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Réflexion - Action - Aout 2012 - Archives -

 

 

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LA SECONDE GUERRE MONDIALE - 1939/1945 –

Le 1er septembre 1939, le Schleswig-Holstein, navire allemand, tire son premier

coup de canon à Dantzig en Pologne. Deux jours plus tard, le Royaume Uni et la

France, honorant leurs engagements envers Varsovie, déclarent la guerre à Berlin.

La Seconde Guerre mondiale commence…

Du 3 SEPTEMBRE 1939 au 10 MAI 1940, c'est la « drôle de guerre » où l’armée

française ne bouge pas, se croyant protégée par la ligne Maginot !

Puis la « guerre éclair » en mai/juin 40, où le III° Reich lance ses armées sur les

Pays-Bas, la Belgique et la France.

Plus d’un million de soldats français sont faits prisonniers et envoyés en Allemagne.

Autant de civils fuient sur les routes, vers un improbable abri dans le Sud, où les

avions allemands les mitraillent en faisant retentir leurs sirènes « les trompettes de

Jéricho ».

C'est L’EXODE…

Le 10 juin 1940, l’Italie déclare la guerre à la France et à la Grande Bretagne.

Le 14 juin 1940, la Wehrmacht entre dans Paris, après une guerre de mouvement

efficace grâce à l’action des chars et des avions de la Luftwaffe.

Le 16 juin, sous la Présidence Lebrun, le Chef du gouvernement Paul Reynaud

démissionne.

L’héroïque vainqueur de Verdun, Pétain, appelé au secours de la France meurtrie,

forme un nouveau gouvernement.

Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance cet appel : « Moi, général de Gaulle,

actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats qui se trouvent en

territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans

leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries

d’armement qui s’y trouvent ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport

avec moi.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la Résistance française ne doit pas s’éteindre et ne

s’éteindra pas ».

La France est coupée en deux, territorialement et politiquement. Le pays, au Nord de

la Loire, occupé par les Allemands tandis qu’au Sud, la « zone libre » est administrée

directement par le Régime de Vichy du Maréchal Pétain.

Ce dernier fait signé l’armistice le 22 juin 1940 au général Huntziger.

La III° République, après 70 ans d’existence, meurt le 10 juillet 1940.

Beaucoup de français, au début, n’étaient-ils pas des artisans de paix, donc partisans

de Pétain ?

Le temps passant et longtemps après l’appel du 18 juin, fallait-il encore collaborer

ou résister ?

La résistance commence véritablement à s’organiser dans les pays conquis (les

maquis) qu’à partir de 1942.

La bataille d’Angleterre en septembre 1940, avec le bombardement de Londres et

du Sud du Pays, ne permet pas à Hitler de raser l’Angleterre… La population résiste,

soutenue par Winston Churchill et l’aviation britannique. (En juin 1944, les V1 –

bombes volantes – partent des rampes de lancement de Calais en direction de

Londres, tuant 6000 personnes).

La guerre sous-marine, depuis 1939, se poursuivra jusqu’en 1945 (Bataille de

l’Atlantique).

Avec l’invasion des Balkans (Yougoslavie, Grèce et Crête ; l’Albanie déjà sous

contrôle italien) et la guerre Italo-grecque du 28/10/1940 au 6/04/1941, Mussolini

voulait-il restaurer l’Empire romain ?

Pour empêcher les Britanniques de contrôler tout le Sud de la Méditerranée, les

Allemands prêtent main forte aux Italiens en déroute.

En avril 1941, présents en Libye, les Allemands pénètrent en Egypte pour couper la

route des Indes aux Anglais.

En Juin/juillet 1941, les Britanniques et les Forces françaises libres occupent la Syrie.

L’Europe essaie de s’organiser autour du Grand Reich (l’Allemagne, les territoires

annexés - Autriche, Pologne, Luxembourg, Alsace, Moselle -, les territoires occupés -

France, Belgique, Pays-Bas, Danemark, Norvège, Serbie, Grèce- et les pays alliés ou

satellites -Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Slovaquie, Croatie-).

L’Espagne, le Portugal, la Suède et la Suisse restent neutres !

Les responsables allemands surtout, italiens, hongrois, roumains et finlandais, pour

lutter contre le bolchevisme mondial , pour obtenir la destruction de l’Union

soviétique et s’emparer des ressources pétrolières et minérales de l’URSS, conçoivent

l’opération Barbarossa.

