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Réflexion - Action - Janvier 2010

 

 

 

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RAPPELS 2009 à (re)LIRE :

 

 

SOMMAIRE DE L’HISTOIRE DE FRANCE et des Français

 

MAI 2009 : Clins d’œil :  - des Origines à l’An 987  - les Capétiens (987/1328) - les Valois (1328/1589)  - les Bourbons (1589/1793 et 1814/1830)…

 L’essentiel :  - de la préhistoriques (3 000 000 d’années à 4 000 avant JC) à l’Antiquité (4 000 av JC à 500 après JC) et le Moyen Age (500 à 1 500)…

de VERCINGETORIX (-80/-46) à LOUIS VIII (1223/1226)VOIR

 

JUIN 2009 : de LOUIS IX (1226/1270) à LOUIS XVI (1774/92)

… La RENAISSANCE (1483/1559) et le GRAND SIECLE…VOIR

 

JUILLET 2009 :  - la Révolution (1789/1792)  - la 1ère République (1792/1799) - le Consulat (1799/1804)      -  le 1er Empire (1804/1815) avec NAPOLEON 1er… - la Restauration (1814/1830) avec la Monarchie des Bourbons : Louis XVIII et Charles X  et la Monarchie de Juillet (1830/1848) : Louis-Philippe 1er http://passiondhistoire.saint-setiers.comVOIR

                      

AOUT 2009 :  - la 2ème République (1848/1852) ET  le 2ème Empire (1852/1870) avec Napoléon III   - la 3ème République (1870/1940) de Adolphe Thiers (1871/73) à Raymond Poincaré (1913/20)…VOIR

 

SEPTEMBRE 2009 :  - la 1ère Guerre Mondiale (1914/1918) et Raymond Poincaré à Albert Lebrun (1932/1940)…VOIR

 

OCTOBRE 2009 :  - la 2ème Guerre Mondiale (1939/45) - l’Etat français (40/44) avec Philippe Pétain – le Gouvernement Provisoire (44/46) de de Gaulle à Léon Blum…VOIR

 

NOVEMBRE 2009 :  - La 4ème République (1946/1958) avec Vincent Auriol et René Coty  ET  la 5ème République (1958 à…)  avec Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing, François Mitterrand…  www.politest.fr   VOIR

 

DECEMBRE 2009 :  - les Présidents de la République française Jacques CHIRAC (1995/2007) et Nicolas SARKOZY… + VIVE LA France et LES Français(es)…VOIR

 

 

 


L’HISTOIRE DE FRANCE et des français pendant les années 2 000

Le mandat de Jacques Chirac (1995/2007), dernier président du septennat et premier du quinquennat de la Vème République, porte le germe des bouleversements actuels.

Le couplage des deux élections (présidentielle et législative) contribue à faire du Chef de l’État un Chef de la majorité, ce qui aboutit à une diminution drastique du rôle du Parlement. C’est cette soumission de l’Assemblée Nationale qui suscite des réflexes de fronde…

Une fois élu, le 5ème Président de la Vème République gouverne avec son camp. Il soutient la création, en 2002, de l’UMP (Union pour un Mouvement Populaire), alliance du Centre Droit (UDF), du RPR (Rassemblement Pour la République) et de Démocratie Libérale, dans la perspective des élections législatives (325 sièges).

Jean-Pierre Raffarin prend la tête de ce premier gouvernement…

En 2005, Dominique de Villepin le remplace… http://saintetiennedetinee.com/janvier2010.htm

C’est surtout son action internationale qui marqua le quinquennat de Jacques Chirac.

Son intervention est restée célèbre, le 2 septembre 2002, au « Sommet de la Terre » à Johannesburg : La maison brûle et nous regardons ailleurs.

De même, les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center vont profondément modifier le cours des relations internationale de la France.

En mars 2003, Jacques Chirac porte haut et fort le « non » à la guerre en Irak.

Le 14 juillet 2004, le Président Chirac laisse publiquement éclater son énervement sur son ministre Nicolas Sarkozy, qui veut conquérir l’UMP, le « Parti du Chef » : Je décide, tu exécutes…

En 2005, le 29 mai, les français rejettent avec fracas le Traité établissant une Constitution pour l’Europe.

Nicolas Sarkozy est nommé Ministre (d’Etat) de l’Intérieur sous le gouvernement de Villepin.

Après les violentes émeutes des banlieues en octobre 2005 et les manifestations , en février, mars et avril 2006, contre le Contrat Première Embauche dans la rue, soutenues par des partis politiques et les syndicats, le Président de la République annonce que cette loi et promulguée mais non appliquée (!).

