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Réflexion - Action - JUIN 2012 -ARCHIVES

 

 

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SUITE 3BIS, L'HISTOIRE DE FRANCE et des français...

Le 30 janvier 1879, à 72 ans, Jules Grévy est élu Président de la III° République  selon la nouvelle loi constitutionnelle, pour sept ans, par le Congrès  réuni à Versailles. IL sera LE PREMIER A OBTENIR, EN 1885, UN DEUXIEME MANDAT PRESIDENTIEL CONSECUTIF.

Le 6 février 1879, son message est lu aux deux Chambres : « Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n’entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale exprimée par ses organes institutionnels ».

Il renonce donc à user du droit de message (droit donné au Président de s’adresser à l’Assemblée) et du droit de dissolution. Cette nouvelle constitution non écrite fut appelée Constitution Grévy.

Le 14 juillet 1880, il proclame le 14 juillet comme jour de fête nationale.

En 1880, sous l’influence française, les travaux pour le canal de Panama commencent.

En 1881, sous l’impulsion de Jules Ferry  (1832/1893), un des pères fondateurs de l’identité républicaine en France et ministre de l’Instruction Publique, les deux Chambres votent l’enseignement primaire laïque et gratuit dans les écoles publiques… et obligatoire  (loi du 28 mars 1882).

Jules Ferry relance l’expansion coloniale, en imposant le protectorat de la France en Tunisie, sur l’Annan et le Tonkin. La France s’impose en Algérie, au Sénégal, au Congo et à Madagascar…

Le Président Grévy lutte contre le sentiment de revanche  envers l’Allemagne et rentre en conflit avec le boulangisme naissant.

Il décide de rendre au Panthéon de Paris le statut de temple républicain pour les héros et les martyrs. Il écarte du pouvoir présidentiel Léon Gambetta et Jules Ferry.

Son gendre, le député d’Indre et Loire Daniel Wilson, est au cœur d'un trafic, géré par le général Caffarel, concernant l'obtention, en payant, des légions d'honneur. Jules Grévy  étant éclaboussé  à titre personnel,  dans ce scandale des décorations, démissionne  en décembre 1887. Cette affaire familiale  devient une affaire d’Etat.. Tout élu, « indirectement révocable » peut quitter sa fonction ou le pouvoir, sous la pression de l’opinion publique.

Jules Grévy décède le 09 septembre 1891 à Mont-sous-Vaudrey.

Sadi Carnot prend la relève du 3 décembre 1887  au 25 juin 1894.

Marie François Sadi CARNOT, né le 11 août 1837  à Limoges, est le fils de Jeanne-Marie Dupont et de Lazare Hippolyte Carnot. Il devient député en 1839 et ministre de l’Instruction publique en 1848.

Il épouse Marie-Pauline Dupont-White dont le père est l’économiste Charles Brook. Ils auront quatre enfants dont deux seront députés.

Sadi Carnot, polytechnicien et ingénieur des Travaux Publics, conçoit et fait construire, en 1874, les « vannes du Thiou », système de régulation de la sortie des eaux du Lac d’Annecy. En 1871, il devient député et préfet de la République en Seine-inférieure, puis ministre des Travaux Publics en 1880/81 et Ministre des Finances en 1886.

Homme intègre et respectueux de l’Eglise,  Sadi Carnot est élu à la présidence de la République à une écrasante majorité le 3 décembre 1887.

L’exposition Universelle de Paris en 1889  fête le 100ème anniversaire de la Révolution Française et la construction de la Tour Eiffel  (312,27 mètres de hauteur ; les travaux de fondation ont duré 5 mois et 21 mois, ceux de la partie métallique de la Tour).

Le président est confronté à une agitation permanente, causée par un climat de revendications sociales et de scandales politico-financiers, comme l’affaire de Panama, dans laquelle sont compromises d’importantes personnalités républicaines (des politiques et des industriels). En 1892, le gouvernement d’Emile Loubet tombe…

Il n'est pas le seul, déjà avant cette date et après, se sont succédées de nombreuses passations de pouvoir et de nouvelles nominations…

Entre 1892 et 1894, plus de quatre cents anarchistes sont arrêtés. L’Assemblée vote les « lois scélérates » destinées à réprimer l’activité anarchiste, après qu’Auguste Vaillant ait lancé une bombe, le 9 décembre 1893, à la Tribune des députés.