Entre le 22 juin 1941 et le 9 mai 1945, le Front de l’Est devient le théâtre

d’opérations les plus sanglantes de la guerre terrestre.

En octobre/décembre 1941, l’offensive allemande devant Moscou aboutit à un échec

(ainsi qu’en février 1943 devant Stalingrad).

Le 7 décembre 1941, l’attaque japonaise de Pearl Harbor, début de la guerre du

Pacifique, annonce la déclaration de guerre de l’Angleterre et des Etats-Unis.

Les Japonais avancent vers la Birmanie et l’Australie.

Les britanniques veulent empêcher les Italiens et les Allemands de s’emparer de

Tobrouk (Libye), qui dispose d’un port et d’une station d’épuration d’eau, qui leur

sont nécessaires pour la poursuite de la guerre.

Le maréchal Rommel, Chef de l’Afrika Korps, attaque de Janvier à Juillet 1942 la

Libye. Le ravitaillement est un facteur décisif dans la victoire.

De 1941 à 1943, de nombreuses batailles, gagnées ou perdues d’un côté comme de

l’autre, ont lieu entre Britanniques, Australiens, Néo-Zélandais, Sud-Africains,

Français… et Allemands, Italiens et alliés.

Toute la production est destinée aux armées. La population est donc soumise au

rationnement, avec utilisation de tickets pour s’approvisionner. Les français

subissent l’occupation allemande avec l’armée de terre (la Wehrmacht ), les

organisations criminelles telles que les SA, les SS (ou armée privée ou escadron de

protection du parti nazi) et la Gestapo (la police secrète du Fürher).

COMBIEN de personnes ont-elles été poursuivies, sans motif, envoyées au travail

forcé dans des camps de concentration, en France, en Allemagne, en Pologne

occupée… avec les adversaires politiques au nazisme, les tziganes, les «associaux»,

les homosexuels et les lesbiennes (femmes ne respectant pas leurs rôles de femmes

mariées et de mère pour perpétuer la race pure !).

Les juifs, avec leur étoile jaune sur la poitrine sont condamnés à la marginalisation

sociale et économique, traqués, persécutés, déportés et tués.

Des millions de juifs évacués passent d’abord, convoi par convoi, par des ghettos de

transit, et de là sont transportés plus loin à l’Est…

Les camps d’extermination, au coeur de la Shoah (de l’Holocauste ou judéocide), sont

destinés à supprimer méthodiquement les vies humaines dans des chambres à gaz.

La « Solution Finale », crime sans précédent, est l’aboutissement de l’idéologie raciste,

antisémite, développée par Hitler, dictateur de l’Allemagne.

Les 16 et 17 juillet 1942, la rafle du Vélodrome d’Hiver (Vel’d’Hiv) est la plus

grande arrestation de juifs à Paris et dans la banlieue.

Une guerre permanente aux côtés des résistants et des alliés pour libérer le pays

avec de Gaulle s’impose.

Les victoires aéronavales permettent aux Etats-Unis de prendre le dessus, face aux

Japonais.

Le général Douglas MacArthur, qui avait déjà pris part à la Première Guerre

mondiale, reçoit le commandement des forces américaines en 1941, puis alliées en

Extrême Orient, en 1942.

La bataille de Midway (Iles situées entre les USA et l’Asie) marque le début du repli

japonais, les 3/6 juin 1942.

En août 1942, avec le débarquement à Guadalcanal débute la véritable conquête du

Pacifique de « saut d’île en île ».

Jusqu’à l’été 1942, la situation en Afrique fest plutôt favorable aux puissances de

l’Axe.

A l' automne 1942, selon l’état-major britannique, frapper les forces de l’Axe en

Italie s'impose, en espérant l’effondrement du régime fasciste de Mussolini pour

remonter la botte italienne et arriver au Sud de l’Allemagne nazie.

Prendre pied en Afrique du Nord française (AFN) permettra aussi d’attirer les

germano-italiens, déjà présents en Egypte.

En octobre 1942, le général britannique Montgomery lance une contre offensive

allié en AFN avec la victoire d’El Alamein, en Egypte. Rommel battit en retraite.