Le 20 juin 2006, Jacques Chirac réalise son rêve en créant un Musée, le long du quai Branly : musée sur les Arts premiers, d’Asie, d’Afrique et d’Océanie.

En campagne 2007, Nicolas Sarkozy promet d’être celui qui changerait la France, qui réhabiliterait « la promesse en politique » et « la valeur travail » : TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER PLUS.

Mais l’Organisation International du Travail choisit : Travailler moins pour travailler mieux, afin de partager entre autre avec vos épouses ou compagnes les responsabilités familiales et les tâches domestiques.

Pourquoi l’instauration d’un revenu parental pour les parents qui restent au foyer pour la famille et surtout pour comptabiliser ces années pour la retraite, n’a pas été projeté ?

Sitôt à l’Elysée, il instaure :

- un service minimum dans les Transports,

- l’autonomie des Universités et un nouveau statut des enseignants- chercheurs,

- la loi travail, Emploi, Pouvoir d’Achat (TEPA) et un « bouclier fiscal »

(qu’aucun contribuable ne doit payer plus de 50 % de revenus en impôts),

- l’allégement sur les successions et la défiscalisation des heures supplémentaire...

Omniprésent, il fait entrer la Vème République dans un régime quasi-présidentiel.

Il débloque la crise institutionnelle en ratifiant le Traité de Lisbonne.

En 2008, face à la crise économique et financière et en étant Président de l’Union européenne, il se pose :

- en rassembleur des européens en impulsant de nombreuses initiatives (création du G20 des Chefs d’État et de gouvernement, combattre l’évasion fiscale…),

- en protecteur des français et de leur épargne en ne conduisant pas une politique d’austérité qui aggrava la récession…

N’oublions pas :

- le Plan d’investissement dont un emprunt de 40 milliards d’euros,

- l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans au lieu de 60 ans,

- la loi HADOPI (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) créée en 2009 pour lutter contre le téléchargement illégal,

- la TVA sociale permet l'affectation d'une partie du produit de la taxe sur la valeur ajoutée au financement de la protection sociale,

- la création d’un Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire (supprimé en 2010 après de vives polémiques)…

http://saintetiennedetinee.com/decembre2009.htm


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François, Gérard, Georges, Nicolas HOLLANDE est né le 12 août 1954 à Rouen en Seine-(Inférieure)Maritime. Il est le fils cadet de Nicole, Frédé-rique, Marguerite Tribert, catholique de gauche, née le 7 septembre 1927 à Vigneux-sur-Seine, assistante sociale et de Georges Gustave Hollande, ca-tholique de droite, né le 9 mai 1923 à Cognac, médecin ORL.

Après une licence de droit à Paris, il intègre HEC, puis l’institut d’études politiques de Paris, avant d’être diplômé de l’ENA en 1980 , dans la même promotion que sa future compagne Ségolène Royal et Dominique de Ville-pin.

François Hollande, est un homme politique de gauche, énarque et haut fonctionnaire à la Cour des comptes. Il affronte (en vain) Jacques Chirac lors des législatives de 1981 en Corrèze. Il est finalement élu dans une autre circonscription du même département en 1988. Battu en 1993, il re-trouve son siège de député en 1997, avant de devenir premier secrétaire du Parti socialiste, poste qu’il occupe jusqu’en 2008. Après une traversée du désert, il se prépare à la présidentielle de 2012, qu’il remporte après avoir gagné la primaire socialiste, face à Martine Aubry. Le couple Hollande-Royal, non marié, forme une union libre et a quatre enfants : Thomas, Clémence, Julien et Flora.

En couple avec Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match, jusqu’à leur séparation en 2014, il entretient désormais une relation avec la comédienne Julie Gayet.

NB : Ségolène Royal est née au Sénégal en 1953, dans une famille de militaires. Elle est énarque, en 1980, dans la promotion Voltaire, aux côtés de François Hol-lande, avec qui elle vivra jusqu’en 2007 et avec qui elle aura quatre enfants. Adhé-rente au Parti socialiste depuis 1978, Ségolène Royal est élue députée des Deux-Sèvres en 1988, puis en 1993 et 2002. Elle est nommée ministre de l’Environnement en 1992, un poste où elle fait voter de nouvelles lois sur le recyclage des déchets et contre les nuisances sonores. Pendant trois ans, elle est ministre déléguée à l’Ensei-gnement scolaire (1997-2000). Elle s’attachera à aider les enfants en difficultés, avec les Zones d’éducation prioritaire, la circulaire de lutte contre la pédophilie ou la déli-vrance gratuite de la pilule du lendemain dans les lycées. En 2004 et 2010, elle est élue présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes où elle développe ses thèmes fétiches. Forte de cette expérience, elle devient la première femme candidate à la présidentielle, en 2007, mais perdra au second tour face à Nicolas Sarkozy. A cette date, elle annonce sa séparation d'avec François Hollande.