L’union latine ou Convention monétaire (ou union européenne avant la lettre) née sous Napoléon III, est relancée avec la Belgique, l’Italie, la Suisse et la Grèce.

 

L’expansion coloniale se poursuit en Afrique (Soudan, Niger, Dahomey, Ouganda…) avec le prince Auguste d’Arenberg et avec Eugène Etienne, qui, ce dernier s’intéresse aussi à l’Indochine.

Le 25 juin 1894, lors d’un voyage à Lyon, pendant l’exposition internationale et coloniale,  le Président Sadi Carnot est assassiné  par l’anarchiste italien Santo Caserio, qui voulait se venger de la mort de l’anarchiste Ravachol et du refus de grâce à Vaillant.

Jean Casimir PERIER prend la succession le 27 juin 1894 en annonçant :

« Un pays qui au milieu de si cruelles épreuves, se montre capable de tant de vitalité politique, saura unir ces deux forces sociales  sans lesquelles les peuples périssent : la liberté et un gouvernement ».

N B : Sadi Carnot, faisant partie d’une grande famille de Bourgogne, est le petit-fils de Lazare Carnot (le Grand Carnot). Ce dernier fut l’organisateur de la victoire de Wattignies en 1793 en tant qu’ingénieur militaire. Il est aussi l’un des créateurs, avec son maître Monge, de la géométrie moderne. Lazare et Sadi Carnot reposent au Panthéon de Paris.

L’amitié franco-américaine se célébra par l’inauguration, le 28/10/1886, de la statue  (un cadeau français) de la Liberté éclairant le monde à l’entrée du port de New York.

Le « général Revanche » Georges Boulanger, ministre de la Guerre en 1886, rendit le service militaire obligatoire pour les ecclésiastiques, réduisit le temps du service militaire, ordonna l’utilisation du fusil Lebel, expulsa les princes de l’armée, avec sa troupe fraternisa avec les mineurs en grève de Decazeville… Il avait deux passions : l’espoir de revanche contre l’Allemagne  et l’espoir d’une politique sociale

Relevé de ses fonctions ministérielles en 1887 et mis à la retraite en 1888, il deviendra à la fois le point de ralliement des mécontents et le point de rencontre des espérances les plus contradictoires. Député de province en 1888 et de Paris en 1889, il dut s’enfuir en Belgique, en avril, poursuivi pour « atteinte à la sécurité de l’Etat ». Clémenceau dira de lui : « Il est mort comme il a vécu en sous-lieutenant ».

Sadi Carnot fit front devant la crise boulangiste. Il favorisa la politique d’alliance avec la Russie.

Les bustes de Napoléon III  furent remplacés dans les mairies par Marianne . Marianne  est le symbole de la République, de la Liberté…

C’est une femme coiffée d’un bonnet phrygien. L’origine en reviendrait  à Barras, qui désigna son groupe d’opposants (Fouché, Tallien, Fréron…) à l’Incorruptible Robespierre, du prénom de Marie-Anne Reubell (née Mouhat) épouse de son homme de confiance. En 1891, la Marianne  triomphante et sereine sera adoptée par une majorité de députés.

LES REPAS de MARIAGE faisaient partie de l’ensemble du faste que devait revêtir cette cérémonie. La dot et les cadeaux étaient exposés à tous les invités. Les célibataires s’associaient à la fête pour favoriser certaines rencontres ;

un exemple de MENU du 3 Février 1894 :

                                   Potage royal    Bouchées Montglas

                                      Truite du lac sauce Brésilienne

                                 Selle de chevreuil sauce Poivrade

                                         Volaille du Mens truffées

                             Chaudfroid de cailles    Sorbets au Cliquot

                                   Asperges branches sauce Mousselin

                                    Bécasses et Bécassines sur canapés

                                    Parfait de foie gras au champagne

                                               Buisson d’écrevisses

                         Temple de l’ Hyménée                Navire Paul Antoinello

                       Vigne sur rocher       Glace amazone     Fruits - Desserts

 

Jean Paul Pierre CASIMIR-PERIER, né à Paris le 8 novembre 1847, est le fils de Camille Fontenilliat (fille du Régent de la Banque de France) et d’Auguste Casimir-Perier (1811/76), ministre de l’Intérieur dans le Ministère de Thiers.