En novembre 1942, les Forces américaines débarquent à Casablanca, Safi, Fédala et

Mehdia, les anglo-américains à Oran et Alger. Cette « guerre de trois jours » baptisée

« Opération Torch » fut préparée par les généraux américains Dwight Eisenhower et

George Patton.

Le succès n’en revient-il pas aussi au dévouement de la Résistance française par la

réalisation de son coup d’Etat à Alger, le 8/11, qui réussit à neutraliser le 19ème

Corps d’Armée vichyste ?

Ainsi, les américains débarquent à Alger sans opposition, alors qu’à Oran et au

Maroc des combats sanglants ont lieu pendant trois jours entre français (sous

l’autorité de Vichy) et alliés.

La Campagne d’hiver est extrêmement difficile.

Les Alliés entrent dans Bizerte et Tunis.

Le 11 novembre 1942, le Fürher donne l’ordre d’envahir la zone libre en France,

sachant qu’il ne respectait pas les accords d’armistice du 22 juin 1940, passés avec

le Maréchal.

Le 27 novembre, la flotte française se saborde à Toulon, suite à l’opération Lilas

d’Hitler. De Gaulle s’indigne que la Marine, pour ne pas servir l’occupant allemand

(et l’ennemi héréditaire, l’Angleterre), fasse sauter tous les meilleurs navires français.

Tout fut perdu, fors l’honneur… !

En mars 1943, les troupes françaises libres, composées de Tunisiens, Marocains,

Algériens, Français d’AFN, de Corses du Continent évadés … et commandées par le

général Leclerc, constituent la 1re Armée française de Libération.

Cette dernière s’associe aux Alliés pour repousser les Allemands du Maroc et

d’Algérie jusqu’en Tunisie.

La reddition du « Renard du Désert » commandant lAfrika Korps et des Italiens a

lieu le 13 mai 1943 au Cap Bon.

Les vainqueurs et leurs généraux Eisenhower (Commandant en Chef du

Débarquement ) et Giraud défilent, le 20/05/43, à Tunis.

Après le débarquement anglo-américain en Sicile, qui entraîne la chute de

Mussolini, le 15 octobre 1943, l’Italie, enfin du côté des Alliés, déclare la guerre à

son ancien partenaire de l’Axe, l’Allemagne.

En 1944, Rommel est nommé responsable du Mur de l’Atlantique pour tenter

d’interdire le débarquement des Alliés en France.

L’AFN devient une base d’opération vers l’Europe…

Plus aucun soldat de l’Axe ne demeure en Afrique.

La position de résistance allemande en Italie (Ligne Gustav de 1943) fut enfoncée

par les Alliés le 17 mai 1944, après avoir fait sauter le verrou de Cassino (Mont-

Cassin) pour libérer Rome le 4 juin.

Le 6 juin 1944, le débarquement des Alliés (américains, britanniques, canadiens,

polonais, belges, tchécoslovaques, néerlandais, norvégiens et français aussi …) sur

les plages normandes sonne la défaite allemande.

Le 10 juin, le massacre d’Oradour sur Glane, la répression sanglante par les

miliciens français et les Allemands en Haute Savoie (au plateau des Glières ) et au

maquis du Vercors en juillet, signent la fin de la barbarie nazie.

Après le débarquement en Provence en août 1944, avec le général de Lattre de

Tassigny, la 1reArmée Alliés atteint le Rhin, puis l’Allemagne en février 1945 et

l’Autriche (campagne Rhin et Danube).

Le 25 août 1944, Paris est libéré par la 2° Division Blindée du général Leclerc de

Hauteclocque et en novembre, Strasbourg.

A la fin de la période d’occupation en 1944, la France est minée par une véritable

guerre civile (règlements de comptes, désir de vengeance, dérapages, exécutions…).

L’Allemagne capitule le 8 mai 1945 pour éviter la destruction complète du pays et

signe la fin de la guerre.

LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE ou Régime de transition dirige la France de juin

1944 à janvier 1947.

Présidé par le général de Gaulle, il succède au Comité français de libération

nationale.

Les Alliés contraints et forcés le reconnaissent officiellement et l’acceptent à signer la

capitulation allemande.

Malgré l’état de délabrement général et surtout de division provoquée par une

sanglante épuration, le gouvernement s’engage progressivement dans la remise en

marche de l’administration, dans un programme de reconstruction et de réformes

prévues (nationalisations, création des comités d’entreprises et de la Sécurité

Sociale…), tout en tentant de juguler les tentatives révolutionnaires communistes.