Aux législatives de 2012, elle est défaite par un socialiste dissident, Olivier Falorni, en Charente-Maritime. En 2013, Ségolène Royal est nommée vice-présidente et porte-parole de la Banque publique d'investissement.Dans les gouvernements de Ma-nuel Valls et Bernard Cazeneuve, entre 2014 et 2017, elle exerce la fonction de mi-nistre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer.

Elle est ensuite nommée par Emmanuel Macron ambassadrice chargée de la négocia-tion internationale pour les pôles arctique et antarctique.

En 2005, après deux années de complicité avec François Hollande, la journaliste Va-lérie Trierweiler débute avec lui une relation amoureuse, bien qu’étant toujours en couple chacun de leur côté.

Le 17 juin 2007, la séparation du couple Hollande-Royal est annoncée au soir du se-cond tour des élections législatives.

En 1986, François Hollande écrit La gauche bouge, un sempiternel recom-mencement…

En 1999, le score des élections européennes donne : liste Hollande 21.95 % des voix, liste Pasqua-Villiers 1 3.06 %, liste Sarkozy 12.82 %, liste des Verts 9.72 %, liste Bayrou 9.29 %.

François Hollande est élu 24ème Président de la République fran-çaise, le 6 mai 2012, avec 51,64 % des suffrages exprimés, grâce notam-ment au ralliement entre les deux tours du centriste François Bayrou.

Héritier politique de François Mitterrand, conseiller référendaire à la Cour des Comptes, chargé de mission à l’Elysée, premier Secrétaire du PS de 1997 à 2008, maire et président du Conseil général de Corrèze, il était le candidat du PS.

Loin d’être passée inaperçue, l’anaphore Moi Président... de François Hollande, en 2012, reste comme l’un des moments forts du débat face à Nicolas Sarkozy, Président de la République sortant.

Dans ces 8 répétitions de mots, retenons « Moi Président de la Répu-blique, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire ».

Et ces 60 promesses, ont-elles été tenues ?

Et celles du 24 avril 2012, à la télévision : "Je conduirai une lutte impla-cable contre l’immigration illégale et les filières du travail clandestin. Je

sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées au cas par cas sur la base de critères objectifs ».

N’avait-il pas promis de ne pas recevoir les Parlementaires de la Majorité à l’Elysée durant son mandat ? N’a-t-il pas rencontré les frondeurs ?

La réforme du statut pénal du Président de la République française a-t-elle été menée ?

La modification du scrutin pour les élections législatives, en introduisant une dose proportionnelle, s’est-elle effectuée ? ...

Ciblons aussi ces mesures :

- élargissement des dérogation Fillon pour le départ en retraite à 60 ans,

- création d’une tranche d’imposition à 75 %,

- promesse de 60 000 postes dans l’enseignement,

- réforme de la législation sur l’emploi,

- plan d’amélioration de la compétitivité,

- lois sur le cumul des mandats et la moralisation de la vie politique …

Le soir du 6 mai 2012, la foule, en liesse, acclame le nouveau Président, place de La Bastille…

Malgré quelques réalisations, il n’a pas su poursuivre le lien avec les fran-çais.

Mais rarement un Président a affronté autant de crises économiques, terro-ristes, politiques et personnelles, en même temps.

Le «Changement, c’est maintenant» avait-il clamé pendant sa campagne électorale. Il avait aussi lancé « je ne renégocierai pas le traité budgétaire européen » et « j’ai un adversaire, le monde de la finance ».

Les investisseurs internationaux l’ont entendu comme une agression.

Certains électeurs ont été ulcérés par la taxe à 70 % sur les revenus supé-rieur à 1 millions d’euros.

En ayant tenté de se concilier tous les courants de la gauche, François Hollande a fini par les déce-voir.

ll choisit comme Premier ministre Jean-Marc Ayrault, puis Manuel Valls le 31 mars 2014 et en-fin Bernard Cazeneuve à partir de 2016.

NB : Née Massonneau à Angers le 16 février 1965, Valérie Trierweiler est aussi une animatrice de télévision française.