Son grand-père Casimir Périer (1777/1832) était Président du Conseil sous Louis-Philippe (Monarchie de Juillet).

Jean Casimir-Perier épouse à Paris, le 17 avril 1873, Hélène Perier-Vitet, sa cousine qui lui  donne deux enfants.

 

Riche industriel, Conseiller général en 1873, député en 1876 et 1894, sous-secrétaire d’Etat à la Guerre (1883/85), puis Président du Conseil en 1885 et 1895, il crée le ministère des Colonies en 1893.

Il devient Président de la République le 27 juin 1894. Il combat les anarchistes et les syndicalistes, par des lois jugées « scélérates ». Il s’oppose au député Jean Jaurès  et aux socialistes dont l’influence devenait de plus en plus grande. Il démissionne le 15 janvier 1895, après 6 mois de présidence, accusant notamment ses ministres de ne pas l’’informer  de la situation politique et de ne pas collaborer honnêtement. Il est également touché par les premiers effets de la nouvelle affaire d’Etat, née de la condamnation pour haute trahison du Capitaine Dreyfus.

Le général Mercier, ministre de la Guerre, met en cause, en 1894  le capitaine Alfred  Dreyfus, à partir de son écriture, identique à celle d’un bordereau compromettant. Ce document, selon une responsable des Services de Renseignements français, prouvait qu’un officier français informait les responsables allemands du Renseignement.

Casimir-Perier refuse la présidence, en 1899, d’un gouvernement sous Emile Loubet... Il s’éteindra le 11 mars 1907 à Paris.

 

Félix FAURE, né à Paris le 30 janvier 1841, est le fils de Rose Adélaïde Cuissard et de Jean Marie Faure, fabriquant de chaises. Il épouse Berthe Bellevot en 1869. Ils ont deux filles.

Riche négociant en cuir du Havre, plusieurs fois député, à partir de 1881, et ministre des Colonies et de la Marine entre 1892 et 1894, il est élu en janvier 1895 Président de la République.

Surnommé le « Président Soleil » en raison de son goût démesuré pour le faste (habit à toute heure, redingote et haut de forme), il aime se déplacer en calèche à six chevaux, précédée et suivie de pelotons de cuirassiers.

En 1896, il renforce l’alliance franco-russe en recevant à Paris Nicolas II. Cette alliance signée est dirigée contre l’Allemagne. Confronté, à partir de 1897, aux remous terribles de l’affaire Dreyfus, qui coupe réellement et durablement le pays en deux, le Président est hostile à la révision du procès.

En janvier 1898, l’écrivain-journaliste Emile Zola prend le parti du capitaine Dreyfus en publiant le célèbre « J’accuse… ».

En 1898, un ultimatum émanant des anglais demande à la France de se retirer de Fachoda (Soudan Sud).

En définitive, la mission du capitaine Marchand  (qui progressait vers le Soudan et vers le Nil depuis 1896) échoue… Une crise est évitée entre l'Angleterre et la France qui se disputaient les derniers territoires disponibles en Afrique !

La mort subite à l’Elysée du Président Faure, le 16 février 1899, dans des circonstances galantes (avec Marguerite Steinheil) défrait la chronique et provoque une vive agitation politique. Clémenceau annonce : « Il a voulu vivre César et il est mort Pompée ». Pendant les obsèques du Président, le nationaliste et antidreyfusard Déroulède tente un coup de d’Etat de carnaval  (que le général Boulanger avait refusé dix ans plus tôt !).

Lors de l’affaire Dreyfus (1894/1906)  Paul Déroulède se signale par un antisémitisme aussi outrancier que salonnard.

Pour remettre de l’ordre, un cabinet de coalition, dirigé par un « dreyfusard » Waldeck-Rousseau, est mis en place par les Républicains et le socialiste Millerand.

Emile François Loubet, élu Président de la République par la majorité de gauche, en 1899, gracie finalement le capitaine Dreyfus.

Emile LOUBET, né le 31 décembre 1838 à Marsanne, est le fils de Marie-Marguerite Nicolet et d’Auguste Loubet, cultivateur dans la Drôme.  Il se marie avec Marie-Louise Picard en 1869. La famille s’agrandit avec quatre enfants.