Après de GAULLE, 3 autres Présidents (Félix GOUIN, Georges BIDAULT et Léon

BLUM) ont été à la tête du gouvernement provisoire.

Leur tâche était de faire passer la France de l’Etat français de Pétain à la IV°

République.

Le général de Gaulle a permis en juin 1944, à l’issu de la guerre, au Comité français

de libération nationale (résultat de l'union en 1943 du pouvoir du CNF à Londres et

celui exercé à Alger par le général Giraud) de devenir le gouvernement provisoire

de la République française (GPRF).

Ce dernier est dissout après la ratification et l’approbation par référendum, en

octobre 1946, de la Constitution de la IV° République française.

Souvenons-nous aussi de L’ETAT FRANCAIS du 10 juillet 1940 au 20 août 1944 :

La défaite de la France lors de la Campagne de France, en mai/juin 1940, provoqua

l’effondrement rapide de la III° République. Rappelé d’Espagne, l’Ambassadeur de

France, le vieux maréchal Pétain reviendra au pays, faisant « don de sa personne à la

France ».

L’Assemblée Nationale lui accorda les pleins pouvoirs , par 569 voix contre 80. Il

deviendra le Chef du nouvel Etat français , à Vichy, pendant l’occupation allemande.

Il essaya de redonner élan et espoir aux français à travers un sursaut collectif fondé

sur la devise : « Travail, Famille, Patrie ».

Les gouvernements ont été présidés par Pierre LAVAL, de juillet à décembre 1940 et

d’avril 1942 à août 1944 (imposé par l’Allemagne) et par DARLAN de février 1941

à avril 1942 avec FLANDIN du 15/12/40 au 9/2/41.

Le maréchal Pétain inaugura la Révolution nationale dans un Etat hiérarchique,

autoritaire et corporatiste.

N’engagea-t-il pas à l’extérieur une politique de double jeu, mais illusoire ?

Afin de préserver, face à l’Allemagne les intérêts de la France, dans le cadre de la

convention d’armistice, il garda des contacts avec les Alliés tout en menant une

politique de collaboration avec l’occupant, depuis sa rencontre avec le chancelier

Hitler, le 24 octobre 1940, à Montoire.

En novembre 1942, il refusa de se rallier aux Alliés lors du débarquement

d’Afrique du Nord.

Après l’invasion de la zone libre par les Allemands, la France fut entièrement

occupée.

La lutte pour la liberté des peuples en Europe ne fit que commencer…

Le Chef de l’Etat français couvrit les initiatives de Laval et des collaborateurs de Paris

(création de la milice, de la Légion des volontaires français, l’exécution d’otages, la

déportation de juifs et de résistants…).

Les bombardements alliés, les actions de la résistance, l’aggravation de la répression

par la milice et les allemands et les difficultés de ravitaillement plongèrent le pays

dans le chaos. Le Régime de Vichy s’effondra après le débarquement allié de

Normandie en juin 1944.

Le 20 août 1944, Philippe Pétain sera emmené de force en Allemagne. Il sera

condamné à mort pour « haute trahison » en avril 1945. Il mourut finalement en

prison en 1951.

Ces Responsables politiques qui étaient-ils ?

Philippe PETAIN, à 84 ans, deviendra le Chef de l’Etat Français du 10 juillet 1940

au mois d’août 1944.

Né dans le Pas de Calais en 1856, le 24 mai , à Cauchy-la-Tour dans une famille

d’agriculteurs, il fut considéré, par les français, comme un sauveur de la Patrie.

La première guerre mondiale (1914/18 ) lui permettra de faire preuve d’un talent

militaire certain. Le Vainqueur de Verdun deviendra maréchal de France.

De 1920 à 1931, il occupa les fonctions de vice-président du Conseil de la guerre.

En 1939, ambassadeur de France en Espagne, sous le Caudillo Franco. Il obtiendra de

ce dernier une promesse de neutralité en cas de guerre avec l’Allemagne.

En mai 40, il reviendra en France comme vice-président du Conseil dans le

gouvernement Paul Reynaud, puis au pouvoir le 10 juillet 1940.

La III° République abolie fut remplacée par l’Etat français ».

Ce nouveau régime autoritaire s’installa à Vichy en zone libre, dirigé

respectivement, de 1940 à 1942, par le socialiste Pierre Laval, l’intermittent

Flandin et l’amiral Darlan.