C’est finalement en octobre 2010 que la relation entre Valérie Trieweiler et François Hollande devient officielle et publique.

Depuis 2012, Valérie Trierweiler apparaît aux cérémonies officielles et accompagne

le Président de la République lors de ses voyages à l’étranger…

Le 25 janvier 2014, François Hollande annonce la fin de son couple avec

Valérie Trierweiler. Cette dernière écrit un livre Merci pour ce moment... qui fait scandale, en sachant que Le pouvoir est une épreuve pour celui qui l’exerce, mais aussi pour les siens...

En 2013, Julie Gayet est la compagne de François Hollande, président de la Répu-blique française. Leur relation n'est toutefois pas officialisée ; n'étant pas considérée comme étant la compagne du président de façon formelle. Elle n'est pas apparue en public à ses côtés de manière officielle pendant son mandat présidentiel.

Elle est née le 3 juin 1972 à Suresnes. Elle est une actrice et productrice dans le ci-néma français.

Le 15 mai 2012, à la tête des 35e et 36e gouvernements de la Ve Répu-blique, Jean-Marc Ayrault forme le premier gouvernement paritaire de l’Histoire, nommant 18 ministres (9 femmes et 9 hommes) et 16 ministres délégués (8 femmes et 8 hommes).

Élu plus jeune maire de France à Saint-Herblain (Loire-Atlantique) en 1977, puis maire de Nantes, il devient député en 1986, https://www.gouvernement.fr/les-premiers-ministres-de-la-ve-repu-blique-de-1958-a-2017

En 2012, le 22 mai, à bord d’un hélicoptère, le Président Hollande sur-vole Kaboul en Afghanistan ; (en tant que Chef constitutionnel des Ar-mées, en janvier 2013, il lance l’opération Serval qui mettra fin à l’offen-sive des jihadistes sur Bamako au Mali ; en décembre, les Forces fran-çaises sont déployées en CentreAfrique – opération Sangalis - pour enrayer des violences intercommunautaires ; en août 2014, l'opération Barkhane, menée au Sahel et au Sahara avec l’aide des armées estonienne et britan-nique, vise à lutter contre les groupes armés salafistes djihadistes dans toute la région du Sahel ; en septembre, c’est l’opération Chammal en Irak, puis en Syrie).

En septembre, le Président promet d’inverser la courbe du chômage, en la liant à sa candidature d’un second mandat ! (Fin 2013, l’objectif n’est pas atteint ; il ne le sera pas de tout son quinquennat).

Avec le Pacte de compétitivité, du 6 novembre 2012, c’est le début d’un virage économique associant l’allègement des charges pour les entreprises et la rigueur budgétaire.

La loi de finance rectificative, du 29 décembre, prévoit l’instauration d’un crédit d’impôt pour toutes les entreprises employant du personnel sa-larié.

En 2013, commence l’intervention française au Mali, le 11 janvier, contre les groupes islamistes armés, occupant depuis des mois le nord du pays. Le Président Hollande, en visite au Mali, le 2 février, déclare : Je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique.

Le 23 avril, l’Assemblée nationale vote la légalisation de l’union civile entre deux personnes de même sexe – 231 pour, 225 contre – après de vifs échanges dans l’hémicycle. La loi est validée par le Conseil constitu-tion-nel le 17 mai. Elle permet le mariage aux « couples de personnes de même sexe ». Pourfendue par la Droite au Parlement et par la « Manif pour Tous » dans la rue (importante), l’union pour tous ouvre de nouveaux droits pour le mariage, l’adoption et la succession aux couples de gays ou de lesbiennes. La France est devenue le 9ème pays européen à autoriser ce type d’union. En 2014, les unions d’homosexuels ont représenté 4 % des mariages.

François Hollande était partisan du « mariage pour tous », sauf pour lui-même... Il a été le premier Président à entrer à l’Elysée en situation de con-cubinage !

Ce débat sociétal n’a pas permis de faire valoir que la famille est fondée sur le mariage : l’union d’une femme et d’un homme.

La loi d’orientation et de programmation, du 8 juillet, pour la refondation de l’école prévoit :

la création de 60 000 postes d’enseignants sur 5 ans, la création d’écoles supérieures du professorat, la priorité au primaire avec un objectif « plus de maîtres que de classes », la réforme des rythmes scolaires et la refonte du socle commun de compétences et des programmes...

Dans la foulée de l’affaire Cahuzac,la loi du 11 octobre, crée la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Elle soumet les princi-paux responsables politiques et administratifs à une obligation de déclara-tion de leur patrimoine et de leurs intérêts.