En 1870, avocat, il est élu maire de Montélimar, suit un mandat de député (1876), puis de sénateur (1885) et devient ministre de l’Intérieur en 1892/93  et Président du Sénat en 1896. Soutenu par Clémenceau, il devient Président de la République le 18 février 1899...

En 1900, l’exposition universelle de Paris marque le rayonnement français à l’aube du XX° siècle. En 1902, le Président du Conseil Waldeck-Rousseau démissionne pour laisser la place à l’anticatholique notoire Emile Combes. Ce dernier mène une politique anticléricale très violente conduisant à la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905. Cette loi choque profondément une grande majorité de français catholiques et entraîne la rupture avec le Saint-Siège.

La fin du mandat d’Emile Loubet reste marquée par cet état de crise, de division et d’instabilité. En politique étrangère, il participe à la mise en place de relations fortes avec la Russie… et l’Angleterre (l’Entente cordiale).

Son mandat de sept ans se termine le 18 février 1906. Armand Fallières lui succède.

Emile Loubet meurt à Montélimar dans la Drôme le 20/12/1929.

 

Armand FALLIERES, né le 6 novembre 1841 à Mézin dans le Lot-et-Garonne, est le fils de Marie Madeleine Sérizac et de Pierre Fallières, arpenteur-géomètre et huissier de justice..

Avec son accent gascon, il séduit et épouse Jeanne Bresson le 14 janvier 1868. Deux enfants naissent.

Avocat, maire de Nérac, conseiller général du Lot-et- Garonne en 1871, il devient député en 1876 et ministre de l’Intérieur (des Cultes aussi) en 1880.

Sénateur et Président du Sénat entre 1890 et 1899, il s’implique dans la vie politique comme membre éminent de la gauche. Le 18 mai 1877, il vote la motion de censure avec 362 autres parlementaires contre le duc de Broglie.

En 1906, il est élu Président de la République française.

Il réintègre dans l’armée Dreyfus, reconnu innocent, au grade de commandant.

Il fait appliquer la loi de 1905 qui suscite encore des oppositions (des catholiques, des nationalistes et des conservateurs).

La France signe un accord diplomatique et militaire avec l’Angleterre et la Russie, la Triple-Entente.

Il se rend en 1908 au Royaume Uni et en 1911 en Belgique et au Pays –Bas.

La politique coloniale française au Maroc provoque à nouveau une vive tension avec l’Allemagne de Guillaume II  (menace d’Agadir en 1911).

Ce pays, avec un sentiment de revanche, voulait-il affirmer sa toute puissance dans une Europe glorieuse ?

Ces tensions ajoutées aux conflits des Balkans font alors planer le spectre d’une guerre.

Pour organiser les votes secrets, le Président Fallières instaure en 1912 l’isoloir.

Le 17 avril 1912,  jour du naufrage du Titanic,  il présente ses condoléances au nom de la France  au roi George V  roi d’Angleterre et au Président des Etats-Unis d’Amérique.

En 1913, à la fin de son mandat il se retire… et décéde, le 22 juin 1931, dans sa résidence de Loupillon, à Mézin dans l’Aquitaine.

Membre du cabinet d’Union nationale de janvier 1912 à janvier 1913 et ministre des Affaires étrangères, le lorrain RAYMOND POINCARE  est partisan de la fermeté vis à vis de l’Allemagne.

Raymond POINCARE, est né le 20 août 1860 à Bar-le-Duc dans la Meuse, de Janine Marie Ficatier et d’Antoni Poincaré, ingénieur des Ponts et Chaussées.

Il épouse civilement le 17 août 1904 à Paris Henriette Benucci, divorcée et veuve.

Avocat, directeur du Cabinet Develle, député de la Meuse, académicien et professeur, il devient aussi quatre fois Ministre, trois fois Président du Conseil et le dixième PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE du 17/02/1913 au 17 février 1920.

Il favorise l’Entente cordiale avec l’Angleterre et l’alliance franco-russe, et accélère le réarmement de la France. Ce Grand Lorrain  donne le message suivant le 4/08/14 :

« La France  sera  héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l’ennemi, l’UNION SACRE, et qui sont aujourd’hui fraternellement assemblés dans une même indignation contre l’agresseur, et dans une même foi patriotique ».

Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie et son épouse sont assassinés à Sarajevo. Ce fait ultime provoque  un des plus grands conflits de tous les temps.

Un mois plus tard, l’Autriche-Hongrie déclare une guerre préventive à la Serbie soutenue par la Russie, ce qui, par le jeu des alliances, amène la Première Guerre mondiale....

« Poincaré-la-Guerre » participe activement, en août 14, à la constitution du gouvernement d’« union sacrée » qui regroupe tous les partis politiques.

Pendant la guerre, il s’efforce de respecter la Constitution (maintien du pouvoir exécutif sous le contrôle du Parlement).

Le 16 mai 1916, en pleine guerre mondiale, le diplomate français Georges Picot et le conseiller anglais sir Mark Sykes signent un accord secret.  Ce plan prévoit le démantèlement de l’empire ottoman et le partage du Moyen Orient sous influence française et anglaise, en violation de la promesse d’indépendance faite, par un officier britannique Laurence d’Arabie, aux alliés arabes. La Russie tsariste donne son accord comme l’Italie aux termes  du traité secret.

Ce dernier est-il l’une des causes des tensions permanentes que connaît le Proche-Orient ?

En 1917, le « Tigre » Clémenceau, Président du Conseil, fait ombrage au Président… Ce dernier l’éclipse du pouvoir.

Le 11 novembre 1918, l’Allemagne signe l’armistice pour signifier la fin de la guerre 14/18  et pour restituer, à la France, l’Alsace et la Lorraine.

Le 28 juin 1919, le Traité de Paix à Versailles, entre l’Allemagne et les Alliés, règle le conflit qui avait débuté à Sarajevo (9 millions de morts dont 1 400 000 pour la France et 6 millions de mutilés).

Arrivant à la fin de la durée légale de son mandat en 1920, Poincaré le Lorrain  ne quitta pas la vie politique pour autant sous les trois présidences  suivantes.

En 1922/24, sénateur, président du Conseil Général, Ministre des Affaires étrangères, il fait occuper la riche région de la Ruhr à titre de dédommagement.

En 1924, le banquier américain Charles Dawes présente un arrangement pour le paiement des réparations allemandes dues après la première guerre mondiale. Il propose l’évacuation de la Rhur occupée par les français et la réduction des  réparations. Ce plan favorise le rétablissement du mark et la reprise des investissements américains en Allemagne.

Raymond Poincaré démissionne.

Le Cartel des gauches, victorieux aux élections législatives françaises en mai 1924 et en 1932, regroupe les radicaux et les socialistes (SFIO, ce parti refuse de gouverner). Les communistes  restent dans l’opposition.

Edouard Herriot, Paul Painlevé et Aristide Briand se succédent à la tête du gouvernement jusqu’en 1926.

 

La droite revient au pouvoir grâce à Raymond Poincaré de 1926 à 1929 (Président du Conseil et Ministre des Finances). Se situant au dessus des querelles partisanes, il dévalue le franc. Le « Franc Poincaré » est créé en 1928.

Parti de Marseille pour son premier voyage vers Saïgon, le paquebot Georges Philippar brûla dans la nuit du 16 au 17 mai 1932 dans le Golfe d’Aden lors du voyage de retour. Il coula trois jours après au large du Cap Guardafui, provoquant la mort de cinquante deux personnes, dont le célèbre journaliste français Albert Londres. Etait-ce un acte criminel ?

Réélu en 1934 conseiller général, Raymond Poincaré décède le 15/10 de la même année. Il est enterré à Nubécourt (Meuse).

 

NB : Léon GAMBETTA, fils d'un commerçant de Cahors, est né le 2 avril 1838 (mort le 31 décembre 1882 à Sèvres). Avocat à Paris en 1860, il est connu pour son réquisitoire de défense du journaliste Delescluza contre le SECOND EMPIRE. En 1870, le 4 septembre, il proclama la République avec Jules Ferry, Jules Favre...

Il leva plusieurs armées pour combattre les Prussiens. Indigné par l'armistice, il quitta le Gouvernement. Député en 1871, il défendit le régime républicain. Lors de la crise de 1871, il prendra la tête de l'opposition contre Mac-Mahon...

En 1881, il forma un gouvernement qui sera renversé  2 mois plus tard...