Le 30 octobre 1940, le Maréchal Pétain avait dit : « c’est dans l’honneur et pour

maintenir l’unité française… que j’entre aujourd’hui dans la voie de la

collaboration ». La Révolution nationale (statut de la famille, Charte du travail, statut

des juifs, interdiction de la franc-maçonnerie et des organisations syndicales…) se

mit en place.

Souvent aligné sur les exigences allemandes, très vite confronté aux abus croissants

de l’occupant, aux actions de la Résistance, à l’aggravation de la répression par les

allemands et leurs collaborateurs, aux difficultés de ravitaillement et aux nouveaux

bombardements des Alliés, le Régime de Vichy déclina…

Avec l’invasion, fin 1942, de la zone libre par les Allemands, Vichy se réduit à une

simple administration.

Condamné à mort à l’épuration, le maréchal Pétain décéda en captivité, à l’Ile

d’Yeu, le 23 juillet 1951.

Charles de GAULLE (1890/1970), né à Lille le 22/11/1890, est le fils de Jeanne

Maillot et d’Henri de Gaulle.

Il appartient à une famille où la religion et la patrie sont essentielles. Il se maria à

Calais en 1921, le 6 avril à la mairie et le 7 à l’église, avec Yvonne Vendroux.

A sa sortie de l’’école militaire de Saint-Cyr, il fut sous les ordres de Philippe Pétain.

Il participa à la bataille de Verdun. Blessé pour la troisième fois, les Allemands le

capturèrent en mars 1916. Il tenta plusieurs fois de s’évader.

Il enseigna à l’école de guerre.

Il défendit une stratégie nouvelle de guerre de mouvement , face aux partisans de la

défense statique derrière la Ligne Maginot (Pétain, Gamelin, Weygand, Giraud…).

Le « Colonel motor » (comme on le nommait ) se rapprocha donc des hommes

politiques qui acceptaient ses propositions (Paul Reynaud, Léo Lagrange, Marcel

Déat…)

Les contre attaques victorieuses à Montcornet et à Abbeville contre l’offensive

allemande de mai 1940 ont donné l’occasion de mettre en pratique ses théories.

Sous-secrétaire d’Etat à la Guerre en juin 1940, hostile à l’armistice, il rejoignit

Londres dès le 17 juin 1940. Le 18 juin, il lança son Appel à la BBC.

En juillet , sur une affiche était écrit : « Nous avons perdu une bataille, mais nous

n’avons pas perdu la guerre… »

Lucide, il plaça ses espoirs dans la mondialisation du conflit pour arrêter l’Axe… du

mal .

En octobre 1940, il installa un Conseil de défense de l’empire, grâce au ralliement

progressif des colonies françaises.

Il organisa la résistance extérieure puis intérieure, notamment grâce à Jean Moulin

(et son Conseil National de la Résistance en 1943).

Il s’imposa à la tête de la France Libre, au Comité français de libération nationale.

(Les américains préférant le général Giraud !)

Il s’entoura de personnalités différentes, telles que René Cassin, René Pleven, le

général Catroux, Maurice Schumann… Contestant la légitimité du gouvernement de

Pétain, il fut condamné à mort par celui-ci.

Il rencontra une certaine hostilité du Président des Etats-Unis Roosevelt, qui

diplomatiquement entretenait des contacts avec ce gouvernement.

Après le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, de Gaulle rentra en France.

Sa popularité et l’accueil des français lui donnèrent sa légitimité auprès des Alliés.

A la Libération, il deviendra Chef du gouvernement Provisoire de la République de

septembre 1944 à janvier 1946.

Il réorganisa donc la France avec l’aide des forces politiques issues de la résistance.

En désaccord sur le projet de Constitution de la IV° République avec les principaux

partis politiques, il démissionna le 20 janvier 1946.

Après une « traversée du désert » de 12 ans et après avoir créé, avec André

Malraux, le Rassemblement du Peuple français (RPF), il reviendra au pouvoir en

mai 1958, à l’occasion de la crise algérienne.

LE GOUVERNEMENT PROVISOIRE DE LA REPUBLIQUE dirigé au début par le

général de Gaulle du 3 septembre 1944 au 20 janvier 1946 eut aussi comme

Président :

– Félix GOUIN de janvier à juin 1946,

– Georges BIDAULT de juin à décembre 1946

– et Léon BIUM en décembre 1946 et janvier 1947.