Le non-respect de ces obligations est sanctionné de 3 ans d’emprisonne-ment et 45 000 € d’amende. Deux autres lois consacrées à la lutte contre l’évasion fiscale et la corruption viendront compléter le dispositif.

Le Parlement vote, le 18 décembre, l’allongement progressif de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein et crée un compte pénibilité.

Présenté en janvier 2014, le Pacte responsabilité et solidarité avait pour objectif de renforcer la compétitivité des entreprises pour créer des em-plois, augmenter le pouvoir d'achat et relancer la croissance, en aidant en priorité les plus modestes.

Ses premiers effets : Le déficit commercial est au plus bas depuis 2010, à 53,8 milliards d’eu-ros. Le coût horaire du travail dans l’industrie est désormais inférieur en France à celui en Allemagne, 36,8 €/h contre 38,5 €/h. Le coût du travail continue de baisser. Il y a désormais 0 charge de sécurité sociale sur les emplois au niveau du SMIC. Le marché des voitures neuves en France a entamé l’année 2015 sur une hausse de + 5,9 %. 132 824 voitures particulières ont été immatriculées du-rant le mois de janvier. Une baisse de l’impôt sur le revenu pour 9 millions de ménages contri-buera à la relance de la consommation des ménages… Une grande diversité d’entreprises étrangères se développent actuellement en France dans le secteur industriel :

Barilla : ouverture d’une nouvelle usine qui sera la plus grande boulange-rie industrielle de France Coca-Cola : ouverture d’une ligne de production supplémentaire Hexcel : nouvelle usine de production de fil de carbone, pour accompagner la montée en puissance de l’airbus A350 (localisation : Roussillon, Isère) Toray : ouverture d’une « usine du futur » pour produire la matière pre-mière de la fibre carbone Iko : ouverture d’une usine de produits d’isolation MBDA : ouverture d’une usine de démantèlement de munitions complexes

Lilly : partenariat avec une biotech lyonnaise pour le développement d’une insuline ultra-rapide Shenan : implantation d’une usine de fabrication d’ampoules LED

...

Le 31 mars 2014, Manuel Valls est nommé Premier ministre. Maire d’Évry, il a siégé comme député à l’Assemblée nationale de 2002 à 2012

(Le 10 mai 2012, il avait rejoint le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en tant que ministre de l’Intérieur).

Au printemps 2014, après la débâcle des municipales, un groupe socia-listes de frondeurs critique la politique gouvernementale, en s’abstenant de voter le budget.

Nouveau remaniement le 25 août : Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti, en désaccord de plus en plus ouvert avec l’exécutif, sor-tent du gouvernement. Emmanuel Macron y entre.

Le Président Hollande, lors de l’inauguration du Musée de l’Histoire de l’immigration à Paris le 15 décembre, prononce un important discours. Il parla de l’immigration comme d’une "force", en rappelant qu’un Français sur quatre venait d’une famille issue de l’immigration : « Rendez aux im-migrés la place qui leur revient dans l’Histoire de France. Je veux rappe-ler aux Français d'où ils viennent, quelles sont les valeurs qu'ils portent comme citoyens français et où nous voulons aller ensemble »,

En 2015, la rédaction de Charlie Hebdo est décimée, le 7 janvier, par les Frères Kouachi. Le 8 janvier, a lieu la fusillade de Montrouge (Hauts-de-Seine), au cours de laquelle une policière de 26 ans est tuée. Le 9, l’attaque terroriste islamiste et antisémite avec prise d'otages dans le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris est perpétrée ; (Dix mois plus tard : attentats à Paris et Saint-Denis ; le 14 juillet 2016 à Nice).

Les manifestations des 10 et 11 janvier 2015, également appelées « marches républicaines » en réaction aux attentats, ont rassemblé 4 millions de démocrates dont quarante-quatre dirigeants de divers pays au cortège parisien du 11 janvier 2015.


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Cette loi du 16 janvier, annoncée par le premier ministre Manuel Valls lors de son discours de politique générale, fixe à 13 le nombre de régions métropolitaines contre 22 précédemment et reporte les élections régionales au mois de décembre 2015. Deux autres textes complètent la réforme terri-toriale du gouvernement. Le premier crée 11 métropoles, le second prévoit de nouveaux transferts de compétences des départements vers les régions et augmente la taille minimale des intercommunalités, divisant leur nombre par deux.