Le Tigre  Georges CLEMENCEAU (28/09/1841- 24/11/1929), « Tombeur de ministères » au « Père la Victoire » en passant par le « Briseur de grèves » des mineurs ou des viticulteurs et l’ardent défenseur du capitaine Dreyfus, est un grand homme politique de la III° République.

Comme Gambetta et Jaurès, il excellait aussi bien à la tribune du Parlement qu’avec sa plume. En 1901, il fonda le parti républicain radical.

En 1905, le ministre des Finances de son gouvernement Joseph Caillaux introduisit l’impôt progressif sur le revenu qui s’ajouta aux « quatre vieilles » : contributions foncière, mobilière, patente et impôt sur les portes et fenêtres.

En 1913, il créa le journal « l’Homme libre » devenu pendant la guerre de 14/18 « l’Homme enchaîné ». A 72 ans, il écrivit à la jeunesse un article intitulé « VIVRE OU MOURIR » 

« Un jour, au plus beau moment où fleurit l’espérance… tu t’en iras… au-devant de la mort affreuse qui fauchera des vies humaines en un effroyable ouragan de fer. Et voilà qu’à ce moment suprême… ta cause te paraîtra si belle, tu seras si fier de tout donner pour elle que, blessé ou frappé à mort, tu tomberas content ! ».

Le « Vieux » repose dans le Parc de la maison familiale de Mouchamps (Pays de la Loire).

Jean JAURES (1859/1914) est la figure la plus sacrée de l’histoire et de la mémoire des socialistes français. Philosophe, enseignant, journaliste, conseiller municipal, maire-adjoint de Toulouse et député, il est un des pères de la loi 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Issu lui-même d’une tradition catholique, il défendit « l’idée que les croyances religieuses d’un individu ne sauraient le priver d’appartenir lui aussi à une communauté de destin ».

La gauche divisée dans l’affaire Dreyfus sera, grâce à Jaurès, Blum, Lucien Herr…, du côté des droits de l’homme.

Il fonda le journal « l’Humanité » en 1904  (en 1920, il est la tribune du parti communiste).

En 1905, la section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) aura à sa tête l’incontournable Jaurès.

Pacifiste et contre la loi « des trois ans » de service militaire, il milita aussi contre l’impérialisme français. Il fut assassiné, par un nationaliste, au café du croissant à Paris, le 31 juillet 1914.

Léon BLUM (9 avril 1872-30 mars 1950)  écrivain, Maître des Requêtes au Conseil d’Etat, député… adhéra au parti socialiste en 1899, en admiration pour Jaurès.

Animé d’une conscience aigüe de ses responsabilités de juif, il s’engagea dans le combat pour Alfred Dreyfus dès que le scandale antisémite éclata. Il collabora au journal « l’Humanité ». En 1914, il occupa le poste de chef de cabinet de Marcel Sembat. Il soutiendra l’effort de guerre et la politique de l’union sacrée. En 1924, il fonda le Cartel des gauches.

Charles Maurras, inspirateur de l’Action Française, et Xavier Vallat se déchaînèrent contre lui, parce qu’il était juif. Il créa, en 1928, le « Comité socialiste pour la Palestine ».

Il assura la direction du gouvernement de la France de juin 1936 à juin 1937 (LE FRONT POPULAIRE) et en 1938 avec l’alliance entre socialistes, communistes et radicaux. Suite à une série de grèves qui paralysèrent les usines, les accords de Matignon  sont signés en juin 1936. Ces conventions débouchèrent sur un relèvement des salaires, la semaine des 40 heures, la mise en place des congés payés, la scolarité obligatoire à 14 ans…

Désavoué par la bourgeoisie financière, le Front Populaire s’acheva en laissant dans certains esprits un « New Deal » français.

En 1940, le procès de Blum fut suspendu par la Cour de Riom et repris en 1942, pour le même motif : il était accusé d’être le responsable de la défaite de 1940 avec Edouard Daladier, Guy Lachambre, Maurice Gamelin et Robert Jacomet.

Ils furent envoyés en prison. En 1943, Léon Blum sera déporté à Buchenwald, puis à Dachau.

Il échappa à la mort et reviendra prendre le pouvoir en décembre 1946 et janvier 1947, comme Président du dernier Gouvernement provisoire de la République française.

Il meurt, à l’âge de 78 ans.

 

 

 

 

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