Maire d’Istres en 1923 et député en 1924, Félix Gouin (1884/1977) fit partie des

80 parlementaires qui n’avaient pas accordé, en 1940, les pleins pouvoirs au

maréchal Pétain. En 1943, il fut Président de l’Assemblée consultative provisoire à

Alger et en 1945 de l’Assemblée Nationale constituante. Il participa à tous les

gouvernements jusqu’à la naissance de la IV° République.

Membre du gouvernement Ramadier en 1947, il quittera la vie politique en 1958,

après s’être prononcé contre la Constitution de la V° République.

Georges Bidault (1899/1983) fut Chef de gouvernement du 28 octobre 1949 au 24

juin 1950. Il présida le Conseil National de la Résistance après l’assassinat de Jean

Moulin. Il participa à la fondation du MRP. Député de la Loire de 1945 à 1962,

plusieurs fois ministre (des Affaires étrangères en 1944/46-48 et 1953/54, de la

Défense en 1951/52) et Président du Conseil en 1949/1950, il se rapprocha en

1962 de l’OAS, qui le plaça hors du jeu politique. Il fut contraint à s’exiler au Brésil

et en Belgique jusqu’en 1968.

Léon Blum (1872/1950) mettra en place les institutions de la IV° République, qui

aura pour premier président Vincent AURIOL (VOIR Archives mois de juin 2012).

La Conférence de YALTA en Crimée du 4 au 11 février 1945 :

Elle réunit Roosevelt, Président des USA, Churchill, Premier ministre de Grande-

Bretagne et Staline, Chef du Parti communiste de l’URSS. (Ce dernier pays occupe

une grande partie de l’Europe centrale et orientale. Les troupes de Staline sont à 90

kilomètres de Berlin, la Capitale allemande).

Certains Alliés bloqués sur le Rhin et d’autres engagés dans le Pacifique, la guerre

s’éternise. Dans ce contexte, des décisions sont prises :

- la session de l’ONU (Organisation des Nations Unies qui remplace la SdN) est

prévue en mai/juin de cette année, entre les 3 grandes puissances plus la France et la

Chine,

- l’occupation militaire de l’Allemagne en 3 zones est approuvée,

- la dénazification de l’Allemagne et la présentation devant les tribunaux de tous les

criminels de guerre sont demandées,

- l’engagement (sous certaines conditions) est pris par l’URSS d’entrer en guerre

contre le Japon,

- la mise en place de gouvernements démocratiques s’effectuera dans les pays

d’Europe libérés,

- un découpage des frontières de l’URSS et de la Pologne, au détriment de

l’Allemagne, sera réalisé…

Après la défaite du III° Reich et Yalta, le monde ne fut-il pas partagé en zones

d’influence ?

Ce « partage du monde » a eu lieu entre ces trois grands pays MAIS au bénéfice de

Staline ! Pourquoi ?

L’Allemagne est démilitarisée et découpée en quatre zones d’occupation dont une

pour la France, à la demande de Churchill… (pourtant, ce dernier n’a-t-il pas dit un

jour : de toutes les croix que j’ai dû porter, la croix de Lorraine est la plus lourde…).

Staline n’aurait-il pas répondu à Truman qui lui disait : « Monsieur le maréchal

vous devez être heureux d’être à Berlin ! » ; « OUI, mais le tsar Alexandre, lui, est

allé jusqu’à Paris ».

Hitler se suicide le 30 avril 1945.

Le 6 août 1945, le bombardement atomique de Hiroshima a lieu, celui de Nagasaki ,

le 9 août et la capitulation japonaise le 2 septembre 1945.

En novembre 1945, les procès des criminels nazis débutent…

CHRONOLOGIE avant la FRANCE LIBRE :

Staline discute avec les Français et les Britanniques, qu’ils n’aiment guère, mais

négocie avec Berlin… qu’il ne se sent pas prêt à affronter.

Le 28 mars 1939 : fin de la guerre civile en Espagne (400 000 morts et autant

d’exilés…).

Le 23 août 1939 : signature du pacte germano-soviétique par les ministres des

Affaires étrangères Ribbentrop et Molotov (après le pacte d’Acier du 22 mai

entre Hitler et Mussolini).