La loi (passée avec le 49 alinéa 3) pour la croissance et l’activité dite « loi Macron » du 6 août (du nom du ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique) vise de manière générale à libérer l’activité économique en introduisant plus de concurrence, notamment dans les secteurs réglemen-tés.

Parmi ces mesures, on trouve l’élargissement des possibilités d’ouverture des commerces le dimanche et la nuit, la libéralisation des transports par cars grâce à la suppression du monopole de la SNCF.

Ajoutons la réforme de la réglementation de certaines professions (no-taires, huissiers de justice et commissaires-priseurs) afin d’augmenter le nombre de ces professionnels.

La loi sur la transition énergétique et la croissance verte du 17 août fixe comme objectif de lutter contre le dérèglement climatique par le change-ment de modèle énergétique. Elle prévoit de réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, d’augmenter la production d’énergies renouvelables et de réduire à 50 % la part du nucléaire dans l’électricité à l’horizon 2025.

Elle prévoit des dispositifs pour favoriser la rénovation thermique des bâti-ments et encourager les transports propres.

François Hollande, le deuxième semestre 2015, s'investit dans le sauve-tage de la zone euro qui menace d'éclater avec la crise grecque et les crises bancaires en Espagne et en Italie. Il prône la création d'un «gouvernement de la zone euro» avec «un budget spécifique ainsi qu’un Parlement pour en assurer le contrôle démocratique».

« L’Europe se fera dans les crises. Elle sera la somme des solutions qu’on apportera à ces crises ». 1

Le Président Hollande, le 16 novembre, s’engage devant les parlemen-taires réunis à Versailles, après les attentats du 13 novembre, à « déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux in-térêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né français dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité ».

Le parlement est saisi une première fois, le 20 novembre, pour prolonger de trois mois l’état d’urgence instauré dès le 14 novembre. La loi élargit par ailleurs le régime des perquisitions et des assignations à résidence pour l’adapter à la lutte contre le terrorisme. L’état d’urgence sera prolongé en-suite à quatre reprises, jusqu’au 15 juillet 2017. La lutte contre le terro-risme fera par ailleurs l’objet durant le quinquennat de 5 lois qui renforcent les services de renseignements ou les prérogatives de la police ainsi que la lutte contre la radicalisation.

Le 27 novembre 2015, le Président Hollande prononce l’hommage de la Nation aux victimes des attentats dans la cour des Invalides.

Du 30 novembre au 12 décembre 2015, Paris accueille la Cop 21 sur le climat. 195 délégations internationales ont signé un accord ambitieux sur le changement climatique, radical aux dépens des énergies fossiles (char-bon, pétrole et gaz).

Le 2 février 2016, au terme d’une vaste concertation, la proposition de loi, déposée par les députés Jean Leonetti (LR) et Alain Claeys (PS), pré-voit, pour les malades atteints de maladies graves et incurables dont le pronostic vital est engagé à court terme, la possibilité de demander une sé-dation profonde et continue jusqu’au décès, associée à l’arrêt des traite-ments.

Elle encourage par ailleurs les patients à rédiger des directives anticipées qui s’imposeront au médecin et le développement des soins palliatifs.

En mars, le projet Loi Travail est modifié par l’exécutif, qui cède sur le plafonnement des indemnités prud’hommales et sur la définition des licen-ciements économiques.

L’Assemblée nationale, à majorité de gauche, et le Sénat, à majorité de droite, divergent sur la déchéance de nationalité. Ce projet est abandonné le 30 mars. Il provoque le départ du gouvernement de la garde de Sceaux Christiane Taubira.

« Je pensais qu’elle pouvait nous unir alors qu’elle nous a divisés » dé-clare le Président Hollande. (La déchéance de la nationalité est aujourd’hui possible par décret pour les personnes ayant acquis la nationalité française depuis moins de quinze ans et condamnées « pour un acte qualifié de crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Na-tion ou pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ». Avec néanmoins, depuis 1998, une restriction, au centre des débats actuels : « Sauf si la déchéance a pour résultat de le rendre apatride »).

Les décrets du 20 juillet 2016, sur une évolution notable en matière de se-cret professionnel, précisent les conditions dans lesquelles un profession-nel de santé est autorisé à échanger des informations afin d’assurer la con-tinuité des soins du patient.

La Loi du 8 août relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels, dite « loi El Khomri », du nom de la ministre du travail, a suscité une forte opposition au sein même de la majorité. Elle provoqua de nombreuses manifestations au printemps 2016. En cause, l’utilisation d’ordonnances 49-3, notamment, sur une dis-position qui permet aux accords d’entreprises de déroger aux accords de branches en matière de temps de travail, d’heures supplémentaires ou de congés...

