grand-mère d’origine
grecque, il connait peu son père Pierre-Louis
Thiers. Plus tard, c'est encore entre deux femmes, son épouse Emilie Dosne (marié en 1833) et sa
bienveillante belle-mère Sophie Dosne, qu’il
passe sa vie de famille. François-Auguste
Mignet, ami et confident, compte
beaucoup pour Adolphe Thiers, avocat, devenu journaliste et historien. Le
romancier Honoré de Balzac prend ce bourgeois avide de pouvoir pour
modèle : Rastignac dans le Père Goriot et la Comédie Humaine. En 1823, dans le salon du banquier Laffitte,
Monsieur Thiers fait la
connaissance de Talleyrand, le « Diable
boiteux ». Ce dernier reconnait dans ce jeune ambitieux son alter ego. Contre les reproches de ceux
qui traitent son protégé de parvenu,
Talleyrand répond « Thiers n’est pas
parvenu, il est arrivé ! ». Thiers
est un actionnaire du journal bourgeois d’affaires le Constitutionnel et lance en 1829 son propre journal le National. Par le biais du journalisme,
il s’engagea dans la vie politique. Il
s’affirme un des champions de l’opposition libérale au gouvernement du roi Charles X. Après la révolution des Trois Glorieuses en juillet 1830, député d’Aix, il fait partie de ceux qui portent Louis-Philippe sur le trône. Il écrit
« le roi règne et ne gouverne pas ».
Il rêve d’une monarchie parlementaire. A 33 ans et jusqu’à sa mort, il ne quitte
guère les allées du pouvoir. Il s’impose malgré sa petite taille… Il est
surnommé « Foutriquet » par
les communards. Comme
ministre de l’Intérieur, il se signale aux affaires par l’arrestation de la
duchesse du Berry en 1832. Il étouffe
dans le sang les insurrections de Lyon et l’attentat sur le roi en 1835. Il
devient Président du Conseil en 1836. En mars 1840, ministre des Affaires
étrangères, il poursuit les fortifications
de Paris. Il se retire devant Guizot, chef du parti de la Paix. En 1848, député et chef du parti de l’Ordre, il favorise
l’élection de Louis Napoléon Bonaparte à
la Présidence de la République. Mais,
farouche opposant à l’Empire après l’avoir servi, il est arrêté et exilé. En 1863,
député, il devient le chef de l’opposition libérale. Devenu Président de la République en 1871, il réorganise la France vaincu (en payant grâce à deux
emprunts le tribut exigé par les Allemands), les finances et l’armée. Avec de
nombreuses exceptions le service militaire passe à 5 ans. Politiquement
libéral et socialement conservateur, Thiers reste le symbole de l’accès de la
bourgeoisie au pouvoir. Les intrigues de
ses adversaires et sa mise en minorité à l’Assemblée le contraint à quitter ses
fonctions le 24 mai
1873. « Il faut tout prendre au
sérieux, mais rien au tragique » dit-il. Il ne put
plus dire « ils n’ont personne »
espérant qu’on le rappellerait. Le 24 mai 1873, MAC-MAHON est élu, à 65 ans, Président de la République. Thiers meurt à 80 ans,
le 3 septembre 1877. Gambetta, les ruraux et
provinciaux le saluent du titre de
« libérateur du territoire »,
les parisiens de « fusilleur du peuple ». Etait-il vraiment un
tyran aux ordres de la bourgeoisie
financière ? Il restera surtout « Monsieur Thiers ». Sa dépouille est ensevelie au cimetière Père-Lachaise. Marie Edme Patrice Maurice comte de MAC-MAHON, né le 13 juillet 1808 au château de Sully en Saône
et Loire, monarchiste, maréchal de France du Second Empire, duc de
Magenta et « prince de
Solferino », devient le deuxième Président de la III° République
Française jusqu'au 30 janvier 1879. D’origine
irlandaise, son père le comte de Mac
Mahon, un fidèle au roi et sa mère Pélagie
Riquet de Caraman, une grande dame et mère de famille très nombreuse, lui
donnent une éducation chrétienne. Sa vie était un exemple de chasteté. En 1827,
ce Saint-Cyrien fait partie de l’expédition en Algérie, avec Bugeaud… Le 13
mars 1854, à Paris, il épouse Elisabeth de la Croix de Castries. Ils auront
quatre enfants. Sous
Napoléon III en septembre 1855, vainqueur avec ses zouaves à Sébastopol en Crimée, il prononce devant
la tour de Malakoff : « j’y suis, j’y reste ». Sénateur en 1856,
il poursuit son activité de soldat et d’administrateur, notamment en Algérie
(où il est gouverneur de 1864 à 1870). Il participe à la guerre d’Italie en 1859 (victoires de Magenta et de Solferino). Ecrasé
à Wissembourg le 4 août 1870, à Froeschwiller le 6 août, blessé et fait
prisonnier le 1 septembre à Sedan, le Maréchal de Mac Mahon part en