Le 1er septembre 1939 : mobilisation générale en France.

Le 3 septembre 1939 : la France déclare, à 17 heures, la guerre à l’Allemagne.

Le 9 septembre 1939 : offensive française dans la Sarre.

Le 21 septembre 1939 : repli sans unanimité sur la ligne Maginot ordonné par le

général Gamelin.

Le 13 mai 1940 : l’Italie déclare la guerre à la France…

14 mai/16 juin 1940 : les allemands à Sedan, Saint-Quentin, Amiens, Arras…la

bataille de Dunkerque du 6 juin, la Somme franchie et la capitulation de Paris...

Le 18 juin 1940 : l’appel du Général de Gaulle à le rejoindre pour poursuivre la

lutte contre les Allemands…

Le 3 juillet 1940 : la Royal Navy attaque la flotte française près d’Oran, à Mers el-

Kébir, pour qu’elle ne devienne pas allemande…

Le 10 juillet 1940 : abolition de la IIIème République.

Le 30 juillet 1940 : création des chantiers de jeunesses…

Janvier 1941 : l’Etat français s’organise…

Octobre 1941 : une Charte du travail interdit grèves et lock-out.

Janvier 1942 : mise au point de la Solution finale par le chef des services de sécurité

allemands Reinhard Heydrich…

Février 1942 : la France libre tente d’organiser la Résistance avec Jean Moulin…

Avril 1942 : adoption par l’Etat français d’une politique germanophile…

19 août 1942 : débarquement tragique sur les plages de Dieppe…

Septembre 1942 : les réfractaires au STO (Service du Travail Obligatoire) rejoignent

les maquis…

Novembre 1942 : invasion de la Zone Sud par l’Armée Allemande…

Mai 1943 : l’hymne de la Résistance française au nazisme et à l’occupation

allemande : le chant des partisans est composé par l’écrivain-journaliste Joseph

Kessel, son neveu Maurice Druon, la musicienne Anna Marly et quelques amis.

Août 1943 : le CFLN (Comité Français de Libération Nationale) est reconnu par les

Etats-Unis, la Grande Bretagne et l’URSS.

1944 : liquidation des maquis de Haute-Saône, Vercors, Ain… et massacre des

populations civiles à Asq, Tulle, Laval, Maillé et Oradour-sur-Glane…

le 3 juin : le Général de Gaulle est le Président du Gouvernement Provisoire de la

République Française (GPRF) ;

le 6 juin : D-Day et la bataille de Normandie où la férocité des combats, les

exécutions de prisonniers, les souffrances des civils et le taux de pertes parmi les

troupes en présence ne peuvent être oubliés derrière l’élan magnifique de

l’opération Overlord ;

le 25 août : libération de Paris…

le 5 octobre : le droit de vote aux femmes ;

le 23 novembre : libération de Strasbourg…

Janvier 1945 : les usines Renault nationalisées…

Mars/Avril 1945 : nationalisation des sources d’énergie et du crédit, Air France et les

compagnies d’assurances…

le 8 mai 1945 : capitulation sans condition de l’Allemagne…

Juillet/août 1945 : procès du Maréchal Pétain devant la Haute Cour de Justice et

condamnation à mort (gracié par le Général de Gaulle mais détenu à perpétuité à

l’île d’Yeu)…

le 21 octobre 1945 : abolition des lois constitutionnelles de 1875 par référendum et

élection d’une Assemblée constituante ;

le 21 novembre 1945 : le Général de Gaulle est nommé Président du Gouvernement

provisoire de la République Française…

1946 : le régime des Partis… de Gaulle démissionne… le Parti communiste est le

premier parti de France avec 28,6 % des suffrages.

Janvier 1947 : Vincent Auriol est élu Président de la IVème République.

Le Gouvernement présidé par le socialiste Paul Ramadier réunit trois partis (PC, SFIO

et Radicaux).

1948 : le franc est dévalué de 80 % (de 17 %, le 17 octobre).

La France adhère au Plan Marshall (programme d’aide au développement et de

reconstruction européenne du nom du Secrétaire d’Etat américain) annoncé par les

Etats-Unis à l’Europe le 5 juin 1947.

Le monde a pris la mesure de cette folie meurtrière qui a fait, tous pays confondus,

près de soixante millions de morts (surtout des civils) et totalement rasé des

dizaines de villes dans le monde entier.

 

 

 

 

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