François Hollande est reçu au Vatican, le 17 août, par le Père François, qu’il remercie pour ses paroles très réconfortantes après l’attentat de Nice (86 morts) et l’assassinat du Père Hamel à Saint-Etienne-du-Rouvray.

Le 30 août 2016, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron quitte le gouvernement, après avoir lancé, en avril, le mouvement En Marche…

Il explique alors avoir touché du doigt les limites de notre système poli-tique.

Le président français le 20 septembre, lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, soutiendra la rébellion et l’engagement pour une Syrie démocratique, unitaire et pluraliste en lieu et place de la san-glante dictature de son Président actuel.

L’ouvrage « Un président ne devrait pas dire ça », le 12 octobre, pro-voque une déflagration politique, en raison des propos qui y sont rappor-tés, notamment sur les magistrats, ses ministres en exercice, l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’immigration…

" Il y a une immigration illégale tolérée dans un certain nombre de sec-teurs économiques. Ce ne sera plus le cas ".

(Mais il y a ce qui se dit face caméra, et le reste. Selon ce livre, le chef de l’Etat "pense qu'il y a trop d'arrivées, d'immigration qui ne devrait pas être là". "Il y a à la fois des choses qui marchent très bien et l'accumulation de bombes potentielles liées à une immigration qui continue. Parce que ça continue", aurait-il encore confié, en juillet 2014, aux journalistes qui l’ont interrogé, quelques mois avant le discours prononcé au Musée de l’His-toire de l’immigration).

Cette phrase « Un président ne devrait pas dire ça », François Hollande nous l’a lâ-chée, un jour d’exaspération. Il s’agaçait, alors, de voir la presse ausculter de trop près sa relation avec ses femmes, Ségolène, Valérie, Julie… Nous avons passé cinq années dans le sillage du chef de l’État, en sa compagnie, sans conseiller, sans témoin. Juste lui et nous. Avec une double exigence : pas de langue de bois, encore moins de propos « off the record ».

C’était la condition impérative. Pas de relecture, non plus, de ses « confessions », évidemment, et le recueil de confidences de ses proches : Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, Stéphane Le Foll… L’idée, née en 2011, était d’écrire la suite de « Sarko m’a tuer », livre dans lequel nous décrivions un pouvoir sarkozyste flirtant avec la ligne jaune. Hollande avait juré qu’il prendrait le contre-pied de son meilleur ennemi, encore fallait-il le vérifier.

Pour cela, nous avons plongé au coeur du pouvoir élyséen, exploré la face cachée de la présidence. Ou plutôt du président. Nous l’avons confronté à ses contradictions,

questionné sur sa vie privée, sa politique économique, ses promesses non tenues, sa vision de l’islam, de l’extrême droite, des écologistes, de Macron… Et de Sarkozy bien sûr. Une immersion inédite dans le cerveau d’un homme de pouvoir qui s’est confié avec une franchise parfois déconcertante, revisitant les moments forts d’un quinquennat aux allures de chemin de croix, dont nous révélons les secrets. Ni censure, ni auto-censure. Jamais un responsable politique, a fortiori un président de la République, ne s’était livré avec une telle liberté de ton. Plusieurs fois, il nous a dit : « Il se trouve que je suis président… » Comme s’il n’y croyait pas. Le président « normal » a ac-couché d’une présidence anormale. Il n’aurait pas dû « dire ça » ? Pas sûr. En tout cas, nous, Fabrice Lhomme et Gérard Davet, nous devions l’écrire.

François Hollande renonce, le 1er décembre, à concourir pour l’élection présidentielle de 2017, une décision inédite pour un Président en exercice.

« L’exercice du pouvoir, les lieux du pouvoir, le rythme du pouvoir ne m’ont jamais fait perdre ma lucidité, ni sur moi ni sur la situation » dit-il.

Manuel Valls annonce, le 5 décembre, sa candidature à l’élection prési-dentielle via la primaire de la gauche.

(En novembre, il avait dit : « Face au désarroi, au doute, à la déception, à l’idée que la gauche n’a aucune chance, je veux casser cette mécanique qui nous conduirait à la défaite ».

Le 6 décembre 2016, après avoir occupé plusieurs postes ministériels de 2012 à 2016, Bernard Cazeneuve est nommé Premier ministre. Il a égale-ment été celui qui a occupé cette fonction le moins longtemps sous la Ve République.