Allemagne avec l’Empereur. A sa libération, il écrase la Commune de Paris en mai 1871. Au départ du Président Monsieur
Thiers, le comte Patrice de
Mac-Mahon est choisi par les
monarchistes pour restaurer la
royauté. Celle-ci n’ayant pas eu lieu à cause de
l’intransigeance du comte de Chambord, Mac-Mahon devient Président de la
République. La majorité royaliste à
l’Assemblée lui assure le pouvoir pour sept
ans (loi du 20/11/1873). Il prononce : «Avec l’aide de Dieu, le dévouement de l’armée qui sera toujours
l’armée, de la loi et l’appui des honnêtes gens nous continuerons ensemble
l’œuvre de libération du territoire et de rétablissement de l’ordre
public ». Une Constitution
en 1875 voit le jour dans une France
divisée politiquement entre des bonapartistes, monarchistes, républicains
modérés et radicaux. L’amendement Wallon,
proposé par le député orléaniste Henri Wallon, est adopté : « Le Président de la République est élu à la
pluralité des suffrages par le Sénat et la Chambre des députés réunis en
Assemblée Nationale ». En 1876,
la victoire des républicains le mettra en difficulté. Le duc de Broglie, député (puis sénateur) conservateur (re)viendra à la tête du gouvernement. Les
républicains feront alors de la résistance. Le Président
Mac Mahon, en juin 1877, dissoudra la
Chambre des députés. Aucun
autre président de la III° République Française n’osera recourir à la
dissolution de l’Assemblée des députés. Est-ce la cause qui installa l’instabilité politique
jusqu’en 1940 ? En théorie, le
Président de la République avait
raison de dire après la dissolution de 1877 : « La République sortira plus forte que jamais des
urnes populaires. Les partis passés seront définitivement vaincus et la France
pourra regarder l’avenir avec confiance et sérénité ». Mais en pratique, le
peuple souvent en décide autrement. (SOUVENEZ-VOUS DE LA DISSOLUTION
manquée de 1997 !). Mac-Mahon
était-il ce militaire égaré dans la politique, cette cible des caricaturistes
honni des Républicains ? Pendant la
campagne pour préparer les élections d’octobre, Gambetta lance : « Il faudra se soumettre ou se démettre quand le peuple
aura parlé ». En janvier
1879, les Républicains gagnent les élections des députés et celles des
sénateurs. Mac-Mahon se soumet en démissionnant
le 30/01/1879 et cède sa place à Jules
Grévy, un homme d’Etat, véritable républicain qui s’était opposé en 1848 au pouvoir présidentiel. Il était à cette
époque partisan d’une démocratie
parlementaire (législative). Mac-Mahon meurt le 08 octobre 1893 au Château de la Forêt
à Montcresson dans le Loiret. N B : Visitant un champ de bataille, à l’occasion d’un voyage
d’affaires, un banquier de Genève Henri
Dunant s’indigna du sort fait aux
blessés. Il organisa donc les premiers secours. Avec quatre amis, il créa le
17 juillet 1863 la CROIX ROUGE). Thiers partagea
avec Gambetta la direction du parti républicain dans la violente lutte contre de Broglie et
les monarchistes. Le comte de Paris (fils de Louis-Philippe) intransigeant sur le drapeau blanc
de la royauté, se désista au profit de l’autre
branche royale, prétendante au
trône de France. Le comte de Chambord (petit-fils
de Charles X) entêté, lui aussi, fit échouer les dernières espérances
monarchistes. De Broglie préféra
consolider momentanément le pouvoir du légitimiste Mac-Mahon, gardien de l’ordre moral. Mac-Mahon, visitant
une région inondée, répondit aux journalistes qui l’interrogeaient : « Que d’eau ! Que
d’eau ! »… François JULES Paul
GREVY, né en 1807 à Mont-sous-Vaudrey, dans le Jura, est
le fils de Jeanne Gabrielle Planet et de François
Hyacinthe Grévy qui exploite une tuilerie (le chaume n’étant plus utilisé). Avocat et
républicain convaincu, il devient Commissaire de la République (préfet), député
en 1848 à la Constituante et en 1849 à la Législative. Sous la monarchie de Juillet, il plaide lors de
procès politiques contre la monarchie. Il se
marie à Paris, le 29 août 1848, avec Coralie Fraisse, fille d’un tanneur
de Narbonne. Ils ont une fille, Alice (1849/1938). Opposant
à l’Empire, il est élu en 1868 membre
du Corps législatif (député du Jura).
Il se dresse, avec Thiers et Gambetta, contre
la déclaration de guerre en 1870. Il condamne l’insurrection de la Commune
de Paris. Il prononce l’éloge funèbre de Thiers. De 1871 à 1873 et de 1876
à 1879, il préside l'Assemblée
Nationale.
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