Dans son discours à l’Assemblée nationale, il rappelle la nécessité de con-solider, sur les cinq derniers mois de mandat, les plans engagés contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale.

Il insiste ensuite sur la nécessité d’assurer la sécurité des citoyens sur le territoire français, notamment en agissant contre le terrorisme avec l’aug-mentation des effectifs des forces de l’ordre. Enfin, il annonce la continuité des réformes menées au service du redresse-ment de la croissance du pays.

En Mars 2017, le nombre de chômeurs en catégorie A s’élève à 3,51 mil-lions pour la métropole et 3,77 millions en incluant l’Outre-mer.

Les demandeurs d’emploi inscrits dans les catégories A + B + C se chif-frent à 5,5 millions de personnes.

Reprenons les bilans de la première année des deux présidents socia-listes :

- dans le domaine sociétal, François Mitterrand entame sa présidence par l’abolition de la peine de mort, défendu par Robert Badinter, garde des Sceaux ; François Hollande fait voter par sa garde des Sceaux Christiane Taubira, le mariage homosexuel ;

- sur le plan politique, François Hollande désigne un premier ministre Jean-Marc Ayrault, très semblable à Pierre Mauroy. L’un et l’autre sont des professeurs de collège, devenus député-maire, le premier de Nantes, l’autre de Lille.

Mais dissemblances économiques et sociales : en 1981, les prestations so-ciales et le salaire minimum augmentent, des réformes ont lieu : cinquième semaine de congés payés, retraite à 60 ans au lieu de 65, semaine de 39 heures…, tandis qu’en 2012, obligé par la monnaie unique, le nouveau Président confirme le respect des engagements budgétaires européens , à 3 % de déficit, pris par ses prédécesseurs.

François Hollande, après ces cinq années, espère que son bilan sera rééva-lué par les françaises et les français, en tenant compte des résultats

obtenus :

- la réduction des déficits (de 5.2 % du PIB à 3.4 % en 2016),

- le rétablissement des comptes sociaux,

- la restauration des marges des entreprises et donc de leur compétitivité coût,

- le recrutement d’enseignants et de policiers,

- le regroupement des Régions,

- le rétablissement de la retraite à 60 ans pour les carrières longues,

- quelques réformes sociétales ou sociales, telles l’obligation d’une com-plémentaire santé pour tous les salariés...

A l'issue du dernier rendez-vous de l'exécutif, le mercredi 10 mai 2017, le Chef de l'Etat a salué sur le perron de l'Elysée un à un chacun des dix-sept ministres et vingt secrétaires d'Etat, avant de se rendre au Jardin du

Luxembourg, pour présider, au côté de son successeur, la cérémonie com-mémorative de l'abolition de l'esclavage.

En 2020, convaincu que « la démocratie sociale est insuffisamment res-pectée », l’ancien chef de l’État décrypte, les institutions et valeurs de la République, dont la laïcité, dans un livre intitulé « Leur République », qui s’adresse aux enfants à partir de 10 ans. Ce livre s’inscrit dans la collec-tion Quand ça va... Quand ça va pas…

François Hollande n’a jamais renoncé aux traits d’esprit, qui ont accompa-gné sa carrière, encore maintenant, en déclarant :

- Toutes les décisions que je prends, je les prends, seul avec moi-même, dans un dialogue singulier !

- Certains proposent de supprimer le périphérique, mais que ferait-on des voitures !

- Attention à ne pas écarter les partenaires sociaux, au prétexte de faire entrer des citoyens tirés au sort ! ...

François HOLLANDE, Président de la République française, c’est :

567 déplacements en France, 221 à l’étranger, 453 dignitaires étrangers re-çus, 82 sommets, 87 hommages et commémorations, 62 cérémonies de re-mise de décoration, 67 inaugurations et visites, 49 remises de rapport, 59 réceptions, 560 jours de libres (sur 1825) selon la Source ELYSEE.

Si le concept jospinien du droit d’inventaire trouve enfin une réalisation, c’est que l’heure est grave. « Les socialistes sont passés, en cinq ans, d’une situation où ils n’avaient jamais eu autant de pouvoirs, à une quasi-disparition ».

NB : Je remercie surtout les auteurs de cette Histoire des Présidents, en particulier les Echos, La Croix, Le Point, Paris Match, Herodote, Notre Temps, Bd Voltaire… et certains sites : Google, Economie-gouv.fr, Wikipedia, Bing… sans oublier mon fils Stéphane Achiardi, monteur en site.




 

 

